l'Inadéquation de la CEI aux normes Technologiques pour les Elections en RDC
les Elections en RD Congo approche à grand pas.
la commission Electorale Indépendante, Organe organisatrice des Scrutins électoraux se butent encore à des difficultés et des aléas consécutifs à une incohérence manifeste dans l'usage de la Technologie dans le Processus Electoral qui la rendent vulnérable.
l'essence de la cybercriminalité, s'axent sur des supports et des moyens d'actions virtuels mais qui tous aboutissent au même resultat comme : le détournement et l'interception des télécommunications, brouillage des fréquences radio HF, falsifications biométriques; sont autant de risque auxquels la CEI pourrait à son insu se retrouver confronté (s'il elle ne l'est pas déja), à moins qu'elle investisse sérieusement dans la sécurité matérielle des opérations électorales.
Bon nombre de personnes assimilent la sécurité électorale uniquement à l'affectattion d'un policier devant un bureau de vote ou au déploiement de la MONUC pour éviter que des miliciens Ituriens ou Interamwhe n'attaquent les bureaux.
Mais elle doit aussi prévoir des mécanismes de sécurité logiciel des infrastructures technologiques qu'elle utilisent notamment les Kits d'enregistrement.
l'usage aux moyens biométriques était déjà lié à un souci de palier aux risques d'enregistrement multiples. Mais lors des opérations d'identification et d'enrolement, l'on s'est vite rendu compte que des possibilités de fraudes élevés se réalisaient sans que les protocoles d'authentification utilisés au Centre techniques de la CEI ne puissent remarquer quelque chose d'anormal.
Déja lors des opérations de test du matériels électoral, certaines machines appartenant à une société ayant remporté les marchés pour l'acquisition des kits d'identification repartis sur différents sites à kinshasa dont l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la Communication et l'Institut Supérieur de Commerce affichaient un taux de fiabilité relativement moyen au niveau de la reconnaissance des doublons, à peu près une moyenne de 30 personnes qui s'enrôlent à deux reprises mais sur lesquels le système n'arrive qu'à isoler 22 soit une efficacité de 85% à peine tandisque pour d'autres concurrents présent dont nous tairons les noms, le taux de avoisinaient les 98%.
pourtant, la chose curieuse est que la société la moins bien cotée gagna le marché de livraison des kits, mais que les autres sociétés seront sollicités pour procéder au nettoyage des fichiers d'enrolement dans lequels plus de 10.000 doublons ( personnes enrolés deux fois) seront detectés. ce que les gens oublient, ce que ces doublons ont pu s'enroler grace aux kits et matériels fournit par la société qui n'a pas su garantir des conditions de sécurité biométriques suffisantes mais qui pourtant a gagné le marché.
Alors deux poids deux mesures ou simplement inadéquation dans la politique de programmation des activités electorales au Congo ?
Que dire des autres types d'avaries auxquels ces kits d'enregistrement ont été butés :
( ouvertures impromptues de fichiers sans action de la part de l'opérateur, des plantages à répétitions, un ralentissement notable du processeur, des pertubations dans l'affichage de l'écran, etc).
Avec tout ces couacs, la CEI ne part pas très favorite pour les futurs élections présidentielles et législatives. une analyse du CRT à ce sujet renseigne que le risque de sécurité dans des hypothèses de ( détournément et d'interception des communication non filaires et des falsification biométriques) est très élevé et évalué à 80% de probabilité.
s'il fallait ajouter à cet actif, le non entretien des kits, leur inadéquation à la température ambiante faute de refroidisseur performants ( aspect non pris en compte par la CEI), la quasi-absence des maintenanciers au niveau aussi bien quantitatif que qualitatif (la majorité étant composé de bidouilleurs ou plus largement d'ingénieurs improvisés et auto-proclamés), le manque de professionnalisme et de sensibilisation du personnels qui usent des kits à des usages personnels ( lecture de CD audio ou gravure de CD ROM)
toutes ces lacunes que la CEI a entretenu soit par ignorance, soit en toute connaissance de cause donne des alibis à des partis politiques pour fustiger le processus électoral.
Et pourtant la CEI aurait pou faire mieux s'il seulement elle avait pris son travail au sérieux.
Pourquoi tergiverser sur le traitement s des données électorales remise entre les mains de Sociétés étrangères dans lesquels la présence des congolais est nul alors, qu'avec seulement cinq millions de dollars, la CEI aurait remedier au désagrément d'ordre technique notamment par :
- l'Etablissement d'un Data Center local
- la Répartition d'Antenne V-Sat à travers toute la République pour une liaison en temps réel de toutes les répresentations natioales d ela CEI via Internet à Haut débit
- la création d'un Réseau Interne doté d'un réseau téléphonie propre et autonome et d'un système de communication fiable et sécurisé
- la contractation d'un Accord de partenariat avec des ingénieurs de la diaspora congolaise pour la création d'un protocole d'authentification des accès au Réseau Interne de la CEI et pour le cryptage des communications
- la dotation d'utilitaires Wireless sur chaque kit avec des téléphones portables connectés au GPRS pour permettre une transmission instantanée des données après enregistrement et éviter la mobilité des personnes
- la dotation de routeurs à chaque direction provinciales pour une connexion aux sous réseaux Internet/Intranet géré par les V-SAT
(Notez bien aussi que chaque sera cosntitué de plusieurs Réseaux de Type MAN, ces différents MAN reliés entre eux constituera le giganstesque WAN de la CEI)
pour garantir des performances optimales, l'option du raccordement de ce grand réseau ainsi crée au câble marin qui passe aux larges des côtes de Banana ne serait pas de refus.
des Mini serveurs centraux seraient installés près des Backbones fonctionneraient dans un environnement Linux avec des logiciels et des utilitaires gratuits puissants et performants.
le Data Center Local se composerait de baies dans lequels les données concernant les électeurs (empreintes, photos, textes), les communications ( stockage), les e-mails, seraient consevés.
Le tout couronné par des Ingénieurs congolais à la manoeuvre à la place de sociétés étrangères très couteuse en terme de main d'oeuvre.
Malheureusement, l'on ne comprend spas pourquoi la CEI qui rejette la balle des dispositions d'organisation des élections à l'APEC au PNUD ne prendrait pas elle même personnelement cette initiative. l'on se demande à quoi servirait ces conférences et dîners dans lesquels l'on annonce haut et forts, un don de 2 millions d'euros par-ci, de trois millions de dollars par là, l'APEC et la CEI trouverait t'il monstrueux de consacrer ne serait ce que 5 millions de dollars américains pour des élections sérieuses et crédibles dans ce gigantesque sous-continent pour des équipements qui nous serviraient pour une longue période encore même après les élections ( pour les récensements, l'archivage électronique des données, les migrations, etc..)
Avec autant de griefs, il est très facile de contester les résultats électoraux sur base d'argumentaires techniques étayés et précis pour n'importe qui voulant récupérer la chose à son compte.
Espérons qu'après ces élections qui ressemblent beaucoup plus à des Essais Techniques qui n'en finissent pas, la CEI pourra prendre au sérieux son rôle d'organisation citoyenne et associer les milieux scientifiques dans toutes ces demarches au lieu de se renfermer dans un vase clos et ne sollicter l'appui des forces vives que pour des opérations de sensibilisation et d'information à la base.
10 personnes bien informés ne valent pas mieux qu'un octet mal interprété.
qu'on se le dise
KALONJI BILOLO Assistant à la Recherche en Informatique et TIC
tresorkalonji@yahoo.fr
en Collaboration avec le CRT
