Les personnes portées disparues à Goma en RDC
ASVOCO, ONG de Droits de l’homme œuvrant à Goma en République Démocratique du Congo porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que six personnes sont portées disparues à Goma et leurs familles font l’objet d’harcèlement de la part de l’Agence Nationale de Renseignement ANR, suite à la manifestation organisée par la population de Goma pour empêcher le rappel du colonel MAMADOU, commandant des opérations de Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC. La population de Goma s’est opposée à cette décision de rappeler ce colonel cité ci-haut par sa hiérarchie de Kinshasa au moment où grâce au Colonel Mamadou, les troupes des FARDC ont remporté la victoire face aux rebelles du M23 sur certaines lignes de front, notamment à Kibati dans le territoire de Nyiragongo. La population de Goma a estimé que ce rappel a pour but de démoraliser les troupes engagées aux champs de bataille au profit des rebelles. La population en colère a estimé qu’il y a une sorte de complot dans la hiérarchie des FARDC à Kinshasa et s’est opposée catégoriquement au départ du Colonel Mamadou Ndala en organisant des marches en date du 18 juillet 2013.
La même population de Goma a organisé une deuxième manifestation sous forme de "sit-in" au gouvernorat de la Province le 20 aout 2013 pour demander la libération de l'Honorable MUHINDO NZANGI, député national, arrêté pour avoir dit tout ce que tout le monde disait tout bas. Ce Député national a défendu publiquement la cause de la population de Goma lors d'une émission diffusée à la radio locale. Pour ce faire, des nombreuses personnes et surtout les jeunes ont été arrêtés, d'autres encore sont recherchées jusqu'en ce jour à leur domicile par le service de renseignement ANR qui les accusent de collaborer avec les rebelles de M23 dans le seul but de déstabiliser la population de Goma et le pouvoir. Face à cette situation d'insécurité certaines personnes considérées comme meneurs ont été contraintes de fuir le Pays par peur de représailles. Le service de l’ANR et de la police ne cessent de les poursuivre.
L’ONG ASVOCO a reçu l’information selon laquelle les personnes ci-après sont portés disparues :
1. Mr. Charles SOPO,
2. Mr. Daniel MULEND,
3. Mr. Pascal KAJIBWAMI,
4. Mr. Cédric KISUBI,
5. Mr. KABUNDA Félicien,
6. Mr. FOFO NGOY.
Ces personnes sont accusées d’avoir mobilisé les manifestants dans le quartier chaud de GOMA mais surtout d’avoir brandi une pancarte pourtant une mention diffamatoire à la personne de Chef de l’état de la RDC Joseph Kabila. Messieurs Charles SOPO KABUNDA et Félicien KABUNDA sont considérés comme les têtes d’affiche de cette bande. L’épouse de Félicien KABUNDA, Mme ANANGO LONGANGA, et ses 2 enfants biologiques et 3 autres enfants sous sa charge étaient obligés d’entrer en clandestinité car elle recevait souvent dans la nuit la visite des agents de l’ANR et des éléments de la Police en tenue civile. Ces agents venaient nuitamment pour tenter d’enlever son mari.
Vu tout ce qui précède, notre ONG a décidé d’ouvrir un dossier sécuritaire n° 255/2013 dans notre bureau pour suivre cette affaire et attirer l’attention des autorités congolaises qui sont censé protéger la population contre ces genres d’agissement. ASVOCO rappelle que la Constitution de la RDC garantie la liberté de manifestations ainsi que les droits reconnus à la population congolaise d’exprimer son point de vue en privé tout comme en public.
ASVOCO attire l’attention des autorités de la RDC sur de tels agissements qui rappellent les tristes souvenirs de l’assassinat de Floribert CHEBEYA, Kabungulu Kibembi, Serge Maheshe, Didas Namujimbo,…
ASVOCO demande à toute personne qui détiendrait une information sur ces personnes disparues de contacter sans tarder L'ONG ASVOCO au +243808482212 ou +243853113659 ou +243812479070 ou par email: asvocodufina1@yahoo.fr
Vous pouvez aussi contacter la Section Droits de l’homme de la MONUSCO en RDC.
Franche collaboration
MWENEBATENDE DUFINA TABU
Président de l’ASVOCO
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Publié par Jeunesse du Monde

