L’Ituri: Pour avoir été oublié par les siens, les Nations-Unies s’en occupe
Et, ayant constaté que malgré les efforts fournis par la communauté internationale pour que la paix et la sécurité reviennent dans ces coins, les seigneurs de guerre continuent leur sale besogne, le Conseil de Sécurité a adopté la Résolution en 20 points dont les principaux sont :
Point n° 2 : Condamne les massacres et autres violations systématiques du droit international humanitaire et des droits de l’homme perpétrés en République démocratique du Congo, en particulier le recours à la violence sexuelle contre les femmes et les filles comme arme de guerre et les atrocités commises dans la région de l’Ituri par les troupes du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et du Rassemblement Congolais pour la Démocratie – National (RCD/N), ainsi que les actes de violence perpétrés récemment par les forces de l’Union des Patriotes Congolais (UPC), et réaffirme que de tels actes ne resteront pas impunis et que leurs auteurs devront en répondre.
Point n° 8 : Se déclare profondément préoccupé par les violents combats de Bunia, exige que toutes les parties en conflit dans la région de l’Ituri cessent immédiatement les hostilités et signent un accord de cessez-le-feu inconditionnel, souligne qu’elles doivent collaborer avec la MONUC pour mettre en place sans délai la Commission de pacification de l’Ituri et souligne également qu’il est indispensable de prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre public à Bunia, conformément aux accords conclu entre les parties congolaises et dans le cadre de la Commission de pacification de l’Ituri.
Point n° 10 : Encourage la MONUC à poursuivre ses consultations avec les différentes parties au sujet des moyens qui pourraient permettre de faire face aux problèmes immédiats de sécurité dans la région de l’Ituri et la prie de le tenir informé de ses efforts à cet effet.
Point n° 11 : Exige que tous les gouvernements de la région des Grands-Lacs mettent fin immédiatement à leur soutien militaire et financier à toutes les parties engagées dans des conflits armés dans la région der l’Ituri, souligne que toutes les parties congolaises, y compris le Gouvernement de la République Démocratique du Congo,
doivent respecter leurs engagements contractés en vertu de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka ainsi que du Plan de Kampala et des sous-plans d’Harare pour le désengagement et le déploiement, et réaffirme que toutes les troupes étrangères doivent être retirées du territoire de la République démocratique du Congo.
Point n° 14 : Exige également que toutes les parties en conflit en République Démocratique du Congo, et en particulier dans l’Ituri, garantissent la sécurité des populations civiles et permettent à la MONUC et aux organisations humanitaires l’accès total et sans entrave aux populations dans le besoin.
Depuis, les Mouvements rebelles et les milices inter-ethniques continuent à massacrer la population civile comme si rien n’était.
Au moment où nous écrivons ce petit message, l’Etat congolais n’a aucun pouvoir sur l’Ituri. Cette entité est gérée par des fractions rebelles et des milices à leur gré. A Aru, c’est un certain Jérôme qui défie tout le monde et se moque du Gouvernement de l’Union Nationale. Pour lui, la MONUC est ce qu’on peut appeler « Bilulu - insecte». Ailleurs, les milices pillent les villages et empêchent même aux populations de travailler aux champs.
Où est le Gouvernement de l’Union Nationale ?
Notre Association, le Réseau Démocratie et Civisme pour le Développement Intégral en Ituri « DECICI », demande aux nouvelles Institutions de la République de s’impliquer dans la résolution rapide du problème de l’Ituri, afin que ce coin décolle ensemble avec tout le reste du pays.
Fait à Kinshasa, le 24 décembre 2003
Pour le DECIDI
Honorable Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Coordinateur.-
