Kalonge sous contrôle des Interahamwe. Qui securisera la population de Kalonge si ce n’est les militaires ?

Kalonge étant situé à 64 Km de la ville de Bukavu est sous l’emprise des Interahamwe malgré la présence de quelques militaires Mai Mai.
En vue de lutter contre l’insécurité causée par ces bandes des malfaiteurs sur la route de Madirhirhi menant vers Kalonge en territoire de Bunyakiri, les Mai Mai ont pris l’initiative d’accompagner les passants en provenance de la Bukavu jusqu'à Kalonge.
Ceci après avoir été dérangés par la population. Mais ces derniers se voient débordés par le système adopté par ces Interahamwe pour continuer leurs actes de pillage. Ils contrôlent des grandes parties de la collectivité en occupant des maisons des habitants qui ont juge bon de se déplacer.
Ayant découvert l’initiative des militaires Mai Mai dans le Parc National de Kahuzi Biega, les Interahamwe ont pris aussi le système de grimper sur les arbres pour espionner de loin les militaires qui accompagnent les passants et autres commerçants.
Le vendredi, 19 mars 2004, un groupe des militaires Mai Mai qui accompagnait les commerçants qui se rendaient à Bunyakiri était attaqué par les Interahamwe prenant garde sur des arbres au niveau de Nguliro. Affrontement au cous de quel un enfant soldat, Kafito Paul a été grièvement blesse en recevant trois balles. Cet enfant a quitté l’armée et réintégré par Projet GRAM – Kivu dans sa famille, mais qui a été re- enrôlé par les militaires Mai Mai. Son état de santé est très inquiétante à l’hôpital de Bunyakiri.
Les Interahamwe sont parvenus à chasser les Mai Mai avant de procéder à un pillage systématique des fermes des prêtres à Nguliro. Trois filles qui revenaient de Bitale avec les bidons d’huile à vendre, ont été emportées par eux jusqu’a Dimanche21 mars 2004. Elles ont échappé la nuit lors des opérations de pillage à Nguliro ou les Interahamwe attrapaient les paisibles citoyens, passaient à leur torture à coup de machette et en les brûlant à l’aide d’un bidon en plastique brûlé sur leur dos, mains liées.
Madame M’Luboma a été violée par ces inciviques après avoir été blessée a l’aide de la baïonnette au niveau de la cuisse gauche. Six autres femmes encore en provenance de Mudaka ont été violées ce 21 mars 2004 et emportées en foret par ces mêmes malfaiteurs en passant dans le Parc National de Kahuzi Biega à Kabujoka pour Ninja pendant trois jours. Elles n’ont été libéré 3 jours après, rapporte une des victimes en la personne de Madame Isabelle m’Citumirha de Rambo à Muhumba.
Les Interahamwe continuent à commettre leurs forfaits dans tous les groupements de Kalonge, comme à Chamiunu ou ils ont pillé plusieurs maisons et tué Monsieur Mukumu ( 30 ans) de localité de Bisisi à 2 Km du camp militaire des Mai Mai basé à Cholobera et à 9 Km de l’état major à Chifunzi.
En analysant les faits sur terrain, il sied de remarquer que la population de Kalonge n’a plus da Paix et ne sait plus à quel Saint se vouer. Le nombre des militaires censés sécuriser le milieu est très insuffisant par rapport a celui des Interahamwe qui contrôlent certains groupements et forets environnant la collectivité chefferie de Kalonge.
Que peuvent faire une centaine des militaires sur un espace de 750 km carre pour prétendre assurer la sécurité de Kalonge qui a six grands groupements ?

Devant cet état de chose, Projet GRAM – Kivu prie les autorités politico- militaires de la Province du Sud – Kivu de se pencher sur cette question de sécurité de cette population qui n’a jamais senti le goût de la Paix depuis l’arrivée de réfugiés Hutus rwandais dans le milieu en 1996 et accentué par les guerres .
Qu’elles augmentent le nombre des militaires pouvant renforcer l’effectif militaire sur place en vue de contrecarrer les diverses attaques des Interahamwe.
Elle prie par contre, à la communauté internationale a travers la MONUC d’accélérer le processus de démobilisation, de désarmement, de rapatriement et réinsertion des ex- combattants rwandais Hutus et des Interahamwe se trouvant encore dans le territoire congolais.