MONDE SANS VIOLENCE
PLATE-FORME DROITS ET DEMOCRATIE POUR LA FEMME RURALE(DDFR ,asbl)
TELEPHONE : +243 98666990
E-mail : claurent200@yahoo.fr
SOS : GROUPEMENT DE MULAMBA et GROUPEMENT DE LUHAGO
CAS DE LUBIMBE et CULWE.
INTRODUCTION
Depuis une année (janvier 2003 –janvier 2004) la plate-forme : DROITS ET DEMOCRATIE POUR LA FEMME RURALE(DDFR, asbl) a vu les jours dans la province du SUD-KIVU sur l’initiative de l’association dénommée :ACTION POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA PROMOTION DE LA PAIX ,ADEPROP anciennement connu sous l’appellation ADEPROSA,asbl.
Elle constitue un cadre de concertation de 15 associations rurales de WALUNGU ,KABARE, KALEHE, IDJWI, NINJA et KALONGE.
Après unification du PAYS, les activités des partenaires de DDFR se limitent dans les milieux peu sécurisés(les centres surtout) mais pas les recoins et les coins de nos territoires précités ci-hauts.
Nous avons essayé d’aller sur terrain avec risques et l’endroit ciblé était LUBIMBE et CULWE à 100 km de BUKAVU dans le groupement de MULAMBA territoire de WALUNGU et CULWE dans la chefferie de NINJA dans le territoire de KABARE à 94 km de BUKAVU province du SUD-KIVU en RDCONGO en date du 23 au 29 janvier 2004.
LUBIMBE est à 200 km de LULINGU ancien fief du général PADIRI BULENDA , 25 km de NZIBIRA au SUD-OUEST de BUKAVU. Signalons que ce le Commandant CIBALONZA(composante MA-MAI) qui dirigé les opérations dans ce contrée au mois de novembre 2003 remplacé par le Cdt EBEMBE jusqu’aujourd’hui(janvier 2004).
BUT DE LA DESCENTE.-
Voir comment la population long temps meurtrie a accueillie l’unification de la RDCONGO .
Notre attention s’est focalisée sur :
1. LA SECURITE
2. LA SITUATION HUMANITAIRE
3. L’ANNONCE DE LA TRANSITION
A . DE LA SECURITAIRE
La sécurité est loin d’être rétablie à LUBIMBE et à CULWE deux localités voisines séparées par la rivière LUBIMBE et la rivière MAYIMINGI.
Ce milieu est toujours administré par le MAI-MAI(FAC). Les INTERAHAMWE y font la loi. Les barrières sont érigées : 1 dollar à chaque passant ou marchand(embillant).
Les militaires de l’ex RCDGOMA y vivent à distance des autres hommes armés.
Relativement à la situation socio- politique nous avons mis en évidence les grands défis auxquels se trouve confrontée les populations de LUBIMBE et de CULWE ; il s’agit notamment : du sentiment de frustration engendré par la guerre ; de l’ignorance politique du peuple, un pouvoir au bout de fusil, de l’autoritarisme et de l’arbitraire du pouvoir qui se manifestent par : assassinats, exécutions sommaires, massacres des populations civiles innocentes ,non assistance à personne en danger ; arrestations et détentions arbitraires, séquestrations, violation du domiciles, enlèvements ; vie sous climat de menace, d’ extorsion et d’intimidation , forte militarisation, circulation incontrôlée des armes à feu, existence de zones d’affrontements des armées et milices, déplacements réguliers de populations insécurisées ; traitements cruels, inhumains et dégradants : torture de personnes arrêtées pour leur soutirer des aveux, non respect des droits des prisonniers, persistance de plusieurs cas de viol ; rétention de l’information et communication ceux qui alimentent les rumeurs et créent le panique au sein de la population, intimidation etc.
La jeunesse est devenue pépinière de destruction et de violence. Les jeunes sont les plus touchés. Ils sont excessivement recrutés et manipulés.
