L’Ong Adecom veut renforcer sa présence auprès des communautés pauvres

L'Association de développement communautaire « Mokili Mwinda » (Adecom) soufflera sur ses 15 bougies le 26 juillet prochain. « Quinze années passées au service des communautés pauvres et marginalisées de quartiers périphériques de la capitale, les assistant en dépit de toutes les difficultés rencontrées ». C’est ainsi que s’est exclamé le secrétaire général de cette Ong, M. Nestor Bazeye au cours d’un point de presse organisé en prévision de cet anniversaire.

Selon M. Nestor Bazeye, c’est en 1988 que cet organisme d’appui au développement a vu le jour et s’est fixé comme objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population par l’organisation des structures de base autonomes. Spécifiquement, il s’agit de doter les groupes et les personnes de capacités d’analyse critique de leur situation et leur donner les outils techniques pour renforcer leur position politique, socio-économique et culturelle en vue d’une véritable société civile de base. L’Adecom s’investit ainsi dans l’appui des initiatives locales de développement porteuses, de changement social économique et technique au sein des communautés en assurant l’éducation à la responsabilité individuelle et collective de citoyens.

En quinze ans, l’Adecom s’est évertuée à aider des milliers de femmes et de filles à pouvoir se prendre en charge. Les femmes, a tenu à préciser M. Nestor Bazeye, constituent la cible majoritaire et principale de l’action de l’Adecom. En 2001, elles ont été à soixante-dix pour cent et à soixante-trois pour cent en 2002 sur l’ensemble des populations bénéficiant des services de cette organisation.

Grâce à l’Adecom de nombreuses jeunes filles ont été formées en esthétique, en coupe et couture et en informatique. Avec son programme d’alphabétisation conscientisante, des milliers d’autres personnes adultes et enfants ont pu être accompagnés (éducation scolaire, professionnelle, etc). Outre ses interventions dans le domaine de l’éducation, l’Adecom Mokili Mwinda a développé, au profit des femmes, un système d’épargne et crédit (crédits auto-gérés). Certaines parmi elles ont émergé à travers les activités de production et de commercialisation de divers produits.

Une bonne partie de son action a consisté à encourager les initiatives privées féminines, les aidant à devenir de véritables entreprises à même de contribuer à l’économie nationale. L’autre aspect sur lequel l’Adecom a focalisé son attention est la santé. Il s’agit de la mise sur pied d’un centre hospitalier où les populations auront accès aux soins préventifs et curatifs. L’éducation sexuelle des jeunes et la lutte contre le Sida y occupent également une bonne place.

Dans les quinze années à venir, l’Adecom, a fait savoir son secrétaire général, appuyée à quatre-vingt pour cent par des bailleurs de fonds, va doubler d’efforts pour garantir à au moins cinquante pour cent des fonds propres et jouir si possible d’une indépendance financière. Autres perspectives: la création d’une banque de pauvres; le renforcement des activités éducatives, compétences des populations… Bref, l’Adecom s’emploie, au cours de prochaines années, à contribuer à la conversion des mentalités et à aider les gens à devenir des entrepreneurs, capables de participer à l’économie nationale.

A.L.


Lien Internet suggéré