Des responsables qui détruisent l’environnement
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
DEMOCRATIE ET CIVISME POUR LE
DEVELOPPEMENT INTEGRAL
DECIDI
« Réseau des Associations pour la Culture Démocratique et Civique »
Personnalité juridique accordée par l’Arrêté Ministériel N° 841/CAB/MIN/J/2005 du 15 août 2005,
de Son Excellence le Bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy, Ministre de la Justice.
Des responsables qui détruisent l’environnement
Captée à Kinshasa le 09 décembre 2006, la Radio France Internationale, RFI, fait état de la destruction systématique de l’environnement ougandais depuis l’arrivée au pouvoir du Président Youweri Museveni.
La DECIDI confirme ces allégations pour avoir vu les Ougandais au Nord-Est de la République Démocratique du Congo en train de couper en blanc toutes les forêts et tous les boisements jadis protégés.
D’après cette source, le Président Museveni préfère couper tous les arbres des forêts ougandaises pourvu qu’ils lui rapportent de l’argent des taxes pour survivre. Entre la forêt et l’afflux des taxes, poursuit-elle, le Président choisit cette dernière option suicidaire.
Ce qui est vrai en Ouganda, est également vrai dans les Districts de l’Ituri, du Haut-Uélé, de la Tshopo (Province Orientale), ainsi que dans une partie du Nord-Kivu, secteur contrôlé par les Ougandais pendant les multiples rébellions dans notre pays. Dans cette partie de la République Démocratique du Congo, tous les responsables politico-militaro-administratifs, jusqu’aux Chefs coutumiers, obéissaient à Museveni, qui envoyaient ainsi les commerçants ougandais couper tous les gros arbres, même ceux des espèces rares et protégés depuis l’époque coloniale d’avant l’indépendance.
Dans les Territoires de Mahagi et de Djugu principalement, tous les beaux boisements laissés par les colons belges, car les acquéreurs congolais n’avaient pas tout détruit, ont été pratiquement rasés par les Ougandais et emportés chez eux.
A Aru et Taradje (Territoires frontaliers), des arbres qui faisaient jadis la fierté des villages en les voyant imposants quelque part dans les nuages, ont eux aussi subi la loi des Ougandais et des Congolais à la recherche de la vie facile. Escortés par des responsables militaires et administratifs congolais, et moyennant quelques pièces sonnantes et trébuchantes, les commerçants ougandais travaillent jour et nuit en train d’abattre des arbres, qui crient au secours, sans être écoutés, car trahis par les leurs – L’autorisation d’exploitation par an coûte environ 200 usd -.
Ils sont partout, les Ougandais, au Nord-Kivu, à la Tshopo, …, et cette situation malheureusement macabre, si pas insolente, perdure jusqu’au moment où nous publions cet article.
Lors d’une conférence sur l’environnement, que j’ai moi-même animée à Aru en juillet 2006, les étudiants de cinq Instituts Supérieurs de la place, à savoir, l’ISEAV, ISP, ISTHA, ISPASC et ISGEA, ont dénoncé l’incapacité de la territoriale à faire face à ce danger. Par contre, ils
ont même affirmé que ces autorités étaient complices de ces exploitations illicites, voulues d’ailleurs par elles pour s’enrichir pendant cette période trouble.
En outre, ils (les étudiants) regrettent le fait que le Gouvernement de Kinshasa se soit tu devant des actes aussi dégradants posés par les Ougandais, et aussi ne soit pas en mesure de sanctionner ne fût-ce que ceux des Congolais, qui se complaisaient à accepter ce mal. Bientôt le désert sera aux portes d’Aru, de Faradje, de Mahagi et de Djugu, si nous n-‘ouvrons pas grandement les yeux.
A part ce phénomène de destruction pas les Ougandais, il y a aussi des sociétés qui exploitent le tabac, qui coupent pratiquement tous les arbres pour l’utiliser comme bois de chauffe. Que gagne la République Démocratique du Congo sur l’exportation du tabac ? Rien du tout. Lors de notre passage à l’Assemblée Nationale et en vérifiant la part de cette marchandise, le tabac congolais ne produit rien comme recettes à la nation. Pourquoi alors laisser de telles sociétés détruire notre pays, sans bénéfice ?
A l’époque, la DECIDI avait dénoncé la tentative de translocation des Rhinocéros Blancs du Nord pour le Kenya. Après avoir mobilisé tous les Congolais, le Gouvernement de la Transition avait donné raison à la DECIDI et les Rhino n’ont pas été transloqués. Quelques mois après, les Rhinos qu’on croyait en sécurité au Kenya, ont été abattus par des braconniers kenyans. C’est pour dire, qu’on n’est nulle part en sécurité, et que la translocation n’avait pas un autre but que de vouloir déposséder la RDCongo de ses animaux rares.
A l’ère de la 3ème République, le nouveau Gouvernement Gizenga devra vite mettre fin à l’intrusion ougandaise en République Démocratique du Congo, et si possible, auditer les Territoires où les forêts ont été détruits, en vue de déceler les mauvais gestionnaires territoriaux.
La DECIDI tire cette sonnette d’alarme, car l’Ouganda, qui a détruit tout son environnement, n’aura pas de pitié de voir l’environnement congolais subir le même sort. Le pain est donc sur la planche pour nos Ministères concernés. A suivre.
Kinshasa, le 10 mars 2007
Pour la DECIDI
Honorable Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Directeur Général.-
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