La situation des mineurs à la prison centrale de Bukavu est très inquiétante…
Ces enfants y sont détenus au mépris de tous les normes nationaux et internationaux garantissant la protection des mineurs .
Par exemple, le décret loi sur l’enfant délinquant de 1950 prévoit que les enfants de moins de 16 ans en conflit avec la loi soient interrogés par un juge pour enfant or ces juges n’existent pas Bukavu ce qui fait qu’ils sont entendus par des juges et des magistrats incompétents . les interrogatoires se font à l’absence des parents ou tuteurs , d’assistants sociaux et jamais avec l’assistance d’un avocat.
Le délai légal de la garde à vue est souvent largement dépassé et les enfants passent des semaines voire de mois dans des cachots et amigots , cas du jeune Bahati agé de 11 ans , accusé de vol d’un magnétoscope et qui jusque en date 13 octobre 2004 a déjà passé 26 jours au cachot de la police criminelle.
Pour sa par le jeune CHIRUZA BAHIZIRE âgé de 12 ans poursuivi pour meurtre est entassé lui comme d’autres mineurs dans les trois cellules encore opérationnelles à la prison centrale de Bukavu avec les adultes civils et militaires qui s’en servent comme domestiques . pourtant il est indiqué qu’en tout temps les enfants doivent être séparés des adultes.
Parmi ces enfants aucun n’est condamné ils sont tous des prévenus et dont certains d’entre eux ont déjà dépassé le délai légal de 2 mois.
Ces enfants ne sont assisté par aucune institution et vivent dans un dénuement total. Leur ration alimentaire journalier est de 118 grammes de haricot ce qui ne représente que quelque graines et presque au tant pour la farine de mais. Le haricot est préparé sans huile et souvent sans sel , ils présentent des signes manifestent de la malnutrition .
Ils passent la nuit à même le sol , sans couvertures dans un environnement sale et puant car étant obligé de faire leurs besoins là où ils passent la nuit. Ce qui les exposent à des graves maladies pourtant les soins médicaux ne leurs sont pas accessibles .
Le gouvernement Congolais ne s’en occupe nullement.
Face à cette situation il est important que la communauté se rende compte que ces enfants risquent d’être une menace pour la société de demain car ils sont à l’apprentissage du mal et du banditisme pourtant tout le monde s’en fiche .
Justice Pour Tous octobre 2004
