SAUVONS NOTRE TRANSITION
LES CONGOLAIS DOIVENT SAUVER LEUR TRANSITION
Depuis le déclenchement de la guerre d’agression de notre pays, la RDC, par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, le 02
aout 1998, le peuple congolais a suivi un long processus de paix du 10 juillet 1999 jusqu’au 30 juin 2003 ; de l’accord de Lusaka en passant par celui de Pretoria jusqu’à celui de Sun city.
Cette situation a laissé flouer l’opinion publique, et durant un moment ,que certains fils du pays s’étaient réellement révoltés contre une dictature qui se mettait en place dès la prise du pouvoir par Mzee Laurent Désiré Kabila. Et pourtant ,quelques temps après ,plusieurs faits objectifs et même certains aveux ont obligé le conseil de sécurité de nations unies à reconnaître sans ambages que notre pays la RDC était agressé.Dans un cas comme dans l’autre , la communauté internationale , par des pression diverses ,a encore une fois obligée les protagonistes de cette crise à la fois interne et surtout externe à s’accorder sur l’organisation d’un dialogue national avec comme conséquences positives la réunification du pays , la mise sur pied d’un gouvernement d’union national devant conduire aux élections ,la formation d’une armée intégrée ,le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur du territoire national et fondamentalement, l’organisation des élections générales à l’issue d’une période de transitoire de deux ans avec possibilité d’ajout de 6 mois renouvelable une fois en cas des difficultés d’ordre techniques liées à l’organisation des élections.A notre humble avis ,le point de départ de cette transition new look apparaît être la signature difficilement obtenue de l’accord de Lusaka qui institue le dialogue national et ses corollaires. Cela ne semble d’autant plus vrai qu’à ce niveau déjà les termes de références de la transition avaient été définis et projetés de commun accord même si la volonté politique des protagonistes demeurait jusqu’à ce jour là mitigé .Qu’à cela ne tienne ,après moult tergiversations ,un dialogue national a fini par être organisé et a même accouché ,par césarienne bien entendu, d’un accord global et sans exclusive censé mettre définitivement fin à la guerre.
Cet accord qu’on le veille ou pas ,lie les composantes et autres entités qui en sont signataires. Bien plus ,la constitution de la transition , qui avait été promulguée par le président Kabila Joseph ,qui traduit cette volonté de gestion commune et consensuelle des acteurs, de la crise congolaise en des termes qui ont force de loi.
Que les acteurs politiques ,à la base de cette crise sans nom que vit la population ,violent déjà la constitution,,cet accord global et inclusif ; que ceux qui ont charcuté le pays en favorisant les prédateurs de tout bord pour piller nos richesses nationales lèvent l’opinion de tergiverser, de bloquer le processus de mise en place des institution de la transition ; que la communauté international, relayée par le conseil de sécurité de l’Onu et de l’Union européenne obligent ouvertement les acteurs politiques Congolais de respecter leurs engagements . Il est plus que temps,aussi que le peuple Congolais instrumentalisé à souhait ,se prenne en charge et assume les responsabilités qui sont les siennes face au processus.
Comment ne peut-on pas comprendre que,la manifestation du peuple le 30 juin 05, la vague des grèves des agents et fonctionnaires de la fonction publique, dans les entreprises publiques sur le fond de revendication des arriérés de salaire et d’in payement ne peut être apaisée que par un gouvernement qui se présente en partenaire respectable dans le concert des nations.
La réhabilitation des infrastructures de base, scolaires et sanitaires ,la résorption des aléas de transport, l’éradication de notre misère socio-économique ne trouveront, à notre sens ,une issue favorable qu’avec un gouvernement issue des élections, légitimée par la communauté internationale.
Donc ,chacun dans son domaine ,à l’endroit de sa responsabilité, l’obligation morale et matérielle de contribuer à la consolidation du processus de transition pour le bien-être de tout le monde.
Le Recic-kinshasa a organisé sa cinquième journée d’évaluation de la transition, dans la salle des réunions du PREFED,au cours de laquelle les participants avaient formulé ,pour que la transition aboutisse normalement à l’organisation des élections et que tout arrivent à une fin heureuse et que la population soit impliquée fortement dans son processus ,les recommandations suivantes ;
A la société civile
-de mettre de l’ordre à son sein pour qu’elle redevienne une véritable force de pression
-de faire pression sur les acteurs de la transition
-de participer positivement au processus d’aboutissement au élections libre et transparente
-de faire entrer ses animateurs dans le rapport de forces de la transition avec une culture démocratique ,professionnalisme expertise et crédibilité
-d’exiger à ses animateurs de retourner vers les communautés de base
-de vulgariser d’avantage les textes de l’accord global et inclusif et de la constitution à travers tout le pays , au besoin en les traduisant dans les quatre langues nationales ; SWAHILI,KICONGO,LINGA,TSHILUBA
-de communiquer avec la population utilisant tous les moyens de communications possibles
-d’accompagner ses délègues qui sont dans les institutions de transition
-de créer des centres d’intérêts à travers les villes ,les provinces ,districts ,territoires et secteurs du pays qui seront animés par les experts de la société- civiles pour expliquer à population le processus de la transition en cours
-de créer la cohésion sociale au sein de la population
-d’exiger au acteurs politiques que la transition ne soit pas exclusive
-de combattre le tribalisme et le régionalisme à son sein
-de vivre en son sein la diversité sans être divisé car il est vital de diversifier les approches en restant ouverts aux différences ,mais en demeurant solidaires pour entrer dans les rapports des forces en tant que force réelle ;
-de s’assumer en tant qu’animateurs sociaux, assumer l’indente et la responsabilité congolaise en tenant compte de l’environnement et du contexte congolais, africain et mondial
-développer la solidarité entre leaders de la société- civile et agir de manière à se protéger mutuellement.
A la population
-d’assumer une citoyenneté responsable et active
-de se réveiller et d’être active
-de sortir de la peur et de son attentisme
-de faire pression sur les acteurs politiques de la transition
-de lutter pour l’instauration d’un Etat de droit
-de participer au processus de la transition
-de lutter pour les élection libres et transparentes dans le délais constitutionnelle
-de se prendre en charge pour la mise en application de l’accord global et inclusif.
Pour éviter l’intolérance ,de se rendre sois même justice comme nous pouvons le voire dans cette élément ;
La violence répond à la violence dans un spirale sans espoir .
Destructrice et meurtrière ,elle s’avère incapable d’apporter des solutions humaines aux inévitables conflits qui constituent la trame de notre existence et de notre histoire.
La non violence ,en cherchant à concilier l’exigence morale et le réalisme politique, offre l’espérance de construire un avenir délivré de la fatalité de la violence. C’est pourquoi il est urgent de déconstruire les idéologies de la violence et de développer une culture de la non violence.
