EVALUATION EXTERNE INTERNATIONALE DU CNONGD : SEANCE DE VALIDATION DES CONSTATS ET APPRECIATIONS DES EVALUATEURS
Il a fallu pas moins de trois heures, mardi 30 mars à Kinshasa, aux participants à la (première) séance de restitution des évaluateurs internationaux sur le Programme 2001-2004 du Conseil National des ONG de Développement de la RDC (CNONGD) pour échanger sur les constats faits et émettre des commentaires. Après un travail de plus d’un trimestre qui a été dominé par plusieurs séquences dont l’exploitation d’une importante documentation relative à cette période, la consultation des personnes-ressources du CNONGD ou proches de cette plate-forme et des visites de terrain aussi bien à Kinshasa que dans quatre provinces, l’équipe des évaluateurs (l’Ivoirienne Nathalie Bogui et le Congolais Lambert Mimpiya) a pu présenter ses constats et appréciations aux personnes conviées pour la circonstance. Il y avait comme participants aussi bien des représentants des partenaires extérieurs que ceux du conseil d’administration, des secrétaires exécutifs des Conseils provinciaux et des membres du secrétariat exécutif national.
La présentation des constats et des appréciations a connu plusieurs étapes. Se relayant, les évaluateurs ont, dans un premier temps, rappelé la démarche pédagogique et relu le programme d’activités 2001-2004 en termes de pertinence, efficacité et efficience. Ils ont ensuite donné le reflet du CNONGD en tant qu’institution au niveau de plusieurs volets : organisation et structuration, vie associative, planification et gestion des activités, utilisation et gestion des ressources, information et communication, question de genre, relations avec les partenaires au développement. Dans la partie réservée aux considérations générales, ils ont donné leurs constats et appréciations sur l’identité du CNONGD, l’identité des ONGD et la finalité de leur action, l’éthique au sein de la plate-forme, la volonté de régler durablement les problèmes et sur les considérations d’ordre géo-politique.
Au terme de cet exercice, l’équipe des évaluateurs a recueilli les réactions des participants. Ces derniers ont non seulement salué le travail, car il devrait permettre d’améliorer les réalisations dans l’avenir, mais aussi fourni un certain nombre de vues sur les constats et appréciations des évaluateurs. Il était clair qu’il ne s’agissait pas encore du rapport final, qui devrait être déposé en avril prochain, mais bien de voir s’il était possible de valider le travail de l’évaluation. Tout autant que les participants, les deux évaluateurs ont indiqué qu’ils prenaient bonne note de toutes les réactions et que des recommandations seront formulées par rapport à toutes ces considérations.
En fait, le CNONGD n’est pas à son premier exercice d’évaluation. L’avant-dernier date de mi-1999 et avait été mené par Mme Marie-José Mavinga (CEFORMAD) et Père Richard Erpicum (CEPAS). Dans leur conclusion, ces évaluateurs notaient qu’ « au point de vue de l’institution CNONGD et du mouvement ONGD, nous avons été témoins d’un travail considérable, réalisé avec sérieux par des personnes très motivées. Il est toutefois possible de progresser. Cela se fera à deux conditions, nous semble-t-il :
- revenir toujours à la mission propre du CNONGD et à sa responsabilité vis-à-vis de la population. Celle-ci doit être présente à la conception, à la réalisation et à l’évaluation des actions. Le CNONGD doit être porteur de cette mission pour le réseau et pour les partenaires ;
- procéder toujours de manière démocratique, en trouvant des mécanismes non seulement pour informer, mais pour permettre l’expression de la base, en particulier lors de la définition des orientations et du plan d’action du CNONGD ».

