LA LOI ELECTORALE EN RDC: LES PARLEMENTAIRES S’EMANCIPENT DU CIAT

La loi électorale vient d’être votée au Parlement. Alors que les débats autour de cette loi présupposaient le sacre de la servilité de la Classe politique congolaise au dictat de la Communauté internationale, ce vote a étonné par l’émancipation dont le Parlement et le Sénat réunis ont fait montre. Au fait l’enjeu dorsale au niveau stratégique et ésotérique dans cette loi résidait autour de la question sur les listes électorales. Si bien que le CIAT a jugé opportun de briser sa neutralité, d’insister et de prendre position.

La question des listes des candidats aux élections fait coulé encre et salive en quantité. Elle subdivise en somme en deux positions : les tenants de la liste bloquée et zébrée et ceux de la liste ouverte a scrutin préférentiel.

Bien que la première option a été rejetée par le par les deux chambres réunies ;ses défenseurs ne disent pas vaincus et dans ce camp le CIAT et la diplomatie belge en tête qui ne rate aucune occasion pour signaler qu’elle est la garantie d’un droit électorale équitable pour tous et la meilleure option pour vaincre des nouvelles vélléités d’un nouveau conflit après les élections. Dans ce camp, on pense que celle cette option est la garantie d’une réelle démocratie électorale en RDC.

La majorité des membres des deux chambres réunies a pourtant penché vers l’option contraire ; et les tenants de la deuxième option ne sont pas à court d’arguments : on estime que nulle part au monde ce scrutin a été expérimenté ; qu’en réalité cette option favoriserait la dictature des partis sur la volonté populaire, qu’elle est un moyen efficace de vouloir la démocratie et de tout faire pour la détruire en ce sens qu’elle favoriserait l’accès au pouvoir des personnes qui n’auraient pas été celles réellement élues par le Peuple. On dirait au peuple de voter et aux partis de choisir les dirigeants. On ne manque de stygmatiser l’intention manipulatrice que chaque cette option. On rappelle que la RDC compte près de 480 ethnies et qu’aucune n’est une minorité nécessitant une protection spéciale par rapport aux autres.

Quoiqu’il en soit, ces débats ont étonné par une nouveauté : pour la première fois depuis le début de la transition, sénateurs et députés à majorité écrasante, ont pris l’option de dire aux bailleurs des fonds et au CIAT que leur tête peuvent reflechir et leur cœur avoir des sentiments autres que ceux inspirés par les autres. On ne les attendait pas et l’opinion se met à croire que l’ame congolaise existe bel et bien et que les racines de la dignité meurent difficilement. Et pour la première fois, les personnes non mandatés sont acceptées par une base qui n’est pas la leur.


Lien Internet suggéré

Brève description du lien

Tu vis espère