L’impunité, est - elle la voie par excellence conduisant à la paix en République Démocratique du Congo ?

On tue un homme on est assassin ; on en tue plusieurs on est un Héros !

Depuis l’existence des premières sociétés, le droit n’est bénéfique que si les exigences de l’équité sont observées.L’équité exige qu’on donne à chacun ce qui lui revient, qu’on fasse du bien à celui qui fait du bien et qu’on punisse celui qui fait du mal, dans la société congolaise loin de là est la démarche. Ceux qui trahissent leur pays, ceux qui massacrent des populations innocentes, ceux qui pillent leur pays ; ceux qui violent et qui peut – être se livrent à l’anthropophagie se voient entourer des privilèges pour leur sale besogne. Ils sont nommés ministres, députés, gouverneurs, haut fonctionnaires, etc.
En 2004, une autorité congolaise a sollicité d’amnistier les mutins qui ont en juin 2004 commis des exactions odieuses à Bukavu : ceux qui ont violés des bébés !
En janvier 2005, c’est le tour d’une composante qui exige la reconduction des ministres vedettes de la corruption et du détournement.
Par un décret classé confidentiel de janvier 2005, les grandes stars de la guerre en Ituri accèdent au grade des généraux.
D’après les experts militaires, on accède aux grades militaires soit qu’on a étudié dans des académies militaires réputées, soit pour les hauts faits d’armes. Si les belligérants de l’Ituri et la plupart d’autres qui se sont illustrés par des graves violations des droits de l’homme, des crimes de guerre …. N’ont pas étudié dans ces académies militaires , il va de soi que les tueries comme celle de 14 Mai à Kisangani , le viol des femmes , les pillages … soient considérés comme des hauts faits d’armes .
Quel mépris du sang des victimes ! Quelle humiliation du peuple congolais ! Le peuple congolais n’est pas un patin sur lequel on doit chaque fois essuyer les appétits barbares et animalesques.
Il faut que tout ceci cesse… Faut-il punir les appétits délinquants et favoriser les grands criminels au nom de la concorde ou de la paix ? Que peuvent être les répercussions de la culture de l’impunité ? Equité et paix sont –elles réellement inconciliables ? Par ce feuillet, le CPN appelle toues les bonnes gens épris de justice et d’équité de réfléchir sur cette image sombre de la justice dans notre pays, de se liguer pour sauver la dignité des congolaises et des congolais, de lutter pour l’égalité de tous devant la justice : faibles et puissants, pauvres et riches…

Isaac KATSUVA

L’impunité, est–elle la voie par excellence conduisant à la paix en République Démocratique du Congo ?

La paix apparaît comme une des conditions sine qua none permettant à l’homme de réaliser son bonheur et par conséquent le progrès social et la stabilité de la société.
Comment peut on trouver alors cette paix ? Est-ce en laissant impunément certains faits violents les valeurs de la société ? Est-ce par les compromis politiques au détriment de la justice réparatrice ? En effet, c’est depuis 1990 que s’ouvrit le processus démocratique en république démocratique du Congo. Contrairement à l’aspiration du peuple, ce processus est devenu le temps où la turbulence politique, les crimes graves contre l’humanité , le pillage de ressources naturelles de la RDC sont considérés comme des colonnes du temple. Devant cette période critique, les congolais souhaitent voir le pays qui a perdu sa fierté, sa liberté devenir une société où règne la paix et le respect aux règles du droit. Dans cette tentative de recherche de la paix, l’homme congolais a bel et bien choisi la voie de l’impunité, et laisse croire aux gens que la paix se fait au détriment de la justice. Michel DUBISSON suggère : « Le règne de la justice suppose la paix. » Etant donné que sans justice on ne peut espérer à une véritable paix, car la paix signifie non seulement le silence des armes mais aussi la réparation des préjudices et la sanction de coupables pour effacer les traces matérielles et psychologiques ; il n’est pas moins vrai la paix en RDC n’implique nullement l’impunité. Mais renchérit le précité auteur : « Dans une atmosphère saturée de passion, de rivalité et d’esprit belliqueux, le juge est impuissant car le droit qui est une arme perd toute sa valeur devant la force. » Si les compromis politiques répondent aux appétits ignobles des fils égarés affaiblissent la justice alors qu’il n’y a pas de paix véritable sans justice. Il est grand temps que le peuple, les ONGDH et les autres bénévoles se liguent pour faire triompher l’image de la justice en opposant une forte résistance à la barbarie et en faisant le lobbying auprès des institutions internationales compétentes pour l’obtention de la réparation des préjudices subis et la répression des atrocités.

Le schéma le meilleur que nous devons adopter pour bâtir ce pays est la réconciliation authentique qui se résume en deux termes : Vérité et justice. La vérité pour clarifier des faits cruels ayant des répercussions fâcheuses sur la conscience nationale. La justice pour condamner les malfaiteurs. En cela régnera la paix.

Josué TABGA MONDALI

LES ELECTIONS FINALITES
ET LES ELECTIONS COMME MOYEN

Il est très important que la population congolaise sache que dans une situation de post conflit, les élections constituent toujours une finalité pour échapper aux poursuites judiciaires et non un moyen pour servir le peuple .
Il est donc impérieux que le peuple congolais fasse preuve non seulement pour son patriotisme flamboyant , mais aussi sa maturité après une longue période de turbulence politique caractérisée par la violence et divers abus. Pour éviter cette finalité aux criminels, Cela ne peut être possible que par une participation politique dans le processus électoral , tel est le cas du referendum constitutionnel du 18 au 19 décembre 2005 organisé en RDC .

Ursil LELO – DI – MAKUNGU.