EDUCATION A L’HYGIENE EN MILIEUX SCOLAIRES
C’est un droit indéniable pour chaque enfant à l’âge de scolarité d’étudier dans une école réunissant les conditions hygiéniques acceptables. Il ne peut pas en être autrement quand on sait qu’un environnement scolaire assaini contribue efficacement à la santé de l’enfant. Malheureusement, plusieurs structures scolaires dans les pays en voie de développement n’offrent pas l’accès facile à une sanitation propre et sécurisante.
En République Démocratique du Congo, rares sont les établissements scolaires qui offrent aux enfants un cadre décent pour leurs études. Plusieurs de ces écoles sont dépourvues d’installations sanitaires et quand celles-ci existent elles sont dans un état déplorable suite à plusieurs facteurs liés notamment au nombre toujours croissant des élèves pour lesquels les infrastructures existantes sont devenues inversement proportionnelles à la capacité d’accueil. D’ailleurs, par manque d’entretien certaines toilettes sont simplement inutilisables et fermées. Les grandes victimes dans ce cas ce sont les filles qui par pudeur, n’ont pas la facilité de s’exposer en plein air en pour satisfaire leurs besoins naturels. Découragées d’affronter régulièrement des tels aléas elles sont parfois obligées d’abandonner l’école. Avec la libéralisation du secteur éducatif en RDC on a assisté à une ruée effrénée vers la création des écoles privées où même les maisons d’habitation sont devenues abusivement des « complexes scolaires » sans que les conditions préalables soient réunies. C’est ainsi que ces maisons « réformées » conçues pour abriter un nombre assez limité des personnes vont se transformer en lieu d’aisance publique.
Il n’y a pas que les écoles privées qui soient porteuses des déficiences dénoncées ci-haut. Certaines parmi elles, il convient de le reconnaître, sont de loin mieux nanties que certaines écoles du secteur public qui du reste ne semblent pas disposées à rendre leurs conditions plus humaines. En évoquant chaque fois le manque des moyens comme raison essentielle pour laisser s’imposer tous les désordres observés dans le secteur de l’assainissement et de l’hygiène en milieux scolaires ne se justifie pas s’il y a de la part des autorités scolaires une détermination à imposer une ligne de bonne conduite. Les mauvaises habitudes acquises dès le banc de l’école caractérise notre devenir et nous poursuivent partout tout au long de notre vie. L’écolier non habitué à utiliser des installations sanitaires appropriées, pourrait le prendre pour définitif si dans la vie rien d’autre ne s’interposait pour faire la différence. L’école est reconnue pour les avantages d’apprentissage qu’elle offre ; l’instruction à elle seule ne suffit pas. D’ailleurs pour qu’elle soit complète ne doit-elle pas être intégrale ? Si alors le lieu d’instruction est plus frustrant que sécurisant pour les élèves quoi de plus normal qu’ils affichent des comportements maladroits dans le futur ? C’est à ce titre qu’il s’avère nécessaire, dans le but d’allonger la liste de la formation à accorder à nos écoliers futurs cadres de notre pays, d’élever leur sens de responsabilité en intégrant dans leur éducation à apprendre à respecter le bien commun en vue de maintenir leur environnement toujours plus sain et agréable pour leur épanouissement. C’est un devoir de la part des éducateurs et un droit le plus absolu pour nos enfants, qui, malheureusement se réalise difficilement dans les pays en voie de développement dont la RDC.
