Grand Siècle Africain, et les élections en RDC (2e livraison)

Quand Churchill, 1er Ministre Anglais, disait que la démocratie est à la fois la meilleure et la pire forme de Gouvernement, il pensait certainement aux acteurs présents sur la scène politique.

Si ces acteurs sont bons, le jeu sur la scène politique, sera de bonne qualité, et on assistera alors à la meilleure forme de démocratie.

Si ces acteurs sont médiocres, le noble combat qui les oppose sur la scène politique sera de qualité médiocre, et on assistera alors à une démocratie insipide.

Si ces acteurs sont mauvais, le noble combat politique sera celui de la jungle, et on assistera à la pire forme de démocratie.

On ne le dira jamais assez, en RDC, le noble combat politique est celui de la jungle. Avec sur scène, des acteurs non élus faisant semblant de se disputer entre eux au nom du bien-être de leur peuple soigneusement tenu à l’écart et nourri aux somnifères.

Mais voici le Souverain primaire congolais ! Le voici, il revient de loin. Il revient pour revendiquer sa part de gâteau, il revient pour occuper sa place autour de la table du festin républicain, il revient brandissant son bulletin de vote pour mettre fin à l’éternel bégaiement de l’Histoire, à l’éternelle répétition des choses, à l’éternel retour des choses à leur case de départ.

Oui, l’éternel bégaiement de son histoire fait du Congo-RDC, un grand champion :

- champion dans l’art des démolitions, et des destructions patriotiques,
- champion dans l’art des débaptisations et rebaptisations patriotiques,
- champion dans l’art de provoquer des hécatombes patriotiques « 500.000 morts dans les années 60, contre 3 à 4 millions de morts depuis 1996 à nos jours.
- champion dans l’art d’en appeler à l’ONU pour une interposition entre forces patriotiques,
- champion dans l’art des pacifications, des réunifications, et autres réconciliations patriotiques
- champion dans l’art du changement et de la passation des pouvoirs sans élections patriotiques, ni énergique poignée de mains entre patriotes entrants et sortants.

« Si vous oubliez votre histoire, vous serez obligé de la revivre » a dit Su Ya Sen.

De son coté, Washington, le fondateur des Etats –Unis, rejeta la proposition lui faite de se faire roi de l’Union. « Si nous faisons les choses en regardant la tête des gens, répondit-il, tôt ou tard, nous serons encore obligés de revenir ici même pour rediscuter des mêmes affaires ».

Grand Siècle Africain souhaite que les élections de 2006 permettent à la RDC de boucler en beauté la première décennie du 21e siècle, de façon à enclencher dès maintenant le développement de ce pays où tout est encore à faire.

N’oublions pas qu’on ne résoudra pas tous les problèmes de la RDC en un seul mandat. Il faut –si nos calculs sont bons- au moins, huit à dix quinquennats pour combler tous les déficits et devenir un pays normal, respectable et respecté. Ce qui ne sera possible que si on engage dès aujourd’hui plusieurs générations de Congolaises et de Congolais dans ce noble combat politique.

Voilà qui justifie la tenue des élections dès 2006.

A la prochaine !