ARRESTATION DE SADDAM HUSSEIN : LES KINOIS PARTAGES ENTRE LA JOIE ET LA DECEPTION.

L'Arrestation de Saddam Hussein par les forces de sécurité américaine samedi à 4 heures du matin et l'annonce de la nouvelle hier dimanche a suscité des sentiments divers dans la population de Kinshasa.
Au Rond-Point Victoire où nous nous sommes retrouvés peu après l'annonce de cette information, des vendeurs à la criée, des cireurs, des passagers attendant un moyen de transport, les mamas vendeuses de pains, bref, toutes les couches de la population ont eu leur mot à dire quant à l'événément du jour.
Pour beaucoup, Saddam Hussein est un lâche qui a sacrifié ses deux fils et s'est rendu sans résistance à ses pires ennemis : les Américains.
Pour d'autres, il aurait pu prendre toutes les précautions pour refuser une telle humiliation en cas d'arrestaion : plutôt mourir (en s'empoisonnant par exemple) que de se rendre vivant comme il l'a fait.
D'autres encore déplorent le manque de solidarité entre Arabes car, estiment-ils, ce sont eux et eux seuls qui connaissaient la cache de l'ancien dicteureur irakien et ce sont eux qui auraient vendu la mèche.
La récompense évaluée et chiffrée à 25 millions de dollars américains n'a laissé personne indifférent.
Dans l'Irak meurtri par l'embargo de 1O ans et où les conditions de vie devenaient de plus en plus intenables, cette somme faramineuse tentait plus d'un Irakien, plus d'un Arabe, qu'il soit de Bagdad, de Mossoul, ou même de Tikrit.
L'avenir dire bien un jour comment Saddama Hussein a été réellement arrêté, qui l'a "vendu ", comment les Kurdes et les Américains sont-ils arrivés à bout de la résistance de cet homme qui les a nargués des années durant.
En attendant, le constant est là : Saddam Husseim arrêté va bientôt être jugé. En Irak même. Par des Irakiens.
Cet événement constitue un atout pour George W.Bush dans sa course vers un deuxième mandat à la Maison Blanche.
Sa cote de popularité se retrouve renforcée. Les sondages diront dès ce lundi la place qui lui est désormais réservée.
La Grande Amérique vient de marquer un point important.
Tonny Blair, le premier ministre britannique a esquissé un sourire de satisfaction.
Bush, même s'il a eu un discours modeste, doit se réjouir intérieurement de voir son cauchemar prendre fin.
Il leur reste encore Ben Laden. Un petit de la rue rencontré tout à l'heure sur le Boulevard du 3O Juin assure : " ye pe bakokanga ye kaka". (Ben Laden, Lui aussi va être pris bientôt)


Brève description du lien

Réactions de Mohammed Hassan, spécialiste du Moyen-Orient