Grands Lacs Africains : la LDGL en séjour de travail à Kinshasa

C’est en principe vendredi 24 septembre 2004 que la délégation de la Ligue des Droits de la Personne dans la Régions des Grands Lacs (LDGL) quitte Kinshasa pour regagner Kigali (Rwanda) où se trouve le siège de cette ONG régionale. Au terme d’une dizaine de jours dans la capitale congolaise, les membres de cette délégation se sont dits suffisamment outillés pour étudier de quelle manière leur organisation peut entreprendre des activités à partir de cette mégapole congolaise. Tout en ayant déjà des relations fort suivies avec des structures associatives des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, la LDGL veut renforcer son action sur la RD-Congo en travaillant aussi à partir de Kinshasa. C’est cette dimension prospective qui a dominé la séance de travail qui a réuni, mercredi 22 septembre 2004 au Centre catholique Lindonge, ces délégués et un parterre de personnes-ressources de la Société civile de la RD-Congo.
Dans une ambiance marquée par le respect mutuel, la libre expression et la convivialité, les participants à cette rencontre ont abordé bien de points qui concernent le devenir des communautés à la base de la région des Grands Lacs Africains. Deux aspects ont été les plus développés : le mode d’implantation de la LDGL à Kinshasa et la problématique de l’organisation à échéances convenues en RDC des élections libres, démocratiques et transparentes. Des interventions ont abondé dans la nécessité de voir la LDGL mener une analyse fouillée de l’environnement kinois, de spécifier ses principaux domaines d’intervention et d’accepter qu’il y a, aussi à l’ouest du pays, des associations fort outillées et expérimentées.
Il faut indiquer que la Ligue, qui travaillait encore sous la législation rwandaise et vient de passer dans la « coupole » suisse, intervient dans divers secteurs de la défense et de la promotion des droits humains, dont la paix et la sécurité dans la région, les élections, le renforcement des capacités de la Société civile, l’information et documentation, le genre et développement, les droits socio-économiques.
Par ailleurs, la question de l’organisation en RDC des élections a préoccupé les participants à cette séance de travail. Il a été surtout question de la « lenteur » qui se constate dans le chef des décideurs pour doter la Commission électorale indépendante de tous les moyens de sa politique. Il ne faut pas non plus oublier que la même Commission s’affaiblit en raison de sa composition et, à coup sûr, des distances prises par les délégués de la Société civile évoluant dans les institutions de la transition car ils n’ont plus de contacts avec les animateurs qui sont restés sur terrain.
Au cours de cette rencontre du mercredi 22 septembre, les différentes parties ont convenu qu’il est plus qu’urgent d’unir les forces pour contribuer efficacement à la transformation sociale. Chaque partie s’est engagée à creuser cette dimension afin que soit mis en place un cadre de travail en synergie.
Les délégués de la LDGL ont promis d’avoir un pied-à-terre à Kinshasa dans les trois mois qui suivent.