Bulletin de « FORCES PAYSANNES » N°5

Feuillet trimestriel d’Echange et d’Informations
Edité par
Comité de Réveil et d’Accompagnement
des Forces Paysannes
« CRAFOP »
Paysans, acteurs de changement social
à travers un Mouvement Paysan fort et représentatif
N° 005
Période : Septembre – Décembre 2003
Editorial
« Un seul secret de réussite : Marcher ensemble avec les partenaires communautaires ».
Depuis que les animateurs du CRAFOP se sont lancés dans le « Réveil » des forces paysannes, la Coordination Générale est pratiquement assiégé. On se pose la question de savoir qui assiège le bureau du CRAFOP ? La réponse est simple : ce sont les paysans. Venant de partout, ces partenaires communautaires se réveillent et sont en quête permanente du message qui les pousse à aller de l’avant, à se regarder et à s’investir dans les actions qui visent les transformations sociales de leurs milieux de vie. Ce message est celui du mouvement paysan fort et représentatif.
Nous ne cesserons de le répéter. Nous savons très bien que depuis plusieurs décennies, les paysans, vrais paysans, détenteurs de tous les pouvoirs social, économique, politique et culturel, ont été abandonnés à eux-mêmes et sont devenus des laissés pour compte par ceux qui disent qu’ils travaillent pour eux alors qu’ils les exploitent. Mais, pour quelle finalité ? Tout reste caché. Rien n’est clair. Chacun cherche à mieux vivre pourvu que les véritables acteurs, sans lesquels aucun changement de la société ne sera visible et palpable, sont mis à l’index. Il n’est plus possible aujourd’hui de parler de la réhabilitation, de la reconstruction de notre pays si la plus grande partie de la population ne s’y implique pas d’une façon consciente et efficace. Donc, pour le CRAFOP, réhabiliter ou reconstruire la RDC passe nécessairement par la réhabilitation des couches paysannes. Il faut accompagner à celles-ci à se découvrir et à se sentir acteurs de premier plan. Cela suppose que les organisations d’appui au développement doivent repenser leurs stratégies d’action. Il s’agit ici de faire en sorte que les partenaires communautaires se retrouvent dans tous les organes décisionnels de nos organisations pour ne pas les instrumentaliser. C’est avec eux qu’il faut
- Déceler les problèmes prioritaires du milieu au point de vue politique, économique, social et culturel qui les empêchent à devenir acteurs de leur destin,
- Identifier les menaces qui pèsent sur eux si ces problèmes persistent.
- Evaluer les atouts ou facteurs favorables dont disposent les paysans pour faire face à ces menaces.
- Analyser les solutions éventuelles à préconiser au regard des atouts
- Mettre au point des stratégies possibles eu égard aux atouts

Le CRAFOP y a pensé. L’Assemblée Générale , le Comité de Suivi et le Comité de contrôle interne , qui sont des organes d’orientation et de décision du CRAFOP, sont entièrement composés de paysans des OP. C’est avec eux que le programme de travail du CRAFOP est élaboré et approuvé . Le fonctionnement de ces organes est totalement supporté par les organisations paysannes. Celles-ci contribuent aussi financièrement au fonctionnement de la Coordination Générale, l’organe technique du CRAFOP. Voilà qui renverse la vapeur. En renforçant les pouvoirs économique, social , politique et culturel des paysans à travers leurs OP, nous sommes convaincus que ces partenaires communautaires seront capables dans peu de temps à prendre en charge leur grande structure d’affiliation qu’est le CRAFOP.
Un exemple à suivre.
Ir. Modeste-Pierre ISHOMBA
CG/CRAFOP
LA MISSION MIXTE FAO-COOPERATION BELGE A LA DECOUVERTE DES RESULTATS DE LA CULTURE DE HARICOT AUPRES DES OP MEMBRES DU CRAFOP
Le jeudi, 09 Octobre 2003, les organisations paysannes membres du CRAFOP à Djole ont reçu la visite de la délégation FAO-Coopération venue dans le but de se rendre compte de la manière dont certaines actions appuyées par la Coopération belge via FAO ont été réalisées dans le cadre du Programme des Urgences agricoles à Mbandaka.
Sur terrain, ladite délégation a pu constaté que les OP, malgré les difficultés dues aux maladies cryptogamiques, à la perturbations climatiques (pluies abondantes), ont réussi à produire les graines de haricot à Mbandaka grâce à l’accompagnement du CRAFOP. Surpris par ces résultats, la délégation a encouragé les paysans et le CRAFOP de continuer sans désemparée à pratiquer cette culture compte tenu de son importance au point de vue économique et social.
