TUJUWE ZAIDI ou SAVOIR PLUS 12 : Des victimes et encore des victimes :les enfants sont encore sous le drapeau.
Plus d’un pensait qu’avec la conclusion d’un accord national de paix et l’installation d ‘un nouveau gouvernement de transition, l’armée sera réunifiée rapidement et les enfants associés aux groupes armés seront libérés et réintégrés dans leurs familles et communautés.
La lenteur dans la mise en place de cette armée unifiée, intégrée, la prolifération des armes légères et de petits calibres et les troubles enregistrés régulièrement à l’Est du pays : la désobéissance des certains commandants militaires et les agressions des pays voisins cautionnent de l’incertitude quant à l’avènement d’une paix. Cette situation provoque de l’insécurité suivie des violations très graves des Droits de l’Homme, d’une part et favorise encore une fois le recrutement des enfants dans l’armée et le refus de leur démobilisation par les groupes armés qui les maintiennent.
Les derniers évènements de la ville de Bukavu en juin 2004, avec sa cargaison des violations des droits humains et des conséquences néfastes qui s’en sont suivi nous le démontrent a suffisance.
Cette opération a, dans une certaine mesure, mis les enfants démobilisés de l’armée dans les centres de transit et d’orientation, les enfants des rues et autres en situation particulièrement difficile en insécurité.
Pendant que les uns ont été re enrôlés de force par certains commandants de l’ex – RCD, à Walungu pour combattre au rang de l’armée des insurgés et ont été actifs et visibles dans la ville de Bukavu pendant les affrontements, d’autres scolarisés ont été recrutés de force par les commandants après avoir subi des entraînements ;des enfants Banyamulenge scolarisés n’ont pas hésité à prendre les armes. Ces derniers ont rompu l’année scolaire.
Les enfants de la rue ont joué un grand rôle au service des militaires qui les ont utilisés comme informateurs, porteurs et chargeurs des biens pillés. Et parmi eux, certains ont été enrôlés.
Ces enfants n’ont plus d’espoir de retourner dans la vie civile, car les commandants militaires ne veulent pas les libérer et certains d’entre eux ne sont pas coopératifs pour la démobilisation de ces enfants et « le Gouvernement de la RDC n’a fait preuve d’aucune volonté politique ni d’aucune énergie pour s’attaquer à ces pratiques au niveau national, et s’est refusé a prendre les mesures les plus élémentaires en ce sens ».
A l’est du pays, des enfants soldats ayant participé et servi les mouvements armés sont incarcérés dans les prisons inculpés d’infractions de droit commun et d’autres doivent répondre des accusations relevant du code judiciaire militaire.
Bref, rien n’évolue pour apporter un secours matériel et politique à ces enfants qui ont perdu leur enfance et leur jeunesse en servant aux causes des adultes qui ne les reconnaissent plus en bafouant leurs droits.
De tout ce qui précède, Projet GRAM – Kivu s’inquiète du sort de ces enfants et demande au gouvernement de donner immédiatement à tous les commandants militaires régionaux et à chaque unité au sein de ces commandements, l’ordre d’arrêter le recrutement d’enfants de moins de 18 ans et de rendre cet ordre public ;
Projet GRAM – Kivu demande instamment au gouvernement de passer à la publication immédiate d’un plan cohérent pour l’intégration de la nouvelle armée, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants, dont les principaux points devront être :
- un engagement sans équivoque à n’accepter aucun enfant de moins de 18 ans dans la nouvelle armée intégrée ;
- un engagement sans équivoque à exclure de la nouvelle armée les commandants qui ne s’engagent pas véritablement à libérer les enfants soldats ;
Tout en demandant au gouvernement la mise en œuvre immédiate d’un mécanisme facile à comprendre, chargé de délivrer aux enfants des autorisations de sortie officielles, Projet GRAM- Kivu recommande au gouvernement de rendre prioritaire la mise en œuvre de programmes de réinsertion pour les anciens enfants soldats, en particulier la remise en état du système scolaire de l ‘Est de la R D Congo.
Projet GRAM – Kivu demande au gouvernement et à la communauté internationale de faire en sorte que les programmes de réinsertion destines aux anciens enfants soldats reçoivent le soutien nécessaire grâce à l’aide matérielle et financière qu’ils accorderont à la R D Congo.