Il y a absence presque totale de toute autorité . Les chefs des villages sont souvent la cible des assaillants lors des attaques . Personne qui peut oser de dénoncer la violation des droits de l’homme à LUBIMBE et à CULWE ; aucune association locale de défense des droits humains à LUBIMBE et à CULWE.
Par exemple monsieur X était invité à un séminaire des femmes victimes des viols et violences tenu à BUKAVU le 12 octobre 2003 , à présent il est personne non gratia et obligé de circuler avec la lettre la Coordination du BUREAU de la SOCIETE CIVILE signée en novembre 2003 par monsieur KANINGI KYOTO Didace pour la sécurité de ce paysan.
La pisciculture ,les bovins ,la briqueterie, la scierie, l’agriculture de l’initiative locale de développement : ASSOCIATION DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LUBIMBE(ADILU, asbl) étaient pillés par les assaillants.
DE L’HUMANITAIRE
Les infrastructures routières et sanitaires n’existent plus à LUBIMBE et à CULWE. Les besoins humanitaires sont innombrables.
Pas d’hôpital, d’écoles …..
Les orphelins, les mal nourris, les handicapés des guerres sont rangés le long des sentiers « AIDEZ-NOUS ». Seule l’école primaire CULWE de 6 classes et le centre de Santé de CULWE fonctionnent difficilement.
Les élèves payent avec peine 100 FC(0.4 $) par mois aux enseignants volontaires . De par, les témoignages des paysans : « LA VIE EST INUTILE ICI… ».
L’Institut pédagogique CULWE n’existe plus !
Elle a été incendiée par les bandes armées.
Pas d’eau potable. A part la CARITAS paroissiale de BURHALE aucune ong HUMANITAIRE qui y intervient depuis les atrocités de 1998. Il y a manque des matériels des semences…. La pauvreté de la population justifie les résultats de la guerre.
La priorité des priorités dans ces coins est la PAIX : la transformation des conflits inter-villages, l’unification totale du pays qui accompagnent la sécurité alimentaire car la population n’a pas plus travaillée. Les femmes ont peur d’aller aux champs ou empêchées.
LES VIOLS DES FEMMES
Les victimes des violences sexuelles ne cessent de se compter en groupements de MULAMBA/WALUNGU et CULWE/LUHAGO-NINJA, conséquences des actes commis par les bandes armées et les militaires de l’ex-RCD/GOMA.
Il a été estimé qu’ au moins 5.000 Interahamwe se trouvent dans les forêts voisines de LUBIMBE et CULWE(en 2000).
Les victimes des violences sexuelles identifient rarement les personnes qui ont commis ces crimes et subissent des torts psychologiques , en plus de blessures physiques. De nombreuses femmes et filles contractent aussi les infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA.
Nous ne disposons pas encore des statistiques des femmes violées Les victimes de ces actes sont prêts à déposer leur plainte à la justice.
La detraumatisation est urgente.
Les déplacés(retournés) à CULWE n’ont rien à manger, il n’y a même pas de marché à ces centres.
A plusieurs endroits, les points n’existent plus !
Les maladies hydriques sont nombreuses et sans soins.
La MONUC/BUKAVU ne connaît pas peut-être cet endroit
DE LA TRANSITION EN RDCONGO
« Le terme TRANSITION EN RDCONGO est irréalisable à CULWE : c’est une utopie pour positionner les belligérants d’hier . Aucun document de la transition qui circule à CULWE et à LUBIMBE. Beaucoup des pessimistes avisés de ces côtés pensent que les objectifs de la transition en RDCONGO ne seront pas atteints : nous sommes affecté par la guerre … ceux qui nous pillent, massacrent sont dirigeants dans les institutions de la transition à KINSHASA. Quelles lois un coupable des crimes contre l’humanité peut établir ou établir en faveur d’un paysan sans voix… N’est –ce pas qu’il le ferra à sa faveur ?