Notons que cette délégation était composée de M. Jean-Pierre REUSSON, Coordonnateur des Opérations agricoles d’Urgence de la FAO, de M. Dominque BOURGEON, Officier de liaison de la FAO basé à New York et de M. Antoine RENAR, de la Coopération belge. Ils ont été tous conduits par M. Gaston VUNABANDI, Chef d’Antenne FAO/Mbanaka, de Mme Thérèse MBUAYA, de l’OCHA/Mbandaka et d’un représentant du PAM/Mbandaka.
Comme on le sait, les OP membres du CRAFOP ont été appuyées en intrants agricoles par l’antenne de la FAO/Mbandaka. Les aléas dus aux maladies et au climat pourront être maîtrisés si tout le monde s’y met à cœur ouvert.
Jean-Mathieu ADOMBA MOLUA
SAP/CRAFOP
LE CRAFOP A OUVERT UN SITE AGRICOLE A BONGONDE-CENTRE
Suivant les lignes maîtresses du Programme quinquennal 2003-2007 du CRAFOP relatives à l’introduction des cultures de légumineuses à grande échelle et selon les souhaits tant exprimés par les paysans des organisations paysannes (OP) membres du CRAFOP sur la nécessité d’intensifier la culture d’arachide, le CRAFOP vient d’ouvrir un champ de 2 hectares pour la production des semences d’arachide adaptées aux conditions locales.
A ce jour, avec le concours des membres des OP, les deux hectares sont entièrement ensemencés et la culture évolue très bien à la grande satisfaction de tous.
L’intérêt qu’offre ce champ est, en plus de mettre à la disposition des paysans des semences localement produites, de familiariser les paysans à cette nouvelle spéculation végétale avant de l’étendre au niveau de chaque OP et de chaque paysan individuellement. Sauf imprévu, la récolte est attendue au mois de mars 2004.
Le CRAFOP ne se limitera pas seulement à l’arachide. Il envisage dans les jours sui suivent à introduire également les autres légumineuses telles que le soja, le niébé, etc.
Floribert MATO MALIGONGO
SAP/CRAFOP
Voulez-vous découvrir ce que font les Organisations paysannes membres du CRAFOP ? Lisez et faites lire « FORCES PAYSANNES »
LA DELEGATION DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE,ELEVAGE ET PECHE DANS L’ENCEINTE DE LA COORDINATION GENRALE DU CRAFOP
Dans le cadre du projet de la restructuration des services centraux et provinciaux du Ministère de l’Agriculture, Elevage et Pêche tel qu’initié et appuyé par la FAO, la Coordination Général du CRAFOP a accueilli , le lundi 03/11/2003, deux hôtes de marque à l’occurrence M. Jean-Luc Réné KABULU, Consultant national à la FAO, et M. Jean-Pierre IBALANKY, Inspecteur national chargé des questions juridiques et de coopération agricole dudit ministère, accompagnés par M. Hugo NGILIMA, Inspecteur Provincial de l’Agriculture à l’Equateur. Avec ses hôtes, l’équipe du CRAFOP a eu une séance de travail de près de deux heures au bout de laquelle la délégation a, non seulement récolté certaines données pouvant lui permettre de nouer la coopération avec CRAFOP dans le cadre de matérialisation de ce projet, mais également expliqué le bien fondé de leur démarche visant à transférer certaines fonctions jadis aux mains du Ministère aux structures d’appui au développement tel que le CRAFOP. Parmi ces fonctions transférables, on peut citer la production locale des semences adaptées et des géniteurs améliorés, la distribution des intrants agricoles, les soins phytosanitaires et vétérinaires, etc. Pour terminer, la délégation s’est exprimée heureuse d’avoir découvert le CRAFOP qui , à leurs yeux, semble être l’une des organisations dont la vision concorde avec la finalité du projet.
Didier BOKWALA
SAR/CRAFOP
LE COMITE DE SUVI DU CRAFOP S’EST REUNI EN SESSIION ORDINAIRE
Conformément aux prescrits de ses textes de base, le Comité de Suivi (CS) du CRAFOP, autrement appelé Conseil d’Administration, a tenu sa session ordinaire le mardi, 04/11/2003 sur convocation de son Président, Révérend Pasteur ELIKI BONANGA.
