Prise en charge des malades anémiques paludéens
En vue de parer à cette carence, la DECIDI a commencé depuis un certain moment publier le résumé de certains Travaux de Fin d'Etudes, qui peuvent aider les décideurs politiques et économiques à trouver les cadres voulus sur place. Le présent Travail de Fin d'Etudes est celui présenté pour l'obtention du diplôme de graduat en techniques médicales, option hospitalière, de Muderhwa Mwavita Georgette, à l'ISTM de Bukavu, année académique
1992 - 1993, et dirigé par le Chef des Travaux Lufungula M.
Intitulé "Evaluation de la prise en charge des malades anémiques paludéens. Cas spécifique: Centre Hospitalier de Bagira", l'auteur du mémoire commence par citer Remy F. en ces termes: "Le meilleur état de santé d'une nation n'est que le meilleur équilibre entre les risques qui affectent la santé des collectivités et les moyens de les contrôler".
Ici, il veut attirer l'attention des pouvoirs publics que la santé de l'individu fait partie intégrante de la santé de la collectivité, et que celle-ci peut être contaminée par des maladies infectieuses, parasitaires, métaboliques, cardiovasculaires, etc. si l'individu ne se protège pas très bien.
Le paludisme étant presque endémique dans notre pays, il constitue par-là un énorme problème de santé publique. Il évolue en causant plusieurs troubles neurologiques, rénaux, de coagulation, anémie-hemolyques, gastro-intestinaux, de déshydratation et d'hypoglycémie.
La problématique posée, c'est que pendant son stage au Centre Hospitalier de Bagira (une des trois Communes de la Ville de Bukavu, Province du Sud-Kivu), l'auteur du présent Travail avait trouvé que là, le paludisme était l'une des pathologies ayant une fréquence très élevée, et que la plupart des cas étaient toujours accompagnés d'anémie. L'étude faite au cours du premier trimestre de l'année 1992 donne le résultat suivant:
- Mois de janvier: 100 malades paludéens, dont 30
anémiques;
- Mois de février : 80 malades paludéens, dont 20 anémiques,
et
- Mois de mars : 50 malades paludéens, dont 10 anémiques.
Compte tenu de ces résultats non négligeables de l'anémie palustre, l'auteur propose que la collectivité prenne en charge les malades paludéens anémiques, faute de quoi, elle sera elle-même victime.
De là quatre hypothèses se posent:
- Quels schémas thérapeutiques?
- Quelle procédure dans la surveillance et le suivi des
patients anémiques?
- Y a-t-il des mesures adéquates pour prévenir
l'anémie palustre?
- Le Centre ou l'Hôpital est-il équipé pour le
diagnostic et le traitement de l'anémie palustre?
Car, ceci aurait comme résultats positifs de:
- déterminer la fréquence de l'anémie chez les malades
hospitalisés pour paludisme;
- déterminer la prise en charge d'un malade pendant et
après l'épisode du paludisme;
- déterminer les actions à mener par le Centre ou
l'Hôpital en vue de prévenir le paludisme et par
conséquent l'anémie;
- évaluer l'impact de traitement appliqué sur l'anémie.
Définissant le paludisme, l'auteur de l'étude dit que c'est une des maladies infectieuses les plus répandues dans le monde, en particulier dans les régions tropicales, où il est responsable d'une part importante de la mortalité des jeunes enfants. Son agent causal est le plasmodium, qui est inoculé à l'homme sous forme de sporozoïtes par le moustique
Quant au tableau clinique, c'est le paludisme viscéral qui a la forme la plus grave de la maladie et cause de l'anémie intense.
L'anémie, quant à elle, est définie comme un état pathologique au cours duquel il y a une baisse du taux d'hémoglobine circulante. Dans plusieurs cas, la baisse du taux d'hémoglobine résulte de la diminution numérique de globule rouge ou de leur approvisionnement en pigment fonctionnel.
Comme conclusion, l'auteur tire la sonnette d'alarme en demandant aux décideurs tant politiques que socio-économiques de lutter contre l'anémie palustre par la prévention, qui consisterait à l'assainissement du milieu par la pulvérisation des produits pour détruire les moustiques, ainsi que par la prévention médicamenteuse.
Aussi, la formation continue du personnel soignant par le gouvernement doit être assurée, afin de permettre à ce personnel de maîtriser les aspects évolutifs sur le paludisme.
Des campagnes de sensibilisation sur le danger que constitue la malaria et l'équipement des laboratoires, pharmacies et hôpitaux aussi bien en matériels qu'en médicaments font également partie de la prise en charge des malades anémiques paludéens souhaitée.
Concernant le paludisme, la DECIDI confirme le danger qui menace l'humanité, si on n’y prend garde. Si jusqu'aujourd'hui, on n'est pas parvenu à découvrir un vaccin contre cette maladie, c'est parce que ses virus ou microbes changent des formes d'une façon irrégulière. Au moment où, par exemple, on découvre un vaccin contre la forme xx du paludisme, les microbes auront déjà changé des formes et sont entre-temps sous une nouvelle forme yy.
Désormais, les décideurs politiques et les hommes d'affaires sont avertis par la DECIDI, que s'ils veulent monter des projets scientifiques de haut niveau, ils peuvent trouver tous les cadres nécessaires dans le pays, à condition qu'ils se renseignent auprès de nos Universités, Centres de Recherches scientifiques et Instituts Supérieurs.
Kinshasa, le 15 mai 2004
Bha-Avira Mbiyta Michel-Casimir.-
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