Bukavu, Juillet 2004
Projet GRAM - Kivu
Plus d’un pensait qu’avec la conclusion d’un accord national de paix et l’installation d ‘un nouveau gouvernement de transition, l’armée sera réunifiée rapidement et les enfants associés aux groupes armés seront libérés et réintégrés dans leurs familles et communautés.
La lenteur dans la mise en place de cette armée unifiée, intégrée, la prolifération des armes légères et de petits calibres et les troubles enregistrés régulièrement à l’Est du pays : la désobéissance des certains commandants militaires et les agressions des pays voisins cautionnent de l’incertitude quant à l’avènement d’une paix. Cette situation provoque de l’insécurité suivie des violations très graves des Droits de l’Homme, d’une part et favorise encore une fois le recrutement des enfants dans l’armée et le refus de leur démobilisation par les groupes armés qui les maintiennent.
Les derniers évènements de la ville de Bukavu en juin 2004, avec sa cargaison des violations des droits humains et des conséquences néfastes qui s’en sont suivi nous le démontrent a suffisance.
Cette opération a, dans une certaine mesure, mis les enfants démobilisés de l’armée dans les centres de transit et d’orientation, les enfants des rues et autres en situation particulièrement difficile en insécurité.
Pendant que les uns ont été re enrôlés de force par certains commandants de l’ex – RCD, à Walungu pour combattre au rang de l’armée des insurgés et ont été actifs et visibles dans la ville de Bukavu pendant les affrontements, d’autres scolarisés ont été recrutés de force par les commandants après avoir subi des entraînements ;des enfants Banyamulenge scolarisés n’ont pas hésité à prendre les armes. Ces derniers ont rompu l’année scolaire.
Les enfants de la rue ont joué un grand rôle au service des militaires qui les ont utilisés comme informateurs, porteurs et chargeurs des biens pillés. Et parmi eux, certains ont été enrôlés.
Ces enfants n’ont plus d’espoir de retourner dans la vie civile, car les commandants militaires ne veulent pas les libérer et certains d’entre eux ne sont pas coopératifs pour la démobilisation de ces enfants et « le Gouvernement de la RDC n’a fait preuve d’aucune volonté politique ni d’aucune énergie pour s’attaquer à ces pratiques au niveau national, et s’est refusé a prendre les mesures les plus élémentaires en ce sens ».
A l’est du pays, des enfants soldats ayant participé et servi les mouvements armés sont incarcérés dans les prisons inculpés d’infractions de droit commun et d’autres doivent répondre des accusations relevant du code judiciaire militaire.
Bref, rien n’évolue pour apporter un secours matériel et politique à ces enfants qui ont perdu leur enfance et leur jeunesse en servant aux causes des adultes qui ne les reconnaissent plus en bafouant leurs droits.
De tout ce qui précède, Projet GRAM – Kivu s’inquiète du sort de ces enfants et demande au gouvernement de donner immédiatement à tous les commandants militaires régionaux et à chaque unité au sein de ces commandements, l’ordre d’arrêter le recrutement d’enfants de moins de 18 ans et de rendre cet ordre public ;
Projet GRAM – Kivu demande instamment au gouvernement de passer à la publication immédiate d’un plan cohérent pour l’intégration de la nouvelle armée, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants, dont les principaux points devront être :
- un engagement sans équivoque à n’accepter aucun enfant de moins de 18 ans dans la nouvelle armée intégrée ;
- un engagement sans équivoque à exclure de la nouvelle armée les commandants qui ne s’engagent pas véritablement à libérer les enfants soldats ;
Tout en demandant au gouvernement la mise en œuvre immédiate d’un mécanisme facile à comprendre, chargé de délivrer aux enfants des autorisations de sortie officielles, Projet GRAM- Kivu recommande au gouvernement de rendre prioritaire la mise en œuvre de programmes de réinsertion pour les anciens enfants soldats, en particulier la remise en état du système scolaire de l ‘Est de la R D Congo.
Projet GRAM – Kivu demande au gouvernement et à la communauté internationale de faire en sorte que les programmes de réinsertion destines aux anciens enfants soldats reçoivent le soutien nécessaire grâce à l’aide matérielle et financière qu’ils accorderont à la R D Congo.
Bukavu, Juillet 2004
Projet GRAM - Kivuþ