A l’ordre du jour étaient inscrits les points suivants :
§ Vérification du quorum
§ Rapports du Président et du Coordinateur Général
§ Vie des sous rayons (des OP) et désignation de leurs membres aux sessions de formation
§ Evaluation des cotisations des membres
§ Formation des membres du Comité de contrôle
§ Divers.
Après audition de différents rapports des organes et des OP, représentées par les présidents des sous rayons, un certain nombre de décisions ont été prises pour améliorer le travail du CRAFOP sur terrain parmi lesquelles on peut citer :
- Toutes les sessions de formation des paysans doivent avoir lieu à l’intérieur, dans les conditions de vie des paysans.
- Ne retenir comme participant aux activités du CRAFOP que le paysan membre d’OP en règle de cotisation et qui est actif sur terrain.
- Former urgemment les membres du Comité de Contrôle
- Associer de temps en temps certains paysans leaders non membre du CRAFOP sur l’axe Mbandaka-Bikoro à certaines sessions de formation , comme invités, dans le souci d’ouvrir le mouvement à d’autres personnes intéressées pour faire éclore le mouvement paysan dans le rayon d’action de notre organisation
- Débattre de la question sur la périodicité de l’Assemblée Générale lors des assises du premier trimestre de l’année 2004.
- Etc.
Les délégués des sous-rayons au Comité de suivi ont donné quelques informations de terrain. Il s’est agi notamment :
- La culture de 1692 m2 de Vetiver par l’Association AMAIBO avec l’appui de l’IRM sur recommandation du CRAFOP
- La participation active des paysans des OP des sous-rayons de Djole et de Bongonde – Centre aux travaux d’ouverture du champ de multiplication des semences d’arachide.
- L’ouverture des champs des boutures saines de manioc par certaines OP dont UPBO (1 ha), AJEBO et UDIBOC (2 ha), ASAB (1 ha), APPL (1 ha) et ADPAP (1 ha)
- La meilleure récolte de haricot réalisée par APDI et APBO, respectivement 65 et 80 kg.
- L’acquisition d’une parcelle propre à l’APBO/Bobala.
- Le début de l’élevage communautaire des parcs par les OP ASADI, APBO, APAI et ADABO sur l’axe Injolo.
- Etc.
BAMONGA BOOTO
1er Secrétaire Rapporteur.
COMME A BIKORO ,
LES 163 PAYSANS DE ITIPO ONT EU DROIT A UN MESSAGE DE REVEIL
En rappel : « Comme on le sait, le rayon d’action du CRAFOP s’étend en principe de Mbandaka à Bikoro dans un premier temps. Jusqu’à ce jour, les activités du CRAFOP ne se limitent qu’à 50 km de Mbandaka . Cela n’exclut pas que, malgré les difficultés dues aux moyens de transport, les animateurs du CRAFOP puissent aller plus loin. Les échos du travail abattu parcourent tous les territoires de l’Equateur. Les demandes d’animation ne cessent d’affluer à la Coordination Générale. Ne distribuant rien, ne disposant pas d’argent à distribuer, le CRAFOP se lance inlassablement aux séances d’animation pour réveiller les paysans comme acteurs de changement social » .
Comme une tache d’huile, le message de réveil du CRAFOP attire plus d’un paysan et ne fait qu’élargir son champ d’action. Voilà encore une fois de plus, le CRAFOP a été invité par les paysans d’ITIPO ), village situé à, 200 km de Mbandaka , par l’entremise de l’organisation paysanne dénommée CODEV (Coopération de Développement livrer le message sur le mouvement paysan. C’est ainsi que du 02 au 03 Décembre 2003, les animateurs du CRAFOP , le président du sous- rayon de Djole, Monsieur BONDOKI BON’OSELABI, ainsi que la Présidente du REFED/CONFED Madame Justine NDJOKU, ont séjourné à ITIPO où ils ont organisé des séances d’animation sous le thème : « Le Développement durable à travers les Organisations paysannes et le mouvement paysan. Cas de Itipo ». Le message sur le Genre et développement et sur la lutte contre les coutumes discriminatoires à l’égard des femmes a éveillé plus d’un observateur. Ces séances, entièrement supportées par les paysans membres du CODEV sous la direction de Monsieur NKUMU NKOBE, dit AKO, ont connu une participation de plus de 163 personnes, hommes et femmes confondus.
