le Terrorisme Biologique au Congo
Le Congo Intéresse aujourd’hui bon nombre de cyber pirates en tout genre. L’anarchie qui règne dans notre pays constitue en fait une aubaine pour ces rebelles de l’underground qui y voient un terrain propice pour vendre leurs services et leurs prestations aux plus offrant. C’est ainsi que s’insérant dans une logique de cyber guerre, dont nous ne comprenons pas encore exactement les motivations réelles, nous en sommes tombés à la découverte hasardeuse sur Internet ( via divers salons de clavardage ) d’un projet scientifique de grande envergure, avec un impact direct néfaste pour le Congo. Il s’agit Projet VOLDEMORT.
Cette idée paranoïaque inspirée d’un célèbre film de fiction consiste à véhiculer et à encourager sur Internet, la diffusion, la vulgarisation et la concrétisation d’un projet de création d’une arme biologique développée par des personnes hostiles à notre pays.
Sur base d’expériences similaires déjà existantes de par le monde, elle consiste en la manipulation des structures génétiques d’abeilles expérimentales avec pour objectifs majeurs :
►De créer des abeilles génétiquement modifiées qui une fois lâchées dans la nature sont destinées à se reproduire avec des abeilles naturelles. De cette union surgirait une nouvelle espèce d’abeilles au venin dix fois plus puissant que celle d’un mambas des Indes dont la mission serait :
- d’envahir et de ravager les campagnes de l’Est du Congo
- décimer le bétail existant
- causer d’importantes pertes en vies humaines
Certes, beaucoup auront du mal à croire à pareilles affirmations étant donné qu’elles sont difficilement vérifiables dans le contexte actuel des choses. Dans quelle catégorie pourrions nous alors ranger ce genre de déclaration.
A de la désinformation dans le but de susciter la peur d’un ennemi invisible ? A de la pure supercherie pour amuser le lot croissant de personnes anxieuses quant à leur sécurité ? A de l’Intoxication ou plus simplement à une arnaque ?
Ne rejoindrait elle pas le schéma classique en vogue en Occident qui consiste à susciter auprès de l’opinion publique une culture de la peur pour entretenir des visées aussi bien politiques que économiques ( bug de l’an 2000, Guerre du Golfe,…) ?
Malgré toutes ses interrogations, l’hypothèse d’une pareille démarche, quelle soit fondée ou non, est tout à fait plausible et pourrait faire l’objet d’une analyse et d’une étude sérieuse pour sa faisabilité de la part de personnes mal intentionnées. Car il existe sur Internet des sites où comme le rapportent les auteurs de VOLDEMORT ; la disponibilité d’informations traitant de la recherche biologique, de la méthodologie et des divers logiciels utilisés pour arriver à compiler, assembler et analyser les données y relatives sont étayées.
Ce projet machiavélique ressemble quelque part ou serait parti du postulat émis par un chercheur en bio-informatique américain identifié qu’au nom de Eric, sur la création d’abeilles génétiquement modifiées sans venin. Installé à San Francisco, il est le co-initiateur de la CVBIG
( Groupe d’Intérêt de Bio-Informatique de la Vallée Centrale). Voici ce qu’il déclare :
"Mon projet personnel, n'a rien à voir avec ce que je fais pour gagner ma vie, mais je possède les connaissances nécessaires grâce à mon expérience professionnelle
On s'y connaît, on n'a pas besoin de grand' chose pour faire du génie génétique. on établit des récipients étanches, et des produits chimiques et de cultures bactériennes en vente libre. Et bien sûr, il me faut de l'ADN, en l'occurrence des abeilles. Je vais extraire du sperme de bourdon - c'est assez cruel, il faut leur arracher les organes génitaux -, le déshydrater, puis le réhydrater dans une solution contenant les gènes modifiés, qui seront incorporés aux cellules de sperme.
La contagion avec Internet a joué. Quand je me suis mis à l'informatique, j'ai découvert l'esprit de coopération désintéressée des hackers et de la communauté du logiciel libre, qui travaille en "open source" (source ouverte) : les auteurs publient l'intégralité du code constituant leurs logiciels. Aujourd'hui, la majorité des ordinateurs utilisés en bio-informatique fonctionnent avec le système d'exploitation libre Linux. Il est bien meilleur que les produits commerciaux équivalents, car il est le fruit d'une entraide entre des milliers de bénévoles passionnés.
