RD Congo : Nécessité du transfert d’un autre chef milicien congolais à la Cour pénale internationale

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), Organisation indépendante et non partisane de lutte contre l’impunité et membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) sollicite une pleine coopération des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) en vue d’obtenir le transfert de YVES KAWA MANDRO à la Cour pénale internationale (CPI).M. Kawa, transféré à Kinshasa le samedi 22 mars 2008, est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, deux inculpations qui relèvent de la compétence de la CPI. Il fait, par ailleurs, l’objet depuis le 1er mars dernier, d’un nouveau mandat d’arrêt signé par l’Auditeur général des Forces armées de la RD Congo (FARDC) près la Haute Cour militaire. JPDH exprimait ses vives inquiétudes au sujet de l’acquittement, le 15 février 2008 par la Cour d’Appel de Kisangani (capitale de la Province orientale, Nord-Est de la RD Congo), de Yves KAWA, l’un des principaux chefs miliciens de l’Ituri (Nord-Est) et leader du parti pour l’unité et la sauvegarde de l’intégrité du Congo (PUSIC) et un de ses proches collaborateurs.Les deux hommes ont été reconnus coupables d’assassinats dans le cadre d’un massacre commis le 13 janvier 2000 en Ituri ainsi que l’exécution sommaire d’une famille de 17 personnes le 27 décembre 1999. La Cour d’Appel fondait sa décision au motif que toutes les infractions à charge des deux hommes étaient couvertes par la loi d’amnistie de décembre 2005 pour faits de guerre et infractions politiques commis entre août 1996 et juin 2003.Ces deux acquittés ont été auparavant condamnés en première instance par le tribunal de la garnison militaire de Bunia (capitale de l’Ituri) à la réclusion criminelle à perpétuité.JPDH rappelle trois Congolais ont été transférés, à des périodes différentes, à la CPI. Il s’agit de Thomas LUBANGA en mars 2006, Germain KATANGA en octobre 2007 et Mathieu NGUDJOLO, en février 2008.
Fait à Kinshasa, le 1er mars 2008
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)