LES REBELLES TUTSIS CONGOLAIS TIENNENT TETE A L'ARMEE REGULIERE SUR FOND DE CONFERENCE DE PAIX

La grande offensive militaire lancée le 1er décembre contre les mutins de Laurent Nkunda dans l’est de la République démocratique du Congo a fait long feu. À peine étaient-ils parvenus, grâce à leur artillerie, à déloger les mutins de leurs principales bases, sur les vertes collines à l’ouest et au nord de Goma, la capitale provinciale, que les militaires de l’armée régulière ont été pris à revers et ont déserté en masse leurs positions.

La situation humanitaire et sécuritaire est pire que jamais. Aujourd’hui, environ 800 000 personnes ont perdu leur maison et survivent dans des camps de l’aide humanitaire internationale. Les mutins tiennent de nouveaux sous leurs bottes d’immenses territoires, où ils enlèvent impunément les enfants pour les forcer à combattre. Dans leur déroute, les soldats de l’armée régulière pillent et se livrent, comme les mutins, au viol.

« Notre armée est fatiguée, note un ministre congolais sous le couvert de l’anonymat. Depuis des années, chaque nouvelle offensive contre les Tutsis d’origine rwandaise est bloquée par la communauté internationale, qui milite en faveur d’une solution négociée. Notre armée est aussi divisée et corrompue. » De nombreux officiers attribuent l’échec de l’offensive au double jeu de certains généraux.

« Les mutins n’étaient qu’une poignée par rapport à l’armée régulière dans la région de Mushake, souligne l’un d’eux, de passage à Kampala le week-end dernier. Mais ils ont pu infiltrer notre base arrière et s’emparer de toutes nos munitions. Comment ont-ils pu savoir où étaient nos munitions et comment les atteindre ? »

La Monuc impuissante et critiquée

Lundi 17 décembre, le gouvernement de Kinshasa a annoncé l’organisation, à partir du 27 décembre, d’une « conférence de paix » à Goma. ll n’est pas précisé si les mutins de Laurent Nkunda y seront invités, mais cette réunion, qui fera une large place aux tribus, est perçue comme un moyen pour le président Kabila d’engager des négociations sans perdre totalement la face.

La conférence est soutenue par la communauté internationale, qui a toujours joué un rôle ambigu dans la pacification de cette région adossée au Rwanda et particulièrement riche en minerais.

« Nous ne comprenons pas le rôle de la Mission de maintien de la paix des Nations unies en RDC (Monuc), ajoute l’officier congolais. Cette fois encore, alors que l’armée allait enfin écraser les mutins et ramener la paix, ils ont exigé que cette offensive soit suspendue, soulevant la question humanitaire. Quelques jours plus tard, les mutins ont pu repasser à l’offensive et tout reprendre, portant la crise humanitaire à un nouveau paroxysme. »

L’inaction de la Monuc est très critiquée par la population de l’est de la République démocratique du Congo, qui l’accuse de complicité avec les mutins. Dans leur rage, les habitants de cette région jettent des pierres sur les véhicules de la Monuc, qui dans bien des cas n’osent plus s’arrêter dans les villages.

Des revendications très imprécises...

L’absence de clarté du mandat de la Monuc a, de fait, participé à l’enlisement de cette guerre née en 1996 sur les rives du lac Kivu. Malgré l’élection, l’an dernier, de Joseph Kabila à la présidence de la RD-Congo, les mutins sont plus forts que jamais. Ils tiennent presque toutes les frontières entre le Nord-Kivu, l’Ouganda et le Rwanda, ainsi que la majorité des zones minières.

Les mutins ont une liste assez élastique de revendications. « Nos demandes ne sont pas si difficiles », explique pourtant le commandant Simon, qui dirige les rebelles au niveau de la localité frontalière de Bunagana. Le principal problème, selon lui, est la présence dans cette région des Hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Nous voulons que le gouvernement congolais les renvoie chez eux, au Rwanda, précise-t-il. Par ailleurs, nous avons nos parents dans des camps de réfugiés au Rwanda depuis plus de dix ans et nous demandons qu’ils soient rapatriés. Nous exigeons aussi que le gouvernement décentralise le pays. Enfin, nous voulons la bonne gouvernance. Si le gouvernement répond à nos demandes, nous sommes prêts à intégrer l’armée nationale. » Des autorités coutumières du Nord-Kivu jugent que ces revendications cachent le désir d’une sécession pure et simple du Nord-Kivu, en faveur du Rwanda.

Le mouvement jeunesse du monde pense que le role de l'Etat c'est avant tout d'assurer la protection de ses citoyens et protéger sa souverainété par tous les moyens y compris la force(moyen militaire), et donc devant ce défi que lui lance l'ancien général dissident Laurent Nkunda, le gouvernement n'a pas d'autres moyens que de mettre tout en oeuvre sur le plan politique, diplomatique et militaire pour régler une fois pour toute cette rébellion, car à defaut de la faire, d'autres aventuriers vont naitre par-ci, par-là dans le pays. la Jeunesse du monde suggère meme que s'il faut prendre contact avec certains pays amis à l'instar de l'Angola pour régler cette affaire, il faut le faire car la réputation du gouvernement légitime en dépend.les échos qui viennent de l'étranger font état de la trahison de certains généraux impliqués dans la planification de cette guerre. Pourquoi ces généraux se permettent-ils de faire celà? la réponse est très simple, en RDC il y a pas de sanctions pour ces genres de trahison, souvent les personnes impliquées ne font que perdre leur poste, et pourtant dans d'autres pays serieux, ces genres d'actes sont passibles de peine capitale et devant tout le monde pour servir d'exemple. La jeunesse du monde ne cessera de le dire le problème qui freine la RDC c'est l'impunité, si toutes les personnes qui, pour des interets égoistes sacrifient les interets nationaux étaient serieusement punies, les choses changeraient.
La jeunesse du monde invite les autorités politiques et militaires à prendre cette situation de la guerre au Nord-Kivu au sérieux, en ayant à l'esprit que la Monuc, ou du moins les militaires étrangers ne pourront jamais accepter de mourir dans un sol etranger au moment où les propres militaires nationaux battent en retraite; que la victoire des FARDC au front dépendra de la motivation qu'ils auront au départ comme au retour du front et des chefs qu'ils auront comme commandant.
La paix en RDC ne sera jamais un don mais un combat de tous les jours.

Jeunesse du monde