RAPPORT D’ACTIVITES DU MOIS DE MARS
RAPPORT D’ACTIVITES DU MOIS DE MARS
0. INTRODUCTION
Droits de la femme et Internet en RDC en sigle DFNET est une ONG de défense et de promotion des droits de la femme et de la jeune fille qui a pour missions :
- Défendre et promouvoir les droits de la femme et ses droits à la communication.
- apporter une assistance juridique et judiciaire aux femmes et jeunes filles deminues.
- Aider les femmes à accéder aux nouvelles technologies de l’information et de communication, militer pour l’égalité des femmes et des jeunes filles, et lutter contre toutes les formes des violences faites à la femme et à la jeune fille.
En effet, le 8 mars de chaque année est célébrée à l’échelle mondiale comme étant une journée internationale consacrée à la femme. L’ONU a choisi pour le mois de mars, mois de la femme comme thème : « Non aux violences faites à la femme » .
En République Démocratique du Congo, le thème retenu était : « Femme, Sécurité ,Justice et Elections »
A cet effet, DFNET a opté pour la vulgarisation des droits de la femme dans les Universités et écoles secondaires des filles de la ville de Goma au Nord-kivu. C’est ainsi que notre rapport synthèse d’activités du mois de mars 2005 s’articulera sur deux points :
I. ACTIVITES REALISEES AU CENTRE UNIVERSITAIRE DE GOMA(CUEG)
La journée mondiale de la femme a été commémorée avec faste dans la ville de Goma. Une marche a été organisée par la Division de la condition féminine et famille. Commencée à 9 heures ,la marche a pris fin aux alentours de 13h30. DFNET, avec toutes les associations féminines de la ville de Goma avait participée à cette marche. Après la marche, l’équipe de DFNET, composée de Maîtres : Odya KALINDA, Mireille KAHATWA, Gilbert KALINDA, Alain LUSHULE, s’est rendue au Centre Universitaire de Goma pour animer une conférence – débat dont le thème est celui retenu sur le plan national.
En effet, le thème a été subdivisé en quatre sous- thèmes et animés par quatre orateurs ci- haut cités.
Le premier sous- thème développé par Me Odya KALINDA a porté sur : Femme et Sécurité. L’oratrice avait dans son speech insisté sur le fait que la femme mérite une attention particulière sur le plan sécuritaire. Celle- ci est victime actuellement des plusieurs atrocités, et est plus exposée à diverses maladies dues aux conditions dans les quelles elle est contraint de vivre. Celle-ci mérite donc d’être plus sécurisée afin qu’elle s’organise et se mobilise contre la pauvreté et les violences faites envers elle.
L’oratrice a demandée aux femmes de prendre conscience de leur situation et de savoir que celle-ci ne peut être changée que par la femme elle- même. En ce qui concerne la gestion de chose publique, la femme doit aussi participer sans discrimination comme nous recommande la déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres instruments internationaux.
Enfin, l’oratrice a achevé sa communication en disant que de part le thème national , Il ressort trois recommandations dont voici :
- La femme doit exiger le retour rapide et sans condition de la
sécurité sur toute l’étendue de la république ;
- Exiger des poursuites de tous les auteurs des crimes qui continuent à se perpétrer dans tous les coins du pays ;
- Exiger l’organisation des élections dans le délai constitutionnel prévu .
Le deuxième sous- thème développé par Me Mireille KAHATWA est : Femme et Sécurité sur le plan national.
L'Oratrice a démontré l'attitude discriminatoire du législateur Congolais vis-à-vis de la femme. Du code de la famille au code pénal en passant par le code du travail etc, l'Oratrice n'a révélé que des discriminations vis-à-vis de la femme.
A ce sujet, une question a été soulevée, celle de savoir si la République Démocratique du Congo n'a jamais réifié, les instruments internationaux relatifs aux droits de la femme?
Et pourtant la déclaration universelle des droits de l'homme affirme dans son préambule qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.
Eu égard à ce qui précède l'Oratrice pose une question à toutes les femmes pour conclure: Face à cette forme de discrimination, que devons nous faire pour sortir de cette gouffre afin de devenir Hommes comme les autres? Elle a terminée en leur disant:
" La balle est en effet dans notre Camp ".
Le 3e sous-thème animé par Maître Alain LUSHULE ce thème a été intitulé " Femme et la justice sur le plan international ".
Cet Orateur quant à lui a démontré l'importance de la justice au plan international.
