Les Interahamwe , quitteront ils le territoire congolais ? Le viol des femmes et jeunes filles toujours à la une
Rien n’apaise les populations des territoires jadis sous contrôle du RCD – Goma, malgré la fin des hostilités en R D Congo.
Walungu est en proie aujourd’hui de ces Interahamwe qui ne laissent plus les habitants en Paix. « Les congolais seront tués comme des vaches, déstabilisés chaque fois parce qu’ils ont éliminé un nombre des nôtres » lancent les Interahamwe .
En date du 01 mars 2004, à Kaniola, dans le territoire de Walungu, les Interahamwe ont emporté 15 personnes dont une jeune fille dans la foret. Ces derniers cherchaient du bois, fabriquaient de la braise,…Après les avoir forcés à transporter les biens pillés et de construire pour eux les logis , ils les ont tués à coups de machettes , de haches et couteaux. Un de ces hommes est parvenu à s’échapper après avoir lui réussi es coups de machettes ; ce dernier est interné à l’hôpital général de référence de Walungu.
Des scènes de déportations de personnes dans la foret par les Interahamwe sont monnaies courantes dans les territoires de la Province du Sud – Kivu.
C’est en cette même période que trois jeunes filles et femmes ont été emportées dans la foret par les Interahamwe en date du 08 février 2004 ors de leur irruption à l’école primaire de Musengsi à Izege dans le territoire de Walungu. Ils ont emporté deux jeunes files : Ngerenya Bagalwa ( 15 ans), fille de Bagalwa élève en 5ème année primaire et Nzigire sa collègue. A leur arrivée e foret, elles ont rencontré huit autres femmes et jeunes filles dont Madame Sifa Nfundiko ( 20 ans ), fille de Nfundiko, mariée à Monsieur Victor Baharanyi qui avait été enlevée et emportée en décembre 2003, Mademoiselle Noella Mwali Mukaranya (18 ans), fille de Mukaranyi Kifara habitant la localité Mwera dans le territoire de Kabare.
Ces jeunes filles et femmes vivaient avec les Interahamwe, jusqu’en date de la nuit du 13 au 14 mars 2004, lors de l’attaque lancée par l’ANC depuis 2 heures du matin jusqu’à 5 heures du matin , les filles sont parvenues à s’échapper pendant les coups de feu. Elles ne connaissent pas le sort de sept de leurs collègues qui sont restées avec eux.Les militaires sont rentrées avec les armes utilisées par les Interahamwe pour tuer ces paisibles citoyens: machettes, haches,...
Depuis leur fuite , elles sont arrivée à Kaniola aux environs de 13 h00 pendant que nous étions en compagnie d’une équipe de deux journalistes belges de la RTBF en mission dans le milieu.
A leur arrivée, les militaires de l’ANC les ont prises et ligotées à l’aide de leurs pagnes pendant que leurs habits étaient emportés ainsi que 15 $qu’elles avaient en mains. Après leu interrogatoire, nous avions réclamé leur libération pour qu’elles soient amenées à l’hôpital pour des soins appropriés. Notre équipe a acheminé ces jeunes filles à l’hôpital général de référence de Walungu pour les soins appropriés avant e les remettre entre les mains des Ongs de prise en charge des filles et fememes victimes des viols et violences sexuels.
Selon les informations recueillies auprès es filles, les Interahamwe étaient à la recherche de Madame Mulomya Francine qui fut enseignante à l’école primaire Musengsi. Elle a quitté l’école et s’est mariée à Kaniola. Faute de l’avoir , l’on finit par enlever ces deux jeune filles.
Des situations similaires s'observent à Kalonge en territoire de Bunyakiri.
A Bunyakiri, les populations de Kambali ne cessent de se déplacer aussi.
Chaque mercredi, les Interahamwe, sans inquietude, devalisent les passagers de la route Madirhirhi vers Kalonge, ils emportent les femmes après les avoir violées.
Le dernier en date est du 10 mars 2004 où ils ont pillé et emporté trois femmes dans la foret du Parc National de Kahuzi Biega( PNKB).
Les militaires ex- Mai Mai ont pris l'initiative d'accompagner les passagers de la route Madirhirhi pour leur sécurité; et ceux qui viennent après leur passage restent victimes de ces inciviques.
En rapport avec ces actes de vandalisme, Projet GRAM - Kivu s'inquiète du sort de jeunes filles et femmes emportées dans les forets et surtout de leur état sanitaire actuel.
Projet GRAM - Kivu demande aux autorités politico - militaires d'assurer la securité de la poluation ainsi que de leurs biens .
En outre, elle demande à la MONUC de renforcer ses effectifs militaires et de travailler dans les territoires de la Province pour que les populations de ces contrées vivent relativement en Paix.
Que les organismes internationaux pensent à assister ces populations qui sont déplacées regulièrement et plaident pour la renforcement de l'aide dans les milieux ruraux.

