DES LECONS MERVEILLEUSES QUE PAX JUNIORS A TIREES DE LA RESOLUTION DES CONFLITS CHEZ LES BOCHIMANS
Depuis la nuit des temps, des conflits de toutes sortes se déclenchent au sein des communautés humaines. Comme nous l’avions écrit dans notre article publié sur ce portail et intitulé « NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES CONFLITS », les différends qui opposent des individus et des groupes des personnes sont naturels, normaux et neutres. « Seul un recours systématique à la tierce partie (gens de la communauté) permettra aux hommes et aux nations de désamorcer des conflits pour parvenir à une coopération bénéfique à tous les acteurs ».L’anthropologue américain WILLIAM URY l’affirme dan l’un de ses ouvrages d’édition récente intitulé : « COMMENT NEGOCIER LA PAIX : DU CONFLIT A LA COOPERATION CHEZ SOI, AU TRAVAIL ET DANS LE MONDE ».Cela se vérifie au sein de la société traditionnelle des Bochimans, un peuple d’Afrique australe (dans le désert de Kalahari, en Namibie) établi sur le continent probablement à l’âge de la pierre taillée.
En 1989, WILLIAM URY a séjourné dan une tribu des Bochimans dans le cadre de ses recherches et observé ce peuple dans sa manière de résoudre les conflits. D’autres anthropologues comme RICHARD LEE, ont également étudié les Bochimans. Leur structure sociale est dépourvue de chefs officiellement désignés et paraît relativement égalitaire (chacun est son propre chef). Ces chasseurs-cueilleurs sont naturellement capables de se livrer à la violence du fait que chaque homme es t armé de flèches empoisonnées et mortelles. En l’absence d’une autorité centrale et malgré leur nature apparemment guerrière, les Bochimans, comme l’ont observé les anthropologues précités, gèrent mieux leurs conflits que bien des peuples des sociétés modernes et intellectuelles.
Le secret du « kgotla »
« Dès lors que survient un problème sérieux, tous les membres du groupe-hommes et femmes- se réunissent, s’assoient et parlent, parlent et parlent encore. Chacun est invité à s’exprimer »,rapporte WILLIAM URY. Le « kgotla », tel est le nom que les Bochimans donnent à cette discussion entièrement ouverte et qui dure jusqu’à ce que la querelle soit dissipée. D’ailleurs, un Bochiman nommé Ramones, de surcroît ancien, a confié à WILLIAM URY : « En aucun cas, un membre du groupe n’est autorisé à s’éloigner tant que le problème n’est pas résolu. Si quelqu’un s’en va avant qu’une solution ait été trouvée, on part à sa recherche et on le ramène. Généralement, les gens ne gardent aucune rancœur après coup ; donc, ils ne cherchent pas à s’éloigner ».
Réaction de la communauté face à la menace de la violence
Comment les Bochimans parviennent –ils à maîtriser des protagonistes qui peuvent facilement se tuer puisque chaque homme possède des flèches empoisonnées et mortelles ? A cette question, les interlocuteurs de l’anthropologue ont répondu : « Si les protagonistes viennent brusquement à s’ échauffer et si la violence menace, la communauté est prompte à réagir : les uns s’empressent de confisquer les flèches empoisonnées pour les cacher au fin fond de la brousse, tandis que ‘autres s’emploient à séparer les belligérants. Et l’on se met à discuter ». L’objectif du « kgotla » consiste à trouver une solution viable et acceptable à la fois par les protagonistes et par la communauté. Après s’être assurés qu’aucune opposition ou rancœur ne subsiste, les anciens font officiellement connaître la solution.
Cas d’un conflit avec une personne étrangère au groupe
En cas d’un conflit avec une personne qui n’appartient pas à leur groupe, les Bochimans procèdent presque de la même manière, comme ils l’ont expliqué à WILLIAM URY : « Nous demandons à cette personne de venir jusqu’à nous. Si elle ne vient pas, c’est notre groupe qu se déplace, et nous mettons à discuter tous ensemble à discuter. »
Ainsi, PAX JUNIORS, en sa qualité d’ONG spécialisée dans l’éducation de la masse à la culture de la paix, vous fait remarquer que les Bochimans ne se fatiguent pas de discuter tant que le problème n’est pas résolu. Le dialogue est un processus qu’il faut achever. Contrairement à ce que pensent ou soutiennent certaines personnes, la résolution pacifique des conflits n’est pas seulement l’affaire des hommes. Les femmes jouent également un rôle important dans la résolution des problèmes. Les Bochimans en sont conscients et n’excluent pas les femmes du « kgotla » contrairement à certaines tribus qui n’accordent pas la parole à la femme. Les Bochimans valorisent donc la femme et cet exemple mérite d’être imité.
Comme vous pouvez le constater avec PAX JUNIORS, la tierce partie est une alternative efficace à la confrontation violente. C’est pourquoi, cette ONG qui forme des enfants messagers de la paix et compte des membres formés comme formateurs en matière de résolution pacifique des conflits voudrait échanger avec vous, chers lecteurs et partenaires, des idées et certaines expériences sur la tierce partie, en particulier ; et la résolution pacifique des conflits, en général. PAX JUNIORS est donc joignable au téléphone : (+ 243) O81 32O 28 8O ou par e-mail.
