RD Congo : JPDH touché par des images à forte charge émotionnelle diffusées sur un média à Kinshasa
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non partisane de lutte contre l’impunité et Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) est vivement choqué par la diffusion des images à forte charge émotionnelle, jeudi 1er novembre 2007 aux environs de 14 heures, sur Radio télévision Armée de l’Eternel (RTAE), une chaîne confessionnelle émettant à Kinshasa, capitale de la RD Congo. Ce document d’archives audiovisuel a montré des images des corps des militaires et civils tués lors des affrontements et faisant l’objet d’une sauvage et systématique flagellation de la part d’autres militaires ave armes en bandoulière.Ces images présentaient un extrait des hostilités de la guerre dite de « six jours » qui avait opposé, en 1999, des éléments de l’Armée patriotique rwandaise (APR, Armée régulière) en soutien au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, ex-rébellion congolaise) aux militaires de l’armée régulière ougandaise (UDF) à Kisangani, capitale de la Province orientale (Nord-Est) en territoire congolais.Tout en exprimant sa totale désapprobation au sujet de la diffusion d’un tel support audiovisuel à forte charge émotionnelle qui viole, de ce fait, les droits humains; spécialement ceux relatifs au respect du aux morts, JPDH :-déplore l’attitude de RTAE pour avoir diffusé pareilles images ;-appelle la Haute autorité des médias, instance de régulation des médias en RD Congo, à veiller au respecter du Code d’éthique et de déontologie professionnelle;-exprime sa crainte que la diffusion de telles images porte atteinte à la réconciliation nationale dans le pays ;-rappelle que conformément à la Constitution tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ; que la personne humaine est sacrée ;-exige la mise sur pied d’une commission d’enquête en vue d’établir les responsabilités des uns et des autres et que des militaires et civils auteurs d’actes de flagellation sur des cadavres et leurs commanditaires soient punis conformément à la loi.
Fait à Kinshasa, le 1er novembre 2007
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)
