TUJUWE ZAIDI ou SAVOIR PLUS No 12:Savez vous combien des victimes ont laissés les armes que vous détenez ?

Les abus des armes légères et de petits calibres sont incalculables actuellement en R D Congo ou la situation sécuritaire est de plus en plus fragile.
Le pays est en proie de déchirement malgré la mise en place d’un gouvernement de transition qui est censé gérer le pays avec la contribution de tous les anciens groupes armés.
Ces derniers soutenus militairement par les alliés au niveau interne et externe n’ont pas hésité à commettre des abus sur la pauvre population qu’ils censaient protéger.
L’absence du respect de droit humain, du droit à une vie de sécurité dans un environnement digne et humain pour ces populations est occasionnée par la prolifération des armes légères et de petit calibres dans le territoire congolais.
Actuellement l’Est de la R D Congo est sous l’emprise des méfaits de ces armes depuis la fin des hostilités. Elles continuent à insécuriser la population, à détruire les infrastructures sociales et scolaires, à saboter le processus de la transition et de réunification du pays, à contrecarrer toute action de développement,…bref à contribuer aux violations des Droits Humains. Les évènements de la Ville de Bukavu depuis le début de l’année 2004 les confirment à suffisance.
Les morts sont assez nombreux, les dégâts matériels et humains sont incalculables. Toute la jeunesse est devenue militarisée à cause de la détention illicite et de l’utilisation des armes légères et qui affectent leur vie et détruit leur avenir. La violence est devenue comme étant un mode de vie au sein des populations à la place de l’esprit de paix.
Certains acteurs ne semblent pas privilégier la voie de la reconstruction du pays au profit de l’usage des forces, car soutenus militairement par leurs alliés étrangers pour tuer, détruire, violer et piller.
La population est devenue très pauvres à cause de l’usage des armes à feu dans les villages, les quartiers et centres urbains. Devenues comme moyens de terrorisme, de survie et/ ou de défense pour les uns et les autres, elles sont très nombreuses et circulent illicitement entre les mains des civils.
Le Gouvernement central de transition doit constituer une véritable armée, nationale et intégrée, ensuite de passer au contrôle et à la vérification des armes détenus par l’armée en assurant aussi le contrôle des frontières pour ainsi contrecarrer le commerce, la circulation, et l’approvisionnement illicite des armes légères.
Que le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion ( DDR) des anciens combattants soit mis en application depuis son lancement officiel, car il offre divers avantages à notre pays au point de s’imposer comme un objectif capital à la réussite même du processus de transition. Pour les ex-combattants, le DDR offre une alternative à l’utilisation de la violence et des armes comme moyen d’existence, tout en contribuant, pour le peuple congolais, à la sécurité, à l’unité et à la stabilité. Il est donc un gage pour la paix et le développement humain durable tant pour le pays que pour toute la région des Grands Lacs.
Autant des victimes par les armes illicites utilisées par des civiles et militaires pour diverses causes, il est temps de songer au remplacement de ces armes par la culture de la paix.

Contribuons à mettre fin au commerce illicite des armes qui déciment la population !
Contribuons à la promotion et à la culture de la Paix.
Car à chaque minute qui passe, une personne meurt par les armes légères.

Juillet 2004
Projet GRAM - Kivu