Les victimes des crimes commis en Ituri tendent la main à la Cour Pénale Internationale (CPI)
Les dernières dépêches nous confirment que les victimes des crimes commis en République Démocratique du Congo fondent beaucoup d'espoir sur l'enquête ouverte par la Cour Pénale Internationale. La population congolaise a confiance dans l'indépendance de la Cour et sait que les enquêteurs internationaux ne subiront pas les mêmes pressions que les locaux.
Quant au Procureur Général de la CPI, l'Argentin Luis Moreno Ocampo, il a déjà annoncé l'ouverture d'une enquête sur les crimes commis en République Démocratique du Congo depuis le 1er juillet 2002, date d'entrée en fonction de la CPI.
Cette Cour, basée à la Haye, est le premier tribunal permanent chargé de la répression du génocide, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre.
Pour ce qui concerne l'Ituri principalement, le Procureur Général de la République près le Parquet de Bunia confirme disposer des éléments accablants destinés à la CPI.
Il est à noter que cette première enquête portera essentiellement sur les crimes commis dans la région de l'Ituri. Le cas de cannibalisme à Mambasa, des assassinats sommaires à Bunia, à Aru, etc seront enquêtés en premier lieu.
Pour que cela soit possible, les hommes avertis pensent que la République Démocratique du Congo devrait voter une loi pour la mise en marche du mécanisme juridique international. Mais, sur place en Ituri, il est urgent que les seigneurs de guerre soient tous écartés, afin de ne pas brouiller les enquêtes, qui doivent être indépendantes.
Ainsi, la DECIDI demande au Gouvernement de la République de mettre sur pied l'Administration Territoriale dont les animateurs viennent d'être nommés par le Président de la République, après que les seigneurs de guerre aient été préalablement écartés, la Brigade Ituri (Armée) et la Police Nationale installées sur toute l'étendue du District de l'Ituri.
Aussi, compte tenu de la pauvreté accrue dans cette région et de l'ignorance, la DECIDI sollicite l'encadrement des victimes dans l'établissement de leurs dossiers par le Ministère des Droits Humains et l'Observatoire National des Droits de l’Homme. La sécurité des victimes et des témoins devra également faire l’objet de l’attention particulière des autorités ci-haut citées.
Selon le statut de Rome, il y a trois catégories de crimes de guerre commis dans le cadre d'un conflit armé interne, sur les civils, les blessés et les prisonniers, à savoir:
1) les atteintes à la vie et à l’intégrité de la personne;
2) les violations du droit international humanitaire; et
3) les actes traditionnellement considérés comme des
crimes de guerre uniquement lorsqu'ils sont commis
dans le cadre d'un conflit armé international.
Tous ceux qui savent quelque chose sur les crimes commis en Ituri doivent se sentir moralement et religieusement obligés de les dénoncer. Car selon le principe du Journal « Le Palmarès » paru à Kinshasa, je cite : « La meilleure forteresse des Tyrans, c’est l’inertie des peuples ». Ne pas dénoncer, serait de la non-assistance à des personnes en danger.
Aussi, par esprit de nationalisme responsable, notre cri de détresse s’adresse également au corps des avocats pour qu’ils viennent en aide et volontairement aux victimes des crimes commis en RDC. Soyez tous bénis.
Pour la DECIDI
Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Coordinateur et Député.-
Cc : - Excellence Madame la Ministre des Droits Humains
- Excellence Monsieur le Ministre de l’Intérieur
- Excellence Monsieur le Ministre de la Défense Nationale
- Excellence Monsieur le Président de l’Observatoire
National des Droits de l’Homme.
- Monsieur le Procureur Général de la République près le
Parquet de Bunia
Adresse :
e.mail : democratieetcivisme@hotmail.com bhamichel@yahoo.fr
B.P. 1376 Kinshasa 1 / RD Congo
Tél.: (+ 243) 081 501 2933 (+243) 98 910 874
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