RD Congo : JPDH dénonce la persistance des violations des droits de l'homme

En marge de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l’homme à l’occasion de son 59ème anniversaire, des organisations de défense des droits de l’homme se sont, pour la majorité, signalées dans les différents médias pour donner leur lecture de cette journée. Parmi les organisations ayant donné de la voix, Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), une organisation non gouvernementale indépendante et non partisane de lutte contre l’impunité et membre de la Coalition nationale pour la Cour pénale internationale (CCPI).
Kazadi, son Directeur est passé sur Radio 7, une station de radiodiffusion émettant à Kinshasa pour donner son entendement de cette journée. « Cette journée constitue pour l’ensemble de la grande famille de militants de défense des droits de l’homme, un réarmement moral pour le combat pour le respect des libertés fondamentales de l’homme. Mais aussi une interpellation pour les décideurs politiques souvent fichés comme complices dans la commission des violations », déclarait ce jeune activiste des droits de la personne à une question de l’animateur de la tranche. « Le tableau au rouge quant au respect des normes tant nationales qu’internationales relatives aux droits de l’homme », constat amer fait par JPDH qui a rappelé qu’en son titre II, la Constitution consacre, pourtant, de dispositions pertinentes sur les droits humains, les libertés fondamentales, les devoirs du citoyen et de l’Etat. « Il n’est donc concevable que le même Etat censé respecter ses propres textes, soit mal coté en cette matière », a, encore, fait savoir Kazadi qui s’est, pêle-mêle, étendu sur la liberté d’expression dont celle de la presse est le corollaire, et de manière globale sur les droits civils et politiques. Ici, il a épinglé une série de manifestations pacifiques étouffées dans l’œuf par les publics alors que le Congo n’est plus sous le régime de l’autorisation préalable. Il a pris l’exemple d’une marche de l’opposition organisée à Kinshasa et dont les manifestants avaient l’objet d’une répression sauvage de la Police. Jetant un regard sur la liberté de la presse, il a souligné son horreur d’assister à une presse pas toujours indépendante mais qu’il a invitée à se battre pour arracher sa liberté aux côtés des cœurs épris de justice et de paix. Au chapitre relatif aux droits sociaux et économiques, là aussi, Kazadi n’avait pas mis de gants. Il a rappelé des mouvements de grèves enregistrés ça et là tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Aux yeux de l’invité, les fonctionnaires et agents de l’Etat ne demandent mieux que l’application de l’Accord de Mbudi. Eux qui sont déjà laminés par un faible pouvoir d’achat. Dans la foulée de son intervention, et visiblement avocat aux côtés des opprimés, il rappelé la violation d’une décision ministérielle accordant un repos aux employés des magasins des biens et services sous l’œil complice du ministère du Travail et de la prévoyance sociale, auteur de la mesure.
Qu’à cela ne tienne, l’invité de Radio a convié les pouvoirs publics à présenter au monde une autre image d’un Congo respectueux des libertés qu’un Etat policier au centre de l’Afrique. Enfin, il a pris l’exemple d’un pays occidental où il a dernièrement séjourné et qu’il a pris pour modèle.(In Journal "La Prospérité")