La vérité et réconciliation commencent à la base. D’abord le rapatriement des Interahamwe(FDLR, ALIR) le reste viendra après ! Seules les élections libres et démocratiques nous départageront !»
DE REFLEXION
Après cette découverte des violations des droits humains vous offert la plate-forme « DROITS ET DEMOCRATION POUR LA FEMME RURALE, DDFR » :
- Demeurerez-vous encore insensible à cette situation alarmante de LUBIMBE ET CULWE
- Au regard de ce tableau : qu’allez-vous faire pour changer cette situation odieuse dans laquelle vivent des populations déjà paupérisées à outrance par des guerres à répétition surtout dans cette province martyre du SUD-KIVU ?
RECOMMANDATIONS
Face aux défis de la situation socio-économique, culturelle et économique de LUBIMBE et CULWE en particulier et du SUD-KIVU en général à la fois ambiguë et explosive, DDFR ,asbl souligne l’impératif de :
- Contribuer à la formation du peuple(la base) : aider celui-ci à devenir une nation, l’aider à comprendre les enjeux de la transition amorcée en RDCONGO.
- Travailler pour l’éducation à la résistance active non violente face à l’agresseur
- Promouvoir la cohésion des villages : qu’ils organisent et vivent la solidarité entre voisins pour la sécurité ;
AU GOUVERNEMENT CONGOLAIS
- Mettre en œuvre des politiques ce désarmement de tous les combattants rebelles, MAI-MAI, Interahamwe qui n’intègrent pas la FARDC
- Former une armée républicaine, protectrice des libertés fondamentales et des valeurs démocratiques.
- Faciliter et soutenir les enquêtes sur les atteintes aux droits de l’homme commis en RDC depuis 19960
- Mettre en place la territoriale et la police intégrée neutre.
- Arrêter une politique nationale cohérente d’assistance globale aux victimes des guerres avec un appui aux institutions et ONGS locale(base).
- Exiger la réparation sur le territoire congolais selon les lois congolaises(coutumes )
- Faciliter la vulgarisation des textes régissants les institutions de la transition(-et d’appui à démocratie)
A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
- Soutenir le processus de paix en RDCONGO
- Mettre à la disposition des organisations locales des moyens consistants
- Aborder la question l’impunité pour atrocités commises en RDCONGO et déterminer les responsabilités à cet égard.
AU MAI-MAI ET INTERAHAMWE
- Permettre un accès total aux organisations non-gouvernementales, tant nationales qu’Internationales, aux agences humanitaires, aux divers professionnels d’aider et fournir des services aux paysans
- Accepter sans condition le DDRRR(désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réinsertion)
AUX INSTITUTIONS NATIONALES DES DROITS HUMAINS
- Renforcer les capacités locales en matière de surveillance et de documentation des violations des Droits de l’homme au CONGO et d’appuyer les mécanismes nécessaires pour que ces crimes soient sanctionnés.
- Vulgariser les standards juridiques et les textes regissants la Transition en RDCONGO
CONCLUSION
Si donc nous aimons nos frères pauvres de LUBIMBE/MULAMBA-WALUNGU et de CULWE/LUHAGO-NINDJA(territoire de KABARE) nous ne pouvons pas nous croiser les bras, car aujourd’hui la justice sociale passe par la politique.
Les Droits de l’homme ne nous seront jamais donnés : nous devons les conquérir, les défendre et les promouvoir pour que dans la construction d’un Etat de droit, chacun pusse vaguer dans la paix à ses devoirs.
Tout y est besoin… Nous devons avoir une attention humanitaire à ces groupes vulnérables
Fait à Bukavu, le 31 janvier 2004-01-31
P0UR LA PLATE-FORME DROITS ET DEMOCRATIE POUR LA FEMME RURALE
( D. D. F. R, asbl)
LAURENT KURHENGAMUZIMU BALAGIZI-ba-KOZIBWA
SECRETAIRE EXECUTIF
