Le GAT cogite sur les défis à relever pour la réussite de la transition

Le Groupe d'actions pour la réussite de la transition (Gat), une frange de la société civile, a animé le week-end dernier, à la paroisse Fatima de la Gombe, une conférence de presse sur le thème : « Défis à relever pour la réussite de la transition ».
Dans son mot de circonstance, devant les convives, en majorité des chevaliers de la plume, le professeur Florimond Muteba, président du Gat, a lancé un vibrant appel à la communauté nationale et surtout aux dirigeants actuels de la transition de renouer le consensus brisé afin que les conditions soient réunies pour des élections dignes et crédibles. Ceci n'est que l'âme de l'Accord global inclusif qui régit la période transitoire.
Aux hommes de médias présents, il a demandé leur implication en leur qualité de quatrième pouvoir, de participer à l'éducation civique de la population, et surtout au traitement équilibré de l'information, sans passion. Pour la réussite du processus de transition, le Gat souhaite qu'un débat juste soit déclenché afin de se mesurer aux multiples obstacles dressés sur le chemin de la transition. Ici, les dirigeants actuels sont interpellés surtout pour la bonne gouvernance. La conduite des affaires de l'Etat doit se faire dans la transparence, loin de la corruption. Le brassage des hommes en armes issus de différentes factions constitue aussi un défi majeur. Car, marchant de paire avec le volet sécuritaire.
Cet aspect des choses ne doit pas être négligé. A lui seul, il est plus déterminant dans l'aboutissement du processus. L'exclusion qui se traduit par l'intolérance constitue aussi, selon les animateurs du Gat, un défi non négligeable auquel on doit s'attaquer. Tous les signataires et non signataires doivent être concernés par les élections. Ceux qui sont au pouvoir, dira le président du Gat, ne peuvent pas se laisser berner par les enrôlements qui se déroulent de manière que l'on sait.
La réussite des élections dépend également de l'effectivité des scrutins auxquels tout le monde aura participé. Ceci implique en outre le retour des Congolais réfugiés des pays voisins. Ce retour doit se préparer pour qu'il soit digne et humanisant. Beaucoup de précautions sont à prendre afin que les mouvements de ces populations voisines à celles qui sont impliquées dans l'insécurité à l'Est soient contrôlés. Au bout de ce mot d'orientation, un débat fort animé a suivi les propos du président Muteba. C'est ici que Me Eley Lofele apportera de l'eau au moulin pour expliquer le sens de leur combat qui s'inscrit dans le cadre de la neutralité. Une lutte loyale, désintéressée, car n'ayant des visées égoïstes.
Le Potentiel (Kinshasa)
18 Août 2005
Publié sur le web le 18 Août 2005
Hilaire Kayembe
Kinshasa


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