Tracasserie policière et militaire sur l'axe fluvial et routier
RAPPORT D’ENQUETE SUR TERRAIN TRACASSERIE POLICIERE ET MILITAIRE SUR L’AXE FLUVIAL ET ROUTIER
KISANGANI – ISANGI (125 km)
KISANGANI – BANALIA (128 km)
MOTIVATION D’ENQUETE
La ville de kisangani est ravitaillée en vivre à partir des différents villages installés sur le long du fleuve Congo ainsi que d’autres axes routiers (BANALIA, LUBUTU, ITURI…) les tracasseries policières et militaires constituent les éléments majeurs pour l’augmentation de prix des produits vivriers aux marchés ainsi que la rareté d’autres produits.
Suite au mauvais état de route, le vélo et la pirogue sont les moyens de transports le plus sûr et rapide avec faible capacité de tonnage. Les usagers ont la volonté de servir les différents marchés en stock, mais ce derniers sont victimes de tracasseries, injures, intimidations, tortures…Ces actes ont un effet négatif sur la vie quotidienne de la population. Nous présentons les différentes barrières tenues par les militaires, policiers, agents de département de sécurité et renseignement (DSR) du RCD / GOMA entre la ville de Kisangani et Isangi sur le fleuve ainsi que d’autres axes routiers.
A BARRIERE D’AXE FLUVIAL ET FORME DE TRACASSERIE
a) BARRIERES (communément appelées POSITION MILITAIRE)
1.En face du marché DJUBUDJUBU, rive droite de la rivière TSHOPO tenue par le Bureau II et le commandant FLORY BOFEFU NSALA
2.Au Bac Lindi à 16 kilomètre de Kisangani, tenue par madame MELLY commandant de la police et monsieur BRUNO Agent de département de sécurité et renseignement (DSR) RCD / GOMA
3.Village YAKUSU, 25 kilomètres de Kisangani, tenue par les militaires.
4.Village YATUMBA, 36 kilomètres de Kisangani, tenue par les militaires marins et Agents DSR.
5.Village YASANGE, 49 kilomètres de Kisangani, tenue par les militaires et les policiers.
6.Village YANONGE, 60 kilomètres de Kisangani, tenue par les militaires, les policiers et les Agents du DSR .
7.Village LOTOKILA, 75 kilomètres de Kisangani, tenue par les militaires du bureau II et les Agents du DSR.
8.Village YALIKOMBO, 90 kilomètres, tenue par les policiers, les militaires, les Agents du DSR.
9.Cité d’ISANGI 125 kilomètre.
b Formes de tracasseries
1)Pour chaque barrière ,les propriétaires de la pirogue doit obligatoirement déposer une somme de 300 Francs Congolais, qui au total fait 2700 Francs en aller et la même opération au retour ;
2)Chaque vélo embarqué dans la pirogue, doit payer 60 Francs Congolais par barrière ;
3)Chaque chèvre embarqué dans la pirogue doit payer50 Francs Congolais par barrière ;
4)Chaque poule et canard embarqués doit payer 20 Francs Congolais par barrière ;
5)A chaque barrière, les passagers sont obligés de donner une quantité de nourriture aux militaires
6)L’arme à feu est braquée à toute personne qui résisterait aux impositions de militaires ;
CONSTATS :
-La moyenne de passage de pirogue sur le fleuve par semaine est de 200 ;
-Les usagers de pirogues à leur tour augmentent le prix de leurs marchandises suivant l’argent qu’ils déposent à chaque barrière pour compenser leurs dépenses ;
-Au marché, les prix de produits vivriers galopent et les fonctionnaires de l’Etat ont déjà encaissé plusieurs mois d’impayément de leurs salaires ;
-Malgré la réunification du pays, les militaires du RCD GOMA ne font pas encore signe de changement de leur comportement et antivaleur.
BARRIERES D’AXE ROUTIER
a)BARRIERES (AXE KISANGANI BANALIA)
1.Au pont de la rivière TSHOPO tenue par les militaires du Bureau II, les Agents du DSR, la police, la brigade routière ,le service d’hygiène, le service d’environnement.
2.Au point kilométrique 9 tenue par les policiers du centre d’instruction KAPALATA
3.Village BATIAMADUKA 15 kilomètre de la ville de Kisangani, tenue par la police du centre d’instruction KAPALATA et les Agents de département de sécurité et renseignement (DSR) du RCD GOMA.
4.Village YAMBELO, 52 kilomètres de la ville, barrière tenue par le militaire.
5.Centre Commercial BELGIKA 62 kilomètre, un poste militaire, DSR exigeant le dédouanement de toute marchandise en provenance de kisangani avant l’embarquement dans les pirogues de la rivière LINDI pour être acheminer aux différentes carrières d’exploitation de diamant ainsi que les villages logeant la rivière.
b)Formes des Tracasseries
1)Au pont TSHOPO, chaque propriétaire de vélo doit déposé une somme de 150 Francs Congolais aux militaires avant le passage à défaut de cela vous êtes retenu pendant deux heures ou même retourner au lieu de la provenance ;
2)Chaque propriétaire de moto doit obligatoirement payer une somme de 500 à 1000 Francs Congolais.
Mercredi 30 juillet, monsieur KONGOLO SENGA (conducteur de TOLEKA vélo taxi) domicilier sur la 5ème avenue n° 62 dans la commune de KABONDO a été copieusement torturer par les militaire au point kilométrique 36 route BANALIA pour avoir refuser de transporter gratuitement un militaire et son vélo a été détruit par le même militaire.
NB :
-A chaque barrière il y a le frais à payer sans aucun document justificatif en contre parti.
-Les transporteurs à vélo sont obligés aussi de déposer un quantité de produit vivrière à chaque barrière comme ration militaire. Le passage journalier de vélo au pont TSHOPO est de 1050 vélos. A part ces exigences, il y a aussi la brutalité militaire ainsi que les injures publiques vis a vis de la population civile.
C/ REACTION INTERROGATIVE DE L’ENQUETE
Ces actes qui portent atteinte à la libre circulation des personnes et leurs biens que les militaires, policiers et autres agents de sécurités sont entrain de commettre au vue et su de leur autorités hiérarchiques suscitent plusieurs interrogations au sein de la population :
-N’Y- A – IL PAS UNE COMPLICITE ?
-QUELLE EST LA CONSIGNE COMMUNIQUEE ?
D) RECOMMANDATIONS
Eu égard à ce qui précédé, recommandons :
1.AUX AUTORITES POLITICO MILITAIRES DU RCD GOMA de supprimer toutes les barrières.
2.A LA POPULATION, de résister aux exigences malhonnêtes de payement de frais n’ayant pas un impact sur le développement du pays.