La femme au niveau international est prise dans sa dimension d'être humain égale à part entière à l'homme. L'Orateur s'est référé à la convention de l'organisation internationale du travail, de la charte des Nations Unies et enfin aux statuts de Rome.
Pour conclure, l'Orateur a démontré de quelle manière les violences faites à la femme sont considérées à l'échelon international. Il a affirmé l'internalisation de ces genres des crimes. Considérés comme crimes contre l'humanité; crime de guerre, de génocide.
Enfin, le 4e sous-thème développé par Maître GILBERT KALINDA. Ce thème a porté sur " la femme et les élections".
Les droits politiques sont accordés à la femme Congolaise par la constitution de la transition. La femme est donc électrice et éligible aujourd'hui. La loi sur les partis politiques lui ouvre aussi toutes les portes.
La femme a pris de plus en plus conscience du rôle politique qu'elle est appelée à jouer dans la Société.
On l'a retrouve aux cotés de l'homme dans tous les rouages administratifs et politiques de notre pays !!!
L'Orateur a cependant démontré que la représentativité de la femme dans les institutions politiques du pays est insignifiante; d'où, la femme doit montrer des nouvelles stratégies pour se faire accepter dans la société.
Ainsi, l'Orateur a précisé que comme les hommes politiques Congolais ont développé l'art de flouer, de mentir, c'est une occasion pour la femme de prouver son originalité en combattant les corrompus et les corrupteurs d'hier, les régionaux, tribalo-ethnocolliniste d'aujourd'hui ect.
A mon sens affirme l'Orateur, la politique aura son sens sacré, notamment le pouvoir de faire régner l'ordre et la justice, le pouvoir d'assurer l'intérêt général et le bien commun.
Sur ce, la femme dans son originalité prise comme dirigeante de demain sera une actrice politique qui se distinguera par son comportement, son langage, son honnêteté, ses compétences et son dévouement à la cause du peuple.
En définitive, le 18 décembre 1979, l'Assemblée générale des Nations Unies adopta la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme. Cette adoption était pour s'entendre inviter les Etats à prendre des mesures tendant à mettre fin sur le plan interne, à toute distinction, exclusion , restriction fondée sur le sexe et qui a pour effet ou pour but de compromettre ou détruire la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice sur la base de l'égalité de l'homme et de la femme, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines politiques, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine.
Il ressort de la constitution en vigueur en R.D.C à son article 51 que l'état Congolais a le devoir de veiller à l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme et d'assurer le respect et la promotion de ses droits et d'avoir une représentation significative de celle-ci au sein des institutions nationales provinciales et locales. Pour terminer l'orateur a invité les femmes à créer des parties politiques ou à militer au sein des partis politiques afin de se présenter comme candidates aux élections.
II. ACTIVITES REALISEES AU LYCEE AMANI
Le Lycée Amani est une école conventionnée Catholique de filles. Elle est gérée par les sœurs bernardines.
En date du 11 mars 2005, la Sœur Marie Philomène nous a invité afin de nous entretenir avec les filles de 5e et 6e secondaires, dans le cadre du cours de civisme, sur les droits oubliés de la femme.
L'équipe de DFNET était composée de Me Odya KALINDA, Me Mireille KAHATWA, Monsieur Henri MASHAGIRO et Mademoiselle Anto VIRA. L'équipe a exposé tour à tour sur les droits à l'éducation, les droits au mariage, droits de participer au choix su régime matrimonial et les droits à la succession.
A cette occasion, les élèves ont posé beaucoup de questions très intéressantes les unes que les autres. Elles ont été on ne peut plus satisfaites de réponses claires de la part de membres de DFNET
La Sœur ainsi que les élèves elles-mêmes ont émis les vœux de voir cette leçon refaite pour plus d'ample informations.
DFNET avait prévu de visiter plusieurs autres écoles de filles notamment le Lycée Chemchem, le Lycée Anuarite et le Lycée Kimbilio. Cependant, faute de temps, ces activités n'ont pu être réalisées.
CONCLUSION
DFNET s'est donné pour objectif, au courant du mois de mars, de vulgariser les droits de la femme. Pour ce faire, elle a choisi pour cible les étudiantes et les élèves.
Un devoir de sensibilisation a été donné aux étudiantes et élèves pour voir, dans l'avenir, des femmes responsables et capables de faire respecter leurs droits.
Pour DFNET/GOMA
Sé Maître Mireille KAHATWA Sé Maître
ODYA KLINDA
Rapporteur Présidente