Comme on le voit, si déjà en Californie, des bio-informaticiens rebelles conçoivent et diffusent gratuitement sur Internet des données scientifiques permettant au grand public de faire des manipulations génétiques sans aucune restrictions ni contrôle.
L’on peut forcement s’imaginer qu’un groupe de personnes en l’occurrence les initiateurs de VOLDEMORT pourraient entreprendre la même démarches à des fins purement machiavéliques.
Déjà aux USA, l’Agence Fédérale de Protection de l’Environnement avait donné à une firme américaine l’autorisation de dissémination de virus génétiquement modifié, porteurs de germes de scorpions destinés à tuer les chenilles dans les champs de cotton.
L'un des pionniers de la "bio-informatique libre", Jim Kent, fait des recherches pour l'université de Santa Cruz. Au printemps 2000, il s'était rendu célèbre en créant en un temps record un logiciel permettant d'assembler et de présenter sous forme graphique les données brutes provenant des différents laboratoires participant au projet international de séquençage du génome humain. Par ailleurs, Jim Kent a diffusé gratuitement plusieurs autres logiciels : "je les ai écrits pour mes propres recherches sur le génome de l'homme et de la souris, puis je les ai prêtés à des confrères, et ils se sont répandus naturellement. Certains chercheurs les adaptent ou les améliorent, d'autres m'appellent pour me demander d'ajouter telle ou telle fonction. Quand je peux, je le fais, pour rendre service(Le Point, Edition Internet 1999)".
On est encore loin de l’époque où le gouvernement sud africain avait adopté une démarche parallèle mais visant cette fois l’extermination des noirs d’Afrique du Sud entre 1980 et 1990.
« Lorsque les premiers éléments du programme ultra secret sud-africain - le Project Coast - ont été percé durant l'été 1998, nul n'imaginait encore l'ampleur qu'avait prise ce véritable bioterrorisme d'État. Anthrax, Ebola, Sida, Choléra, stérilisation de masse, poisons chimiques ethniquement sélectifs, figurent parmi les armes envisagées par les autorités de l'Apartheid contre la population noire. Un projet de guerre bio-chimique à caractère raciste largement soutenu par les puissances occidentales. Mis sur pied en 1985, le programme militaire n'a apparemment pris fin qu'en 1994, sans que toutes les responsabilités soient clairement établies. À ce jour nul ne sait où a disparu cette technologie de mort ni entre quelles mains elle se trouve. Encore moins sait-on qui pourrait en faire usage... Plusieurs auditions de la Commission Vérité et Réconciliation présidée par le prix Nobel Desmond Tutu, révéleront toutefois le nom d'un personnage : celui du docteur Wouter Basson, éminent cardiologue et scientifique, surnommé "Docteur La Mort". On lui prête d'avoir été le cerveau du projet dont l'objectif était l'extermination du peuple noir par le biais d'armes biochimiques extraordinairement sophistiquées.
Des dizaines de millions de francs sont ainsi mis à contribution par le gouvernement de l’apartheid peu avant les années 90, afin de mettre sur pied un laboratoire militaire technologiquement suréquipé dans la banlieue proche de Prétoria à Roodeplaat, Des recherches extrêmement poussées sont alors enclenchées afin de développer une molécule mortelle, sensible à la mélanine qui pigmente la peau des noirs. Autrement dit, une arme d’extermination éthniquement sélective. Le laboratoire militaire du docteur Basson étudie également, échantillons à l’appui, l’éventualité de propager de graves épidémies dans les populations africaines. Un volet du Project Coast s’intéresse aussi au meilleur moyen scientifique de stériliser en masse les femmes noires. (Yves Euyde, in Docteur la Mort)»
Déja à une époque des mauvaises langues attribuaient la paternité du virus Ebola à l'Armée Américaine qui aurait usé du territoire congolais avec l'accord des autorités zaîroises de l'époque pour expérimenter ce que d'aucun ont appelé une arme de guerre biologique plutôt qu'une épidemie tropicale.
KALONJI BILOLO Trésor Dieudonné
Assistant à la Recherche
tresorkalonji@yahoo.fr
