La Mission d’Observation de l’Union Européenne au Congo a-t-elle entretenu la discrimination lors du Référendum Constitutionnel ?
La mission d’observation de l’Union Européenne pour les élections au Congo a-t-elle entrenu la discrimination flagrante entre le personnel congolais et les expatriés lors du referendum constitutionnel ? Il faut le croire si l’on tient compte des rapports recoltés dans toutes les provinces où des observateurs de l’union Européenne ont été deployés.
Il n’est pas question de revenir sur la différence de traitement salariale, tout le monde sait que un expatrié de niveau supérieur touche en règle général dans ce pays, au moins 12 fois plus que son subalterne immédiat de nationalité congolaise. Et ici on ne pouvait pas déroger à cette bonne habitude. Et nous ne mentionnons pas les autres avantages dont bénéficie d’office les expatriés : logement ,transport ,nourriture, communication, soins de santé ;etc..
Deux faits trahissent le déploiement de la dernière mission d’observation électorale ; les équipes sur terrains étaient composés des observateurs expatriés et des interprètes autochtones. S’il faut saluer de la part de cette mission qu’il n’y a pas eu télescopage des tâches dévolues aux autochtones, il convient de préciser que la manière de travailler des équipes ne pouvaient manquer de blesser les interprètes. S’il faut saluer que cette mission a permis de créér des emplois temporaires en situation d’intense crise économique, nous ne pouvons osculter le fait que l’humiliation banale ne vaut pas un prix.
Tous les rapports établis par les interprètes de différentes provinces mentionnent un fait bénin et sur lequel on passe vite, mais qui trahit la discrimination dans cette opération : lors des pauses, les expatriés qui travaillent avec les interprètes et courent les rues avec eux sous le soleil, les expatriés eux se retrouvent dans des restaurants pour se refaire des forces et les autochtones restent dans la voiture observateur de la chaleur et gardant bien leur ventre affamé ; ces interprètes qui devaient faire le monitoring partout dans les provinces ont su qu’il n’y avait pas de budget pour leur déplacement quand il fallait prendre le bateau ou l’avion ou le train, conséquences :les expatriés étaient obligés de cumuler les tâches et aussi de toucher le salaire revenant aux autochtones devant exécuter ces tâches. Ce qui n’est pas loin d’une manipulation volontaire. Dans certaines provinces de l’est l’on signale même le comportement volontairement arrogant de certaines observateurs expatriés dans leur rapport avec les nationaux.
En saluant la présence de cette mission sur terrain, on ne peut manquer de condamner de tels faits qui sont avérés. Espoir Pour Tous craind la reproduction du même scénario lors des campagnes éléctorales et des éléctions qui viennent. Espoir Pour Tous appelle donc l’Union Européenne à prendre des dispositions utiles visant à banir ces discriminations, et prendre dans le budget les conditions minimales non seulement de rémunération pour le personnel local, mais aussi en budgétisant leurs déplacent et les conditions minimales garantissant un traitement égal dans l’exercice des fonctions.
