RD Congo : Un autre jeune homme abattu à Kinshasa : JPDH condamne l'utilisation abusive de la puissance publique

Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique et Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) est de nouveau consterné par un autre cas d’assassinat, dans la nuit de mercredi 16 à jeudi 17 août 2006, de FRANCIS BOMBOKO, 18 ans, habitant sur le rue Nyanza, commune de Kinshasa, (Centre Kinshasa-RD Congo). Selon les témoignages recueillies par un enquêteur de JPDH dépêché sur le lieu de crime, Bomboko et ses amis circulaient paisiblement dans le quartier après avoir été au deuil d’un ami, du nom de TSHUTSHU, 23 ans, résidant sur l’avenue voisine Dodoma n°66, dans la même commune, lorsque, éclata une querelle entre ITSHOLE et GIRESSE, deux amis qui accompagnaient Bomboko et qui a débouché sur une bagarre. Francis Bomboko a pris soin tenté, en vain, de les séparer. C’est en ce moment-là, a témoigné à JPDH, RIDDY DAGU, ami à feu Bomboko, qu’un élément de la Police nationale congolaise (PNC), du surnom de Olivier, affecté au Sous/commissariat proche d’Aketi a surgi pour de les dissuader en tirant une balle en l’air, avant de tirer aune autre, cette fois-là, en direction de Bomboko qui a été atteint à l’épaule gauche avant de s’écrouler sur le coup. Le policier, apeuré, a tenté de fuir avant d’être maîtrisé, a noté JPDH sur la base des témoignages, par trois « Bana Murra », nom attribué aux éléments de la Garde républicaine qui étaient également sur le lieu du deuil au moment de l’incident et qui l’ont conduit au camp militaire voisin Lufungula. BOMBOKO est mort quelques minutes après à la suite d’une forte hémorragie et le corps a été acheminé à la morgue de l’Hôpital provincial de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo-Centre Ville). Selon des habitants du quartier, le meurtre de Bomboko est le troisième de la série dans les rayons. JPDH rappelle que l’assassinat de Bomboko intervient après l’assassinat, d’un autre jeune homme, 23 ans, du nom de Jean-Pierre BUTUSEKA, tué par balles et à coups de poignard, dans la nuit de jeudi 10 août 2006, au quartier Mikondo (Est Kinshasa) et dont le corps a été retrouvé sur le boulevard Lumumba. Eu égard à ce qui précède, JPDH :
-Condamne l’usage abusif de la puissance publique par des éléments d’un corps censé, pourtant, sécuriser la population ;
-Invite l’autorité urbaine à prendre en charge les frais inhérents aux funérailles du jeune Bomboko ;
-Exige que le policier, fiché coupable d’acte d’assassinat, soit déféré devant les instances compétentes ;
- invite la hiérarchie de la Police nationale congolaise à prendre des dispositions nécessaires pour que pareil acte ne se reproduise plus.

Fait à Kinshasa, le 18 août 2006
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH)