Génocide au Parc National de la Garamba.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
DEMOCRATIE ET CIVISME
POUR LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL
DECIDI

« Réseau des Associations pour la Culture Démocratique et Civique »

Statuts notariés à Kinshasa, le 02 juillet 2004, sous le numéro 149-722, Folio 87-93, Volume DCLX

Génocide au Parc National de la Garamba.
Auteurs : les Soudanais de SPLA de John Garang et leurs complices Congolais.

La République Démocratique du Congo regorge des Parcs Nationaux, des Réserves Naturelles et des Domaines de chasse, ainsi que de conservation. Parmi ceux-ci nous citons le Parc National de la Garamba, dans la Province Orientale. Situé dans le District minier du Haut-Uélé, non loin du Soudan, le Parc National de la Garamba a été créé en 1929 et possède une superficie d’environ 500 .000 Ha (5000 Km2). Ses particularités inouïes jamais égalées sont le Rhinocéros Blanc du Nord, la Girafe, l’ Eléphant, l’ Hippopotame, le Buffle, le Singe,… Comme toutes les autres richesses de la République Démocratique du Congo, les Parcs n’ont pas échappé aux convoitises des pays voisins, aux pillages, donnant ainsi lieu aux sources d’enrichissement illicite pour ces hors-la-loi,…

Ayant visité le Parc au début de cette année 2004 par un de ses journalistes, le Journal « La Colombe Plus », paraissant à Bunia, relate comment les Soudanais avec l’aide des Congolais ravagent le Parc de la Garamba : « Une caravane de braconniers soudanais, avec 26 ânes chargés des pointes d’ivoire, a été aperçue dans le Parc par la surveillance aérienne le samedi 10 avril 2004, en route vers le Soudan. Rapidement alertés, les gardes du Parc n’ont pu les intercepter faute de mobilité nécessaire …»
Nous pouvons noter que la surveillance aérienne dans le Parc de la Garamba est assurée par Dr. Kes Hillman Smith et son mari Smith. Ce couple Kenyan d’adoption est plus de 20 ans dans ce Parc au service de la Fondation Internationale pour le Rhinocéros (International Rhino Foundation), l’un des partenaires de l’Institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN).

Dans ce coin de la République, les rebelles congolais et soudanais de John Garang (SPLA : Armée de Libération du Peuple Soudanais), sont un véritable calvaire pour les animaux de ce site congolais du patrimoine mondial, et c’est surtout pour les grands mammifères, tels que les éléphants, buffles, hippopotames, girafes, rhinocéros blanc du nord,…Et le Journal « La Colombe Plus » d’enchaîner, « Si rien n’est diligenté pour protéger le peu de faune qui lui reste, le Parc National de la Garamba sera bientôt vidé par les braconniers, essentiellement des soudanais qui l’ont assiégé militairement depuis la capture de la ville soudanaise de Maridi en 1991 par les rebelles de la SPLA … »

En effet, selon quelques statistiques entre 1993 et 2003 (nous attendons les dernières), les éléphants sont passés de 13.000 à 6.948 individus (soit 6.052 têtes de moins), le nombre de buffle est passé de 30.555 à 14.480 individus (16.075 de moins), celui des girafes est passé de 347 à 62 têtes (285 de moins). Quant aux rhinocéros, leur nombre est passé de 33 à 30, et le dernier rapport de 2004 indique que les rhino blancs ne sont plus qu’au nombre de 17. Quelle catastrophe humanitaire, si ce n’est pas là un génocide ?

Aussi, il est à constater que si l’Etat congolais n’entreprend aucun effort d’urgence pour protéger ces animaux, celui des partenaires tels que la Société Zoologique de Frankfurt, la Société Zoologique de Londres, la Fondation Internationale pour les Rhinocéros et la Fondation des Nations-Unies risque d’être dilué ou inefficace. D’où un appel pressant est lancé au Gouvernement de la République Démocratique du Congo, à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, à l’Union Mondiale

pour la Conservation de la nature afin de secourir le Parc National de la Garamba en boutant dehors les braconniers et ainsi arrêter les massacres de ces animaux, autrement dit, arrêter le génocide. Au Ministre de l’Environnement, nous lui conseillons d’agir comme son collègue des Mines, qui a réussi courageusement à mettre le Congo Brazzaville hors d’état de nuire dans le domaine du diamant.
Si nous interrogeons l’histoire sur les origines du braconnage, « La Colombe Plus » cite le Dr. Kes, qui affirme que ce sont les guerres civiles au Soudan, au Rwanda et en RDC,qui ont eu des incidences négatives sur les aires protégées à l’Est de la République.

Passant de braconnage à l’escroquerie politique, les Soudanais de John Garang ont fait signer aux Congolais un « Protocole d’Accord » dont le contenu est une haute trahison pour la partie congolaise. Car celle-ci indique à l’article cinq, que le Gouvernement congolais doit envisager dans un meilleur délai, le paiement de la gratification aux éléments SPLA pour leurs services rendus calculée comme suit : une prime globale de 10.000 USD pour 125 soldats SPLA, 500 USD pour paiement aux éléments de SPLA, 5000 USD pour ration consommée, 500 USD pour ration militaire reçue… Aussi, la partie soudanaise exige qu’il y ait représentation diplomatique de New Soudan dans la ville congolaise de Aba.

L’histoire de ce protocole d’accord date de 1999, quand John Garang, profitant de la présence de son allié ougandais, le Président Museveni, pénètre au Congo et s’y installe à Aba, Territoire de Faradje, District du Haut-Uélé, Province Orientale. Et, jusqu’à ce jour la SPLA contrôle ce poste frontalier sous l’encadrement de son commissaire politique Isaac Hassan Daud. Si on s’imagine qu’aucun des anciens mouvements rebelles congolais ne s’étaient risqués à Aba, que ce soit le RCD, le RCD/K-ML, le RCD/N, le FLC, laissant ainsi les troupes de Garang piller, tuer, violer les femmes, en grosso modo, y vivre sur le dos de la population locale par des taxes dont la fameuse « ration militaire », on est droit de crier complicité.
Pour retourner ses troupes au Soudan, John Garang exige du Gouvernement congolais une double rançon, celle consistant à un versement d’une indemnité de 77.550 USD et le maintien d’une représentation diplomatique à Aba. Quelle insulte pour la nation congolaise ???

Pour l’instant, le commissaire Hassan de SPLA ont d’étroites relations avec Jérôme Kakwavu, le rebelle congolais ( ?) qui règne encore à Aru. Ce dernier fait même entraîner sa milice à l’idéologie de SPLA par les éléments de John Garang au Sud-Soudan.

La DECIDI en appelle aux responsables congolais de la Transition pour qu’ils analysent de prêt la situation de l’Est en vue d’y trouver solution. Notre pays ne doit pas paraître comme un enfant pauvre orphelin. Aussi, les Commissions parlementaires d’enquêtes créées dernièrement, devront être saisies de ce problème, afin d’aller mener leurs enquêtes sur terrain, et que les auteurs tant congolais qu’étrangers soient arrêtés et jugés.
Etant donné que notre Association, la DECIDI, est membre de la Coalition Internationale pour la Cour Pénale Internationale, nous allons fournir des éléments nécessaires pour que cette Cour onusienne obtienne des renseignements essentiels pour son travail.
Pour la DECIDI
Fait à Kinshasa, le 12 août 2004

Michel-Casimir Bha-Avira Mbiya,
Député
Directeur Général.-

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