Grand Siècle Africain, et les élections en Rdc (9)

L’histoire semble subitement prendre une autre allure en Rdc. Le temps semble désormais s’y écouler plus vite que d’ordinaire. Un pays normal pratiquant une démocratie normale, classique, apaisée et tournée vers le développement, est en train de naître au cœur du Continent africain.

Ce pays vient de mettre tout son personnel politique à la porte. Ce personnel ne fait plus qu’expédier les affaires courantes. Le recrutement d’un nouveau personnel est en cours. Pour cela, des avis de recrutement ont été lancés, dont les deux plus importants concernent : le recrutement d’un Président de la République et de 500 Députés Nationaux.

Du 29 juin au 28 juillet 2006, Trente-trois candidats au poste de Président de la République et plus de neuf mille candidats aux postes de Députés Nationaux ont passé leur test d’embauche.

Il ne restait plus qu’au Souverain primaire de porter son choix sur les élus de son cœur à ces différents postes. C’est ainsi que dimanche 30, et lundi 31 juillet 2006, le peuple de ce pays a cordialement été invité à exprimer sa souveraine volonté par un geste symbolique de haute portée politique et historique.

Conscient de ne plus être spectateur inactif et passif des événements politiques de son pays ;
Conscient d’être re-devenu le principal acteur des événements politico historiques de son pays ;
Conscient du fait qu’il peut tout aussi bien être le bénéficiaire ou la victime de ces événements ;
Conscient du fait que son geste peut désormais influer et influencer le cours de l’histoire de son pays ;
Tirant toutes les conséquences de la mauvaise gestion de son pays par les enfants de son pays ;
Voulant désormais participer à la gestion de son pays, en assumant les conséquences heureuses et malheureuses de ses bons et mauvais choix ;
Et mû par la volonté de voir les choses changer positivement dans son pays ;
Le Peuple congolais a, dans sa large majorité, répondu « Présent ! » à cette cordiale invitation.

Il a sagement pris d’assaut les 50.000 bureaux de vote éparpillés sur l’ensemble du territoire, et, sur place, il a posé le geste symbolique qui exprime sa souveraine volonté.

Ce geste consistait :
- D’abord, à se saisir de son bulletin de vote qui consistait en une seule feuille de papier pour les « Présidentielles », et en une volumineuse paperasserie pour les « Législatives » ;
- Puis, à embrasser du regard ce bulletin qui contenait la multitude de candidats aux plus hautes charges politiques du pays ;
- Puis, à cocher soigneusement sur la case de l’élu de son cœur, c’est-à-dire du candidat de son goût, c’est-à-dire de celui qui l’a épaté durant le test d’embauche, c’est-à-dire de celui qui incarne le mieux ses aspirations profondes, le candidat capable de réaliser ses utopies ;
- Puis, à plier proprement le bulletin ainsi rempli ;
- Et, enfin, à le glisser très sagement dans l’urne préparée à cet effet.

Ce sage comportement du peuple congolais a été salué par la planète toute entière, qui a vu en cela, la renaissance au cœur du continent africain d’un peuple politiquement mûr, élisant ses Dirigeants et participant à la réinvention de son destin.

Grand Siècle Africain salue à son tour la renaissance de ce Grand Peuple au cœur du continent africain, il salue la formidable prise de conscience de son rôle primordial dans les changements politiques qui vont bientôt s’opérer dans ce pays, et se félicite de sa large et digne participation aux événements historiques majeurs qui s’y préparent.

Mais, jusqu’à la date d’aujourd’hui, les urnes des 50.000 bureaux de vote n’ont pas encore parlé. Elles sont encore - en grand nombre, - sourdes et muettes.

Oui, sourdes à toutes les simulations et supputations, aux élucubrations et spéculations, aux paris et défis, aux critiques et pronostics, aux thèses et hypothèses, aux rumeurs et gageures, et à tous les jeux et anti-jeux auxquels se livrent les candidats et leurs sympathisants ;

Muettes, elles le sont notamment sur les questions de savoir « Qui a gagné au premier tour des Présidentielles ? », « Le deuxième tour, aura-t-il lieu ? », « Dans quel camp, dans quel regroupement se situe la nouvelle majorité parlementaire ? ».

Le suspens est total. La fièvre, insupportable.

Cela n’est que normal, il en va de l’intérêt du peuple qui, lui, a en ce qui le concerne, déjà exprimé sa souveraine volonté. Et qui veut que celle-ci éclate à la proclamation des résultats.

Car, vox populi, vox Dei, comme disent les Latinos.

Oui, d’accord, nous devons laisser les acteurs impliqués dans les opérations de dépouillement et de comptage faire leur travail.
Oui, ces équipes travaillent d’arrache-pied pour faire parler les 50.000 urnes éparpillées sur un vaste pays dépourvu d’infrastructures ;
Oui, ces équipes travaillent jour et nuit pour écrire en lettres et en chiffres la souveraine volonté du peuple ;
Oui, ces équipes travaillent pour que – à la virgule près - les résultats à proclamer reflètent la sentence des urnes.
Oui, tout cela est vrai mais encore faut-il aussi comprendre que la fièvre est insupportable. Il convient de la faire baisser dans les meilleurs délais.

Tout le monde sait qu’on a commencé par les « Présidentielles », et les « Législatives » parce que c’est l’étape la plus décisive, la plus chaude, la plus glissante. Qu’une fois cette étape franchie, le reste ira de soi.

Les équipes qui travaillent pour déchiffrer la souveraine volonté du peuple sont -apparemment - pleines de bonne volonté, de haute technicité et de grande efficacité. Aidées en cela par une expertise internationale.

Souhaitons que la souveraine volonté du peuple éclatera bel et bien à la proclamation des résultats qui intervient bientôt.

Ce sera la victoire de la démocratie
D’une démocratie participative.
D’une démocratie tournée vers le développement général.
D’une démocratie qui brasse et embrasse l’Est, l’Ouest, le Nord, le Sud, et le Centre du pays.

Ce sera aussi la victoire de la Rdc
D’une Rdc qui reprend sa place dans le concert des Nations civilisées.
D’une Rdc qui rompt avec sa vieille réputation de Far West africain.
D’une Rdc qui cesse d’être la risée du monde et qui devient peu à peu un pays normal pratiquant une démocratie normale qui l’élève vers les hauteurs du développement général.

Sincèrement !