Internet et Libertés : YAHOO livre un dissident politique aux autorités Chinoises

La nouvelle est tombée comme un couperet. Des sources de l’Organisation Reporter sans Frontière font état de l’arrestation en Chine d’un dissident politique au Régime de Pékin.
Li Zhi a été arrêté sur base d’informations personnelles à son sujet fourni par la le Groupe YAHOO aux autorités chinoises.
Ce n’est pas la première fois que le Groupe YAHOO coopère avec les autorités Chinoises pour leur livrer les contenus des échanges de personnes que la Police suspecte de dénoncer le régime politique. A ce jour, près de 81 personnes dont 49 cyber dissidents et 32 journalistes sont détenus en prison pour avoir diffusé ou utiliser les services de messagerie du Groupe YAHOO pour dénoncer les abus du Régime de Pekin.

Malgré le revirement de cap de l’économie chinoise qui se tourne vers le Libéralisme, la situation politique est toujours caractérisée par un musellement de la Liberté d’expression. C’est ainsi une sorte de pseudo démocratie qui règne en Chine et qui rend difficile toute forme de libre pensée.
Internet a permis à des nombreux chinois de trouver un espace où ils pouvaient librement s’exprimer et communiquer avec le monde extérieur, loin de la pollution médiatique idéologique distillé par les organes de presse officielle.

C’est pour freiner ces ardeurs a plus de démocratie et de liberté et surtout pour éviter trop de dénonciations du régime communiste autoritaire que les autorités chinoises se livrent à la traque des dissidents politiques et autres activistes des droits de l’Homme sur Internet.
Toute les mesures pour arriver à contrôler les 111 millions d’internautes chinois : contrôle d’identité dans les cybers, filtrage des e-mails, blocage de l’accès à certains sites (heureusement que les serveurs proxy existent).

La Chine n’est malheureusement pas le seul pays, où s’organise la cyber-répression. Plus près de nous sur notre continent africain, des mesures restrictives pour la libre opinion existe dans plusieurs pays africains portant atteinte aux droits de l’Homme et de l’Individu dans le sens que les régimes politiques récupèrent des Informations sur Internet concernant des individus, groupement associatifs ou autre afin d’étouffer toute contestation.

Ces autorités peuvent agir de complicité avec des Groupe proposant des services de messagerie électronique ( YAHOO, Hotmail) ou via les Fournisseurs d’Accès à Internet locaux ( Cas de la Tunisie), pourtant hôte du deuxième Sommet Mondial sur la Société de l’Information. Le pays du président Ben Ali est du reste fortement critiqué par les activistes de droits de l’Homme pour être le pays où la liberté d’opinion sur le web est pris en otage. Le gouvernement Tunisien a développé des mécanismes quasi similaires à la Chine pour entraver la diffusion de la libre pensée et de la Liberté d’opinion.
Dans la même liste figure également d’autres pays comme le Zimbabwe, l’Ethiopie, le Burundi, l’Egypte ou le Ghana ou l’Algérie où la répression contre les usagers du net qui ne partagent pas la même vision avec leur gouvernement est vive .

KALONJI BILOLO Trésor Dieudonné
Assistant à la Recherche en Informatique et TIC
tresorkalonji@yahoo.fr
en Collaboration avec le CRT