Toutes ces animations continuent à canaliser les paysans vers le CRAFOP. C’est le cas des paysans d’Ilanga 2, de Bengongo, Bonsole, de Bobanda, de Nioni, d’Iboko, de Botende, etc
Voilà qui va , commence bien et finira peut-être mieux.
Didier BOKWALA
SAR/CRAFOP
L’IRM ET LE CRAFOP : VERS UN PARTENARIAT AGISSANT
C’est pour la première fois que les responsables du Bureau de l’IRM/Mbandaka découvrent le CRAFOP. En effet, le mercredi 24/06/2003, Monsieur José CABRERA accompagné de son collaborateur, Monsieur Bernard MIBEKO, ont rendu visite aux animateurs du CRAFOP avec lesquels ils ont échangé sur les deux projets que l’IRM compte démarrer à l’Equateur ; à savoir le projet de pêche et celui de relance économique sur le fleuve Congo et ses affluents. Les responsables de ces deux ONG ont développé leurs approches et méthodes d’accompagnement des paysans pour une meilleure auto responsabilisation de ceux.
A fin de l’entretien, la délégation de l’IRM a remis une invitation au CRAFOP pour participer à l’atelier qu’il compte organiser à Kinshasa sur la relance économique sur le fleuve Congo et ses affluents.
Au mois de septembre, l’IRM a associé le CRAFOP dans l’exécution du projet de cartographie participative. C’est ainsi que le Coordinateur général a accompagné l’équipe de l’IRM pilotée par Dr. Zéphirin MOGBA lors de son voyage vers Bikoro en vue de désigner des paysans, cartographes locaux. Après cette mission, le CRAFOP a enfin pris part active à
la formation sur la cartographie participative qui a eu lieu à Iyonda .
Rappelons que cette formation a tourné autour des points suivants :
Ø Rôle et mission du cartographe local,
Ø Qu’est-ce qu’une carte ?,
Ø Les différents types de carte ,
Ø Pourquoi une carte participative à grande échelle,
Ø Les principes fondamentaux de la cartographie à grande échelle,
Ø Les fonctions d’une carte participative à grande échelle,
Ø Avec qui faire une carte participative à grande échelle,
Ø Les éléments constitutifs d’une carte,
Ø La légende et son rôle sur une carte
Ø L’échelle, c’est quoi ?.
Notons qu’un des avantages d’une carte participative à grande échelle, selon M. Zéphirin MOGBA, est l’opportunité offerte aux populations locales de combler les nombreuses insuffisances en informations utiles et stratégiques se rapportant à leur mode de vie et de production (les zones de cueillette, ramassage, chasse, pêche et les sites sacrés.
Durant 53 jours, notre ONGD a été aux côtés des responsables de l’IRM pour l’exécution de ce projet sur terrain.
Que nous réserve l’avenir dans ce partenariat ? L’avenir nous le dira.
Modeste-Pierre ISHOMBA
CG/CRAFOP
DEVELOPPER CE CONGO,
C’EST MARCHER ENSEMBLE AVEC LES PAYSANS QUI SONT LES ROIS DES ROIS
LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES RESPONSABLES DES OP EST UNE NECESSITE IMPERIEUSE
Créer les organisations paysannes est une bonne chose. Cela montre que les paysans commencent à se réveiller et à comprendre le pourquoi de se mettre ensemble pour devenir beaucoup plus forts. Mais, la faire fonctionner en est une autre car aujourd’hui, cet élan de se mettre ensemble est dicté par le contexte de la guerre et de l’afflux des aides humanitaires. Dans la pauvreté, tout le monde veut être assisté. Alors quel est le sort des organisations qui se sont créées dans cette mouvance si elles ne sont pas animées par des responsables qui comprennent le pourquoi de l’association et comment elle doit marcher pour l’intérêt bien compris de ses membres ?
Dans le rayon d’action du CRAFOP, il existe plusieurs organisations dites de base . Dans la limite de nos moyens, il nous a fallu marcher avec celles qui partagent la même vision de développement durable que le CRAFOP. C’est pourquoi, dans notre programme quinquennal, il est prévu une série des sessions de formation dans le but de renforcer les capacités des responsables des organisations paysannes. Outre les projets ponctuels sur les droits de l’homme, la Coordination Générale a commencé par la formation sur le fonctionnement et la gestion d’une organisation paysanne au mois de novembre 2003.
Cette session s’est adressée aux 24 organisations membres du CRAFOP et a eu comme contenu :
- Définition d’une association
- Etapes de vie d’une association
Ø Naissance : comment naît une association
Ø croissance : comment grandit une association
Ø mort : qu’est-ce qui peut tuer une organisation paysanne ?
