Le candidat républicain John McCain: première sortie à l'étranger, première confusion des réalités.

« …Qui sait n’a pas tort, celui qui ne sait pas non plus n’a pas tort. A tort celui qui dit qu’il sait alors qu’il ne sait pas… ». Koffi Olomide, l’artiste musicien congolais, ne pensait probablement pas si bien dire en rapportant ses propos dans l’une de ses chansons.

Estimant à juste titre que l’être humain n’est qu’un éternel apprenti, le futur candidat Barack Obama ne se gêna pas du tout à entreprendre en 2006 un voyage d’étude au Kenya, en vue de mieux apprendre l’organisation traditionnelle des sociétés africaines. C’est ce qui fait qu’il peut aujourd’hui parler avec beaucoup d’érudition de la question des frictions raciales entre Blancs et Noirs aux Etats Unis, comme ce fut le cas lors du discours qu’il a prononcé sur le sujet en début de semaine.

Par contre, dans le cadre d’une démarche à la limite du populisme destinée à accréditer auprès des électeurs Américains ses prétentions de bon commandant en chef de l’armée et d’une parfaite maîtrise des dossiers internationaux, le candidat Républicain John McCain se précipitera dans un périple eurasiatique qui le conduira notamment en Irak et en Jordanie.

Parlant de la situation en Irak devant un parterre de journaliste à Amman, le candidat John McCain affirmera le plus sérieusement du monde que les agents d’Al Quaeda opérant en Irak sont entretenus par l’Iran, avant d’être se faire poliment invité séance tenante par un compatriote qui se tenait juste à ses cotés à corriger la gaffe.

Il était clair que le Sénateur McCain ne savait pas que le pouvoir pro-chiite en place à Téhéran est à la fois un ennemi juré d’Al Quaeda et un allié objectif des autorités actuelles de Bagdad auxquelles le Président iranien venait de rendre une visite d’amitié pleine de significations.

Avec une telle vision approximative des réalités aussi flagrante, comment ne pas penser qu’en parlant d’une amélioration sensible de la situation en Irak, le trio républicain Bush-Cheney-McCain confonde l’actuelle accalmie relative et temporaire résultant de la corruption des chefs traditionnels sunnites à coups de millions de dollars avec une dynamique fondée sur un désir réel des Sunnites à pardonner leurs ennemis Chiites qui leur ravirent le pouvoir et se sont permis de pendre presque publiquement leur leader Saddam Hussein.

Comment ne pas croire à l’opinion qui soutient que c’est ce même genre de confusions qui fit penser au Président Georges Bush que le laïc convaincu et ennemi objectif de Ben Laden qu’était Saddam Hussein sponsorisait Al Quaeda.

Autant l’erreur est humaine, autant il serait diabolique pour les Républicains de persévérer dans des confusions qui ont bêtement fait tuer plus de 4000 citoyens des Etats Unis et fait perdre à ce pays plus de 400 milliards de dollars qui auraient servi à juguler notamment la dernière crise du sub-prime et les actuels risques de récession.

C’est à cause de ce genre de confusions et décisions erronées des Républicains que le candidat démocrate Barack Obama s’engage à changer la culture politique belliciste et contre-productive actuellement de mise à Washington en faveur de plus de dialogue et conciliation entre les peuples pour le bénéfice de la paix, prospérité et sécurité humaine à travers le monde.

" Les Amis de Barack Obama" / NPDCA