Le bien commun ou les biens de tous
Le bien commun ou les biens de tous
Dans son numéro 34 avril - juin 2006, la revue Afrique fait une analyse du mot "Bien commun". Trouvant cette analyse très intéressante, la DECIDI a voulu en faire le résumé pour les lecteurs internautes de la Société Civile du Congo.
Le bien commun: c'est quoi, s'interroge l'auteur. Donnant la définition de cet ensemble des mots, il affirme que dans notre pays, on a pillé et volé les ressources naturelles d'une manière honteuse par des gens assoiffés de gains faciles et qui ne se sont pas gênés à se partager le pouvoir politique et économique. Des guerres qui ont fait des millions de morts et occasionné d'énormes dégâts l'ont été avec la complicité des congolais.
Avant de continuer, il concluera d'une manière brève en disant "il faudrait alors qu'on réapprenne le sens du bien commun et poursuit avec une question "Qu'est-ce que nous appartient en commun.
D'abord le territoire, dit-il, puis les hommes et les femmes qui habitent le territoire, sans oublier nos traditions et valeurs, nos lois, les infrastructures, la transition, la paix et les relations avec nos voisins. Tout cela nous appartient à nous tous.
Le territoire: Oui, ce grand territoire nous appartient. Il est immense au coeur de l'Afrique, véritable mosaïque des peuples, riche comme un morceau de paradis, grand comme un continent, vert comme un taps. Tout ce que notre sol et sous-sol renferme, est notre bien commun.
Les hommes et les femmes qui habitent ce territoire: Plus de soixante millions d'habitants. Une population jeune, très jeune, avec plus de la moitié de femmes. des Congolais, anciens ou nouveaux, nés ou naturalisés, des citoyens de coeur ou d'intérêts, tous ceux qui peuplent ce beau pays, dans les villes comme dans les campagnes. Tous constituent notre bien commun.
Nos valeurs et traditions: L'héritage légué par les générations passées, notre histoire, les coutumes, les langues, notre vision du monde, notre vivre avec les autres, notre solidarité et notre attachement à la famille, nos luttes pour la souveraineté.
Nos lois: Elles nous régissent, garantissent nos droits et nous rappellent nos devoirs de fils et filles de ce pays. Elles nous concernent tous, elles permettent un agir social responsable.
Les infrastructures: Les écoles, les hôpitaux, les routes, les ponts, les bâtiments administratifs, les usines, les chemins de fer, les moyens de transport public. Les entreprises dites publiques et certains concitoyens ont la tendance à se partager au nom d'intérêts particuliers, économiques, politiques, familiaux, etc.
La transition: Oui, dit l'auteur, cette transition politique que nous connaissons maintenant doit être considérée comme un bien commun que nous avons en commun. Cela veut dire qu'elle doit être gérée dans l'intérêt de tous. Cela veut dire aussi que personne ne peut en être exclue ou la perturber.
La paix: C'est l'un des biens les plus précieux. Il mérite l'attention de tous. Promouvoir la paix, c'est travailler pour que le peuple vive heureux.
Et enfin, les relations avec nos voisins: Les frictions avec les pays voisins ont des repercussions sur la tranquillité à l'intérieur de notre territoire. Les bonnes relations et les accords avec les voisins pour assurer la paix et non pour monter des guerres, sont un investissement rentable.
Pour la DECIDI, tant que nous Congolais, ne comprendrons pas que les biens communs doivent être respectés, le développement de notre territoire restera un tabou éternellement. L'éducation devra d'abord commencer par le respect des biens communs et privés, car sans cela nous continuerons à vivre ce qu'on voit aujourd'hui dans nos Universités et Instituts Supérieurs, où, pour prouver qu'ils sont aussi villageois que tout le monde, Professeurs et étudiants (intellectuels) détruisent tout, même la cuisine et le WC.
A très bienôt.
Kinshasa, le 05 juin 2006
Pour la DECIDI
Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Député National et DG de la DECIDI
