Rapport d'activité de la commission femme et developpement de l'Initiative Locale pour le Developpement Intégré 'ILDI-ONGD à Djolu/Equateur (RDC)

Rapport d’activités des AMILDI/DJOLU Mois de mars 2004
(Association des mamans de l’Initiative Locale pour le Développement Intégré
(ILDI-ONGD)
C’est depuis le mois de février dernier que la commission femme et développement de notre organisation s’est dotée de son comité. Il va de l’intérêt de tous de rappeler ici que tenant compte des recommandations de la communauté Internationale et de l’ONU, il est indispensable que les femmes participent à la hauteur ……% dans la gestion de la chose publique. Il va de même dans les organisations et associations de la société civile.

L’Initiative Locale pour le Développement Intégré, « ILDI-ONGD » force d’avoir constaté que la contribution de la femme congolaise à l’effort de guerre de 1998-2003 dans le territoire de Djolu en apportant du début à la fin de la ration alimentaire aux troupes gouvernementales dont la plupart ont connu des actes de viols, tortures, assassinats et mutilations etc.…n’a pas hésité d’épingler cet aspect pendant la création de l’organisation.

Ces nombreuses femmes dont la plupart viennent de toutes les couches sociales : enseignantes, commerçantes, laïques, paysannes, etc.…ont décidés de s’engager à défendre leur cause en militant au sein de cette organisation. Les femmes de Djolu participent presque à 90% de la vie de leur foyer. Elles font les champs, fabrique lotoko (boisson à forte teneur d’alcool fabriqué à base de maïs, banane assaisonnée de chikwange) malgré sa nuisance dans l’organisme humain est devenue la principale source de revenu que la majorité des foyers de Djolu recourent pour faire face à leurs besoins. Notamment, le paiement des frais scolaires des et soins de santé des enfants, l’habillement de toute la famille le mari compris, etc. Djolu dans son ensemble reconnu dans la région comme un de grands producteurs du café robusta dans la province de l’Equateur s’est retrouvé au bas de l’échelle à cause de la baisse des cours mondiaux de l’or noir. Quand au caoutchouc, la majorité des plantations sont abandonnées depuis la zaïrianisation (décision prises par les autorités du Zaïre à l’époque ou les entreprises qui étaient propriétés des étrangers installés dans le devraient être nationalisées).

il faut ajouter que depuis, le déclenchement de la guerre qui occasionnée la prise de Basankusu, par les troupes du MLC, il était devenu pratiquement impossible d’évacuer les produits agricoles vers Mbandaka chef-lieu de la province de l’Equateur ou Kinshasa capitale de la RDCongo par voie d’eau. Seul moyen permettant le transport de plusieurs tonnes de produits agricoles. Le paysan en général et la femme en particulier était astreint d’emprunter des voies détournées dans la forêt pour se rendre à Kisangani capitale de la province de la Province orientale assiégée par les forces du RCD depuis le début de la guerre de 1998. La ville de Kisangani située à 500Km de Djolu, on pouvait s’acheter des marchandises légères ce friperies, et autre produits de traite à des faibles prix.

Ce qui n’était pas possible dans les villes sous contrôle du gouvernement. A titre d’exemple, une pièce d’étoffe coûtait 1,5$ à Kisangani tandis qu’à Mbandaka ou la pièce coûtait le double.

La population malgré l’interdiction des autorités civiles et militaires continuaient à s’y rendre en dépit des arrestations et tortures dont elle était victimes au retour une fois appréhender par les chefs militaires. La misère ayant dépassé le seuil du tolérable à cause de plusieurs années d’enclavement sans assistances ni aides humanitaires des ONGs internationales, de l’Onu et des autorités gouvernementales, elle a choisi la mort, l’arrestation, la perte des biens que de vivre la nudité, le manque du sel et du savon ainsi que d’autres produits manufacturés d’usage courant.

Le vœu le plus ardent de ces mamans est :
- que l’organisation puisse leur faciliter l’encadrement technique et l’initiation aux nouvelles techniques de cultiver les champs. Elles sont capables de produire de grandes quantités de courge, de riz paddy, de maïs, de manioc, banane, banane, haricot, etc.… mais elles se heurtent à plusieurs obstacles liés notamment à la conservation, le transport et la distribution de leur production.

- L’installation des foyers sociaux dans les centres extra -coutumiers,
- La mise en place des structures de micro – crédits,
- L’installation des cantines scolaires,
- Des boîtes de secours et pharmacie,
Le transport des personnes et des biens au Congo-kinshasa fait partie des maux à la base du disfonctionnement de l’économie congolaise. ILDI-ONGD, lance un appel à la communauté tant nationale qu’internationale à collaborer avec elle à travers des études et le financement des projets de développement dans cette partie de la RDC.

Jean Marie Bolika
Coordonnateur National ILDI-ONGD
Tél : 243816867321
jeanmariebolika@yahoo.fr, ildiongd@voila.fr,