Inquiétude fondée de la population abandonnée du Territoire d’ARU

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
DEMOCRATIE ET CIVISME
POUR LE DEVELOPPEMENT INTEGRAL
DECIDI

« Réseau des Associations pour la Culture Démocratique et Civique »
Statuts notariés à Kinshasa, le 02 juillet 2004, sous le numéro 149-722, Folio 87-93, Volume DCLX

Inquiétude fondée de la population abandonnée du Territoire d’ARU

Dans une déclaration du reste exprimant la volonté et la position de la population du Territoire d’Aru, certains leaders de ce Territoire ignoré par les pouvoirs publics et laissé à la merci d’un certain rwandophone du nom de Jérôme Kakwavu, préviennent l’opinion tant nationale qu’internationale de l’embrassement imminent du District de l’Ituri à partir du Territoire d’Aru. Signée le 30 novembre 2004, la DECIDI la publie pour une large diffusion pour que personne ne dise qu’il n’en avait pas été tenu informé et pour que les autorités à Kinshasa soient sages dans leurs déclarations et dans les actes qu’elles vont poser, quand ceci concerne le District de l’Ituri. Au cas contraire ces autorités en tant qu’individu ou en tant que dirigeants dans leurs Mouvements-Partis sans idéologie, ni projet de société, seront sanctionnées.

Voici le texte de cettye déclaration : « Autant le dire tout de suite pour qu’après les acteurs de la pacification et de la réunification de la RDC n’aient pas à regretter l’irréversibilité des faits : les leaders du Territoire d’Aru , saisis par la base d’Aru, dénoncent l’imminence d’embrasement de l’Ituri et du Nord-est de la RDC à partir du territoire d’Aru. En prologue de ce drame, la population d’Aru déplore le mouvement des troupes de l’UPC (Union des Patriotes Congolais), alliées des FAPC (Forces Armées du Peuple Congolais), vers Aru et Ariwara, et leur escale à Kandoyi depuis le samedi 27 novembre 2004, ainsi que les affrontements violents à Ayamba le mardi 30 novembre 2004.

Les leaders dénoncent le plan macabre de l’UCD/FAPC (Union des Congolais pour la Démocratie – parti illégalement établi -), avec ses alliés, qui consiste à :
- Empêcher le rétablissement de l’Etat de droit dans le territoire d’Aru en particulier, et dans le Nord-est de la RDC en général ;
- Bloquer le plan DRC (Désarmement et Réinsertion Communautaires) et le PNDDR (Programme National pour le Désarment, la Démobilisation et la Réinsertion ;
- Empêcher, à long terme, la tenue des élections à l’Est du pays.

Et pour causes : le commandement des FAPC cherche à exprimer son ressentiment de l’échec des démarches, d’une part, pour l’obtention d’un statut de parti politique pour l’UCD/FAPC et, d’autre part, pour l’intégration en bloc des FAPC dans les FARDC. Mais au fond, il est question de la protection des intérêts maffieux et du camouflage de l’interférence étrangère dans les affaires congolaises.

Les FAPC ont ainsi levé l’option de s’opposer à la MONUC, aux FARDC, et partant à tous les efforts de la communauté nationale et internationale pour la pacification et la réunification de la RDC. Elles ont décidé :
- De créer une insécurité générale dans le territoire d’Aru aux fins de plonger la population dans la méfiance à l’égard de la MONUC et des FARDC ;
- De discréditer la MONUC par des accusations diverses, notamment de corruption, de viol de mineures… ;
- De monter des attaques contre la MONUC de façon à la forcer à se retirer d’Aru ;
- D’empêcher le déploiement des FARDC dans le territoire d’Aru.

Pour exécuter ce plan macabre, la stratégie des FAPC repose sur la coalition avec l’Ouganda ainsi qu’avec l’UPC et les forces armées de Bosco TAGANDA, et sur l’achat des complicités dans les milieux politiques de Kinshasa proches de l’Ouganda et du Rwanda.

A ce jour, la coalition des FAPC avec l’UPC et les forces de Bosco a déjà déclenché des affrontements dans le territoire d’Aru. Dans un document daté du 26 août 2004 sur la « Situation d’Aru du 26 au 31 août 2004 » nous avions déjà dénoncé la présence d’une unité des FAPC dans le rang de l’UPC pour attaquer la Brigade intégrée. Cette Brigade ayant tardé à se déployer, la MONUC est devenue la cible idéale. Ainsi, le 10 novembre 2004, Jérôme KAKWAVU et le commandement des FAPC ont dépêché des hommes, sous la conduite du colonel ALI, pour renforcer l’UPC en perspective des attaques sur Bunia prévues entre le 15 et le 17 novembre 2004. Cette fois, l’UPC investit le Sud-Ouest du territoire d’Aru.

La coalition des FAPC avec l’UPC a été officiellement annoncée par Jérôme KAKWAVU, à son retour du voyage de contacts à Kampala, lors d’une réunion avec les officiers des FAPC (ayant au moins le grade de major) et les cadres de la direction politique de l’UCD/FAPC. Cette réunion s’est tenue à Ariwara, à l’hôtel Las Vegas, le dimanche 24 octobre 2004 de 16 H à 19 H et le lundi 25 octobre 2004 de 09 H à 13 H. Lors de cette réunion, Jérôme KAKWAVU a annoncé, en substance, la fusion (sic) avec l’UPC qui est déjà à « l’avant-garde » ( de Mbidjo à Mudzi-Pela) ; les FAPC devaient alors assurer efficacement la base arrière à l’UPC. Dans l’attente de la dénomination de la plate-forme, les actions devaient précéder.

Au nombre de ces actions, on peut citer :
- Le séjour à Kinshasa de Monsieur ADERIBHO PETE Archange (pressenti comme Président de l’UCD/FAPC après Jérôme KAKWAVU) et de l’Ougandais Omar ORIA (homme d’affaires ougandais et homme de main de Jérôme KAKWAVU) pour acheter les complicités et les consciences au sein du gouvernement de transition et dans le milieu politique et militaire de Kinshasa ;
- La présence des mercenaires rwandaphones à Ariwara ;
- La progression des miliciens de l’UPC, en ce jour, vers Aru et Ariwara.

Toutes ces dispositions ajoutées à l’intense trafic d’armes sont un prélude à la mise en exécution imminente du plan d’embrasement de tout l’Ituri et du Nord-Est de la RDC à partir du « no man’s land » qu’est le territoire d’Aru. Les 600 000 habitants de ce territoire n’ont que faire d’un tel plan, à moins qu’ils ne soient condamnés à payer le péché naturel d’être à plus de 300, 1000, 2 500 km des centres de décisions. Cette population est très inquiète de la progression et de la présence, selon les cas, des alliés de l’UCD/FAPC dans le territoire d’Aru. Nous dénonçons, mais le Gouvernement, les FARDC et la MONUC doivent prendre leurs responsabilités et engager des actions appropriées. Fait à …, le 30 novembre 2004 ».

La DECIDI préfère ne pas faire d’autres commentaires.

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