RD Congo : Des condamnés à mort pour assassinat du président congolais s'évadent à Kinshasa

Quatorze détenus, condamnés à mort pour l'assassinat en janvier 2001 du président congolais Laurent Désiré Kabila, se sont évadés dans la nuit de lundi à mardi d'une prison de Kinshasa, a annoncé une source pénitentiaire.Les quatorze détenus se sont évadés sans effraction du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala), a indiqué cette source, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. Selon cette source, ces évadés sont quatorze militaires condamnés à mort pour l'assassinat le 16 janvier 2001 du président Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila, qui affrontera le vice-président Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle le 29 octobre.Le ministre congolais de la Justice, Pierre Ilunga, a simplement confirmé à l'AFP l'évasion de quatorze détenus mais ne s'est pas prononcé sur leur identité. "Quatorze personnes se sont effectivement évadées cette nuit de Makala et nous attendons le rapport du directeur de la prison à ce sujet", a déclaré le ministre. Selon la source pénitentiaire, "la fuite s'est effectuée sans effraction et les services spécialisés sont en train d'interroger un certain nombre de personnes sur place dans la prison".Trente personnes, en majorité des militaires, avaient été condamnées à mort le 7 janvier 2003 pour l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, certaines par contumace, à l'issue de près de dix mois de procès devant la Cour d'ordre militaire (COM), une juridiction d'exception dissoute en avril suivant après l'adoption d'une Constitution provisoire et l'ouverture d'une période de transition politique en RDC.Le président Laurent-Désiré Kabila, père du chef de l'Etat actuel, avait été tué le 16 janvier 2001, dans sa résidence du Palais de marbre à Kinshasa, par un jeune officier de sa garde rapprochée, le lieutenant Rashidi Kusereka. Ce jeune lieutenant avait été à son tour abattu par l'aide de camp du chef de l'Etat, le colonel Eddy Kapend, qui avait été plus tard arrêté et condamné à mort. (belga)