- Différents organes d’une OP et leurs attributions
- Conditions de réussite d’une association
- Gestion saine d’une OP
- Contrôle de la gestion
- Outils de gestion financière et du patrimoine d’une association.
- Etc.
Didier BOKWALA
SAR/CRAFOP
LES FEMMES MEMBRES DU RESEAU « REFOP »
FORMEES EN SANTE DE LA REPRODUCTION
Avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), le CRAFOP a organisé du 16 au 21 décembre 2003 à Bolongo, localité située à 32 km de Mbandaka , une session de formation à l’intention de 40 femmes du REFOP qu’accompagne le CRAFOP. Axé sur l’anatomie et la physiologie des organes génitaux de l’homme et de la femme, la maternité sans risque, l’espacement des naissances, les IST/SIDA et planification familiale.
La réalisation de ce projet a été rendu possible grâce à l’intervention de Mme Mariette KAVALAMI, Conseillère socio-culturelle à la Présidence de la République, suite à la requête lui soumise par le CRAFOP lors de sa visite à la Coordination générale, en marge des manifestations marquant le 43me anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Le concours de Mme Antoinette KINGWAYA, responsable de FNUAP/Mbandaka a été de très grande utilité dans la mise en route et l’exécution de ce projet. Notons que l’animation a été faite par Mme Véronique NKUSU, experte en santé de la reproduction, secondée par le Dr. Richard DZOGOLO.
En marge de cette session et faisant écho du slogan des Mamans du REFOP ,
Slogan des Mamans du REFOP
Notre Bic, c’est la machette
Notre cahier, c’est le champ
Notre Bureau, c’est la forêt
Notre Banque, c’est la Terre
Nous piétinerons les paresseux qui ne veulent pas travailler pour nourrir le monde
les participantes ont reçu, pendant la clôture, un don de quelques outils aratoires (houes et râteaux) pour renforcer leur travail agricole et cela en présence de Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province de l’Equateur, Monsieur Bertrand EWANGA .
Didier BOKWALA
SAP/CRAFOP
LES ORGANISATIONS PAYSANNES VUES A LA LOUPE EN 2003
QUELQUES O.P AMENAGENT LES SOURCES D’EAU POTABLE
Pour matérialiser les engagements pris par les organisations paysannes lors de l’Assemblée générale du CRAFOP tenue en novembre 2002, les associations APB1, ASAB et UDIBOC, situées respectivement dans les localités de Buya1 et Bongonde-Centre, ont réalisé les travaux d’aménagement et d’entretien des sources d’eau potable de manière à contribuer concrètement à la santé promotionnelle. A cet effet , les membres de ces OP ont entretenu des sentiers menant vers les sources fréquentées par la population et ont curé les bas-fonds de ces points d’eau.
Bravo APB1, ASAB et UDIBOC. A Messieurs BONJEMBA, LONGULU , NDUNDU et à tous les membres de vos OP, coup de chapeau.
APAI, UNE ORGANISATION PAYSANNE MODELE LORS DE L’AGO
Incroyable, mais vrai. L’Organisation paysanne APAI a , avant même que le CRAFOP forme ses membres sur le fonctionnement et la gestion d’une association paysannes, présenté avec clarté un rapport d’activités clair, cohérent, précis. La programmation des activités de l’OP a été faite de telle manière que tous les participants ont été amenés à proclamer APAI, meilleure OP de l’année. Le secrétaire de cette association, M. BOMANGA, a montré qu’il maîtrisait assez bien le fonctionnement de leur structure.
Nos sincères félicitations à l’APAI. Continuez dans la même direction.
APDI, UNE ORGANISATION PAYSANNE TRES ACTIVE EN 2003
Parmi les organisations paysannes membres du CRAFOP qui se déploient pour mieux mobiliser ses adhérents et répondre présents à l’appel du CRAFOP, il y a lieu de citer l’APDI. Sous la présidence de Monsieur BONDOKI BON’OSELABI, l’APDI a plus contribué à l’organisation de l’AGO de juillet dernier. Aussi, ses membres se sont montrés très enthousiastes dans le cadre des travaux agricoles communautaires tel que le champ de haricot dont les résultats ont été plus que révélateurs. Pour respecter la décision de l’Assemblée Générale selon laquelle chaque membre d’OP doit payer sa cotisation annuelle au CRAFOP, les membres de l’APDI sont aujourd’hui les premiers à avoir mobiliser plus de fonds.
C’est le résultat d’une bonne cohésion, d’une meilleure entente entre les membres et d’une vision commune de développement entre eux.
APDI, TOUJOURS EN AVANT. MERCI.
AMAIBO, UNE ORGANISATION PAYSANNE PILOTE A MBANDAKA
Au cours de l’année 2003, les 12 membres de l’AMAIBO ont prouvé de quoi ils sont capables et cela à la grande satisfaction de tous. Toutes les initiatives prises et actions menées jusque là avec le concours des animateurs du CRAFOP ont été réalisées. Concrètement pour cette année, AMAIBO a d’abord acquis son propre terrain de 6,47 ha , produit et livré plus de 47 kg de graines d’amarante aux maraîchers de Mbandaka et enfin noué un partenariat avec l’IRM dans le cadre du projet Vetiver System en ouvrant une pépinière, belle à voir.
La lutte continue.
ADABO, UN NOUVEAU MEMBRE QUI CHERCHE A SE CONFIRMER
L’on se rappelera que l’AGO du CRAFOP de juillet dernier a accepté quatre nouveaux membres sont l’ADABO, située dans le village Bompoma sur l’axe Injolo à 50 km de Mbandaka. Sans attendre qu’elle soit acceptée, elle a contribué significativement à l’AGO en donnant un porc, quatre poules etc. Avec cet éxemple, les autres OP seront contraintes à contribuer davantage au fonctionnement du CRAFOP. Chers amis de l’ADABO, ne vous fatiguez pas car la route est longue.
APBO ET APDI, CHAMPIONNES POUR LA CAMPAGNE « HARICOT »
Comme dans un match de football, les OP membres du CRAFOP se sont lancées corps et âme dans l’introduction de la culture de haricot, une spéculation nouvelle dans les habitudes des paysans. Malgré les multiples difficultés rencontrées dues essentiellement aux perturbations climatiques et aux maladies cryptogamiques, les membres de ces deux organisations n’ont pas désespéré. Les résultats sont là : 65 kg pour l’APDI et 80 kg pour l’APBO.
Un exemple à suivre. Un effort est donc nécessaire par tous, avec tous et pour tous .
LE SOUS RAYON DE DJOLE : DEJA L’IMAGE D’UNE UNION FORTE EN PERSPECTIVE
Les bruits courent et les OP membres du CRAFOP le saven. Il est prévu dès l’année 2004, la formation des unions d’OP. Mais, cela doit aller lentement et sûrement. Voilà que les amis des OP de Djole devancent les événements. Les 5 OP qui forment le sous-rayon se soudent davantage les coudes, se concertent et prennent des décisions en commun pour l’intérêt de leur village : organisation des assemblées du CRAFOP, construction de l’école primaire et du centre de santé, mobilisation pour les travaux communautaires, conseils aux autres sous-rayons, etc. Si cet élan continue, Djole changera de visage et deviendra un véritable pôle de développement du milieu paysan.
Attendons et nous verrons .
ASADI , BEL EXEMPLE DE SOUPLESSE ET DE DEMOCRATIE
Après avoir dirigé l’OP pendant plus de deux ans, le Président MOHANDE José, a été l’objet de critiques acerbes de la part des autres membres de l’organisation au point que leur AG l’a relevé de ses fonctions , démocratie oblige. Sans résister, M. MOHANDE a cédé son tablier sans tambour battant à son remplaçant élu démocratiquement. Contre toute attente, le président sortant s’est mis sous les ordres du nouveau comité. Devenu simple membre, il a commencé à contribuer plus efficacement aux activités de l’OP contrairement aux autres associations et dirigeants qui ne veulent pas céder leur fauteuil facilement sans créer des problèmes supplémentaires. Aujourd’hui, M. MOHANDE est devenu le conseiller par excellence de l’ASADI et à tout moment il répond à l’appel de son organisation.
Voilà un exemple de démocratie à suivre par tout le monde.
J’aime lire et je lirai toujours
mon feuillet préféré
« Forces Paysannes »
CHERS LECTEURS ,
LA COORDINATION GENERALE DU CRAFOP ET L’EQUIPE REDACTIONNELLE DE CE FEUILLET VOUS REMERCIENT TRES SINCEREMENT ET ESPERENT RECEVOIR VOS CONSEILS ET SUGGESTIONS .
A BIENTOT .