Message de l'ONG congolaise JPDH à l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclara
La communauté mondiale célèbre le 10 décembre de chaque année, la journée anniversaire de la Déclaration universelle des droits des droits de l’homme. Ce jour, l’humanité commémore le 60ème anniversaire de cette déclaration de foi, ce document ratifié par l’ensemble des Etats du monde.
En République démocratique du Congo, cette journée devra interpeller les gouvernants, dépositaires de la puissance et censés assurer le respect de pertinentes dispositions de ce important dispositif de garantie des libertés fondamentales de l’homme.Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme, JPDH en sigle, une organisation indépendante et non partisane de lutte contre l’impunité fait sienne cette journée pour interpeller les décideurs politiques. Dans le pays, les commissions de crimes répréhensibles sont légions et n’émeuvent visiblement pas ceux qui sont censés appliquer la loi dans toute sa rigueur. Pourtant l’un des pays ayant ratifié ce précieux protocole, la République démocratique du Congo bat le triste record des pays violateurs des droits de l’homme. Les différents rapports rendus publics par des organisations spécialisées, ont montré que des violations massives des droits de la personne sont commises et leurs auteurs, dans une totale impunité, se recrutent fort malheureusement, dans les rangs de la Police nationale congolaise et des Forces armées de la République démocratique du Congo. Les différents rapports périodiques de la Mission des Nations unies en RD Congo, Monuc en sigle, prouvent à suffisance que ceux de nos compatriotes ayant reçu mission d’assurer la sécurité de la population civile et l’intégrité du territoire se servent des outils en leur disposition pour des fins autre que celles pour lesquelles ils ont été destinés.
JPDH se félicite que préoccupé par des violations massives des droits de l’homme en RD Congo, l’Expert indépendant en charge des droits de l’homme en RD Congo, eut lancé un appel, lors de son récent séjour à Kinshasa, en direction des dirigeants. Cet appel constituait, en fait, une interpellation sur l’impuissance de l’Etat sur les auteurs des crimes. Ce jour constitue, pour JPDH, une occasion pour interpeller les pays voisins à la RD Congo, au nom de la paix dans la région, d’envisager une synergie mieux une dynamique devant aider ce pays qui sort d’une guerre, à retrouver la quiétude.
Sur le plan interne, JPDH déplore que le ministère des Droits humains, un département censé définir des politiques claires sur la gestion de la problématique des droits de l’homme, court, pour la plupart des temps, après les événements. Conséquences : des Congolais sont l’objet d’actes dégradants, cruels et dégradants sans que personne ne s’en émeuve. Cette déplorable situation est vécue dans la chair par nos concitoyens de l’Est du pays, exposés à la furie de l’ensemble des belligérants engagés dans les hostilités. D’où d’exodes massifs vers des endroits plus ou moins cléments. Les Congolais deviennent, par souci de se soustraire des exactions de tous genres, des apatrides dans leur propre pays. Globalement, le tableau de la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo n’est pas du tout reluisant. Tout en restant vigilant, JPDH croit à la bonne foi du président de la République à combattre l’impunité comme il l’a lui-même déclaré lors de son allusion faite devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès à l’occasion du premier anniversaire de son investiture comme magistrat suprême. Eu égard à ce qui précède, JPDH :
- exprime ses inquiétudes au sujet de la persistance des violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national ;
- appelle les gouvernants à présenter, désormais, un visage d’une RD Congo respectueuse des instruments pertinents auxquels elle a souscrits librement ;
- Exige du gouvernement que soient poursuivis et punis des responsables tant politiques que militaires, fichés comme auteurs des violations des droits de la personne et que les victimes des exactions connaissent une juste réparation au nom de la justice distributive ;
- Exige l’application du Plan d’action national de promotion et de protection des droits de l’homme rendu public en décembre 1999.
Fait à Kinshasa, le 09 décembre 2007
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH)
