Message de félicitation du COJESKI/FRANCE aux LEOPARDS
COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°01/COJESKI/BRF/2009/03/CB
C’est avec une immense fierté que le COJESKI-France a accueilli la nouvelle de la victoire des Léopards lors de la première édition du Championnat de football d’Afrique des Nations. La vaillance de nos sportifs, tout au long de ce match de finale à l’issue duquel ils ont vaincu l’équipe ghanéenne, par deux buts à zéro, nous a fait vibrer au fond de nos foyers lointains.
L’exploit est de taille puisque notre pays n’avait plus gagné de coupe, toute compétition internationale confondue, depuis trente cinq ans. Tout en partageant la joie avec le peuple et en particulier avec la jeunesse de la République démocratique du Congo, nous avons été très choqués par la décision du Chef de l’État, Joseph Kabila, de déclarer chômée et payée la journée du lundi 9 mars 2009 sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision est irresponsable, populiste et incohérente et n’a d’autre objectif que de distraire les Congolais alors que le Président de la République et le gouvernement se montrent incapables de sécuriser les frontières, de pacifier le pays et d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Il nous semble déplacé de sacrifier une journée de travail quand le pays est à reconstruire, quand la récession s’installe dans les pays dits « riches » (et aussi en RDC, comme nous l’a annoncé le mois dernier, le gouverneur de la banque centrale de la République démocratique du Congo, M. Masangu) et que la « crise » se mondialise, risquant d’étouffer les efforts de décollage économique de la RDC. De plus, la situation est toujours brûlante dans l’est du pays et enfin, suprême ironie, notre taux de chômage affiché (70%) exclura une grande partie des Congolais (celle qui aimerait avoir un emploi) du bénéfice de la mesure.
Nous restons convaincus que le salut du peuple congolais ne viendra ni de la culture de distraction, ni des aides extérieures, et encore moins de discours politiques démagogiques dans lesquels se sont spécialisés les dirigeants de notre pays, mais bien plutôt de l’effort consenti par chaque Congolaise et chaque Congolais. Notre peuple a besoin d’apprendre la valeur du travail.
La décision du Président de la République de déclarer cette journée fériée est totalement inadmissible et va à l’encontre des aspirations pour lesquelles il a été désigné à ce poste.
Fait à Paris, le 11 mars 2009
Christophe BINTU
Représentant Permanent
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