JPDH craint pour la sécurité du journaliste Job Nkuna
Journalistes pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (JPDH), une Ong neutre de protestion de la personne et de développement démocratqie a été saisi, du mémo en annexe, portant sur l’étiquette « Journaliste de l’Udps » collée abusivement au journaliste Job Nkuna, reporter au quotidien « La Tempête des Tropiques », paraissant à Kinshasa. Tout en protestant contre cette attitude qui frise l’intolérance, JPDH se réserve le droit de saisir les instances judiciaires du pays pour que juste soit faite. JPDH appelle par conséquent à la protection du journaliste Nkuna qui exerce son métier, couvert, en cela, par la loi fixant les modalités de l’exerice de la liberté de la presse. De même, JPDH craint pour la vie du reporter dans un environnement politique où des reglements des comptes ne sont plus à compter des bouts de doigts.
MEMORANDUM DESTINE AUX ORGANISATIONS DE DEFENSE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE ET DES DROITS DE L’HOMME
Concerne : Protestation contre l’étiquette de « journaliste de
l’UDPS » et inquiétude pour ma sécurité
Les échos qui ne cessent de me parvenir par l’entremise de confrères et les propos fermes et tendancieux que j’entends dans certains milieux du pouvoir en place à Kinshasa sur l’analyse de la plupart de mes articles politiques d’information et de commentaire sur la politique nationale m’obligent finalement de briser le silence et de protester contre l’étiquette de « journaliste de l’UDPS » qui m’est collée.
Si je couvre les activités de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti d’opposition en République Démocratique du Congo (RDC) depuis l’époque du président MOBUTU, animé par Monsieur Etienne TSHISEKEDI, c’est parce que mon organe de presse-le quotidien LA TEMPETE DES TROPIQUES- m’a accrédité auprès de cette formation politique. Et je ne me suis jamais comporté, dans l’exercice de ma profession, comme militant de ce parti des masses. D’ailleurs, je ne suis pas membre de l’UDPS et je n’ai adhéré à aucun parti, depuis le 42 avril 1990 (date marquant l’ouverture du Zaïre au multipartisme) jusqu’à ce jour.
Observance des règles de déontologie et d’éthique
Dans mes écrits, j’observe les règles de déontologie et d’éthique professionnelle. Pour preuve, aucun droit de réponse n’a été déposé à la rédaction du journal LA TEMPETE DES TROPIQUES à propos de mes articles à caractère politique ou autre depuis novembre 2000 (date de mon engagement) à ce jour, par une personne physique ou morale qui s’estimerait lésée, d’une manière ou d’une autre.
Une série d’illusions
Le fait que plusieurs de mes articles sur l’UDPS ou sur l’opposition politique non représentée au gouvernement de transition constituent souvent des manchettes (articles leaders) de LA TEMPETE DES TROPIQUES est une appréciation souveraine de la rédaction. Ainsi, le cas le plus récent des manchettes des éditions n° 2775 et 2776 du mardi 16 et du mercredi 17 août 2005 (site du journal : www.latempetedestropiques.tk) qui intrigue certains analystes malintentionnés de mes écrits, ne fait nullement de moi un « journaliste de l’UDPS ». Il en est de même du fait que j’ai presté à UMOJA (de février 1994 à octobre 2000), premier quotidien indépendant fondé par feu l’Editeur Léon MOUKANDA LUNYAMA, et j’ai travaillé, par la suite, à LA TEMPETE DES TROPIQUES, deux journaux proches de l’UDPS. Ce n’est qu’un arrangement de la Providence et non un choix personnel. Pour preuve, j’ai travaillé, pendant quelques mois, à ANTENNE A, après avoir réussi au concours de recrutement des journalistes organisé par la direction des informations de cette chaîne de télévision privée et non proche de l’UDPS.
Craintes pour ma sécurité
Eu égard à ce qui précède et compte tenu de l’insécurité grandissante et généralisée (manifestement orientée) à Kinshasa, je tiens à alerter l’opinion nationale et internationale, tout en prenant celle-ci à témoin, en cas d’exploitation de mes écrits par des détracteurs contre ma personne. Pour avoir été cadre dans les Comités du pouvoir populaire (CPP) de l’Enseignement supérieur et universitaire en 1999 - pour ne citer que cet exemple - et du fait que j’ai inscrit mon nom dans les annales du Congrès des CPP organisé du 19 au 21 avril 1999 à Kinshasa, je connais les machinations et les intrigues qui caractérisent les milieux politiques congolais.
Mon passage dans les CPP
Dans le cadre du pouvoir populaire institué en janvier 1999 au Congo par feu le président Laurent-Désiré KABILA, il convient de préciser que j’étais responsable de la culture et des sports au CPP de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication, un établissement public ayant fonctionné jadis et mieux connu sous le sigle de « ISTI » (Institut des sciences et techniques de l’information). Par mon dynamisme, mon nom figurait sur la liste des cadres des CPP qui avaient bénéficié, en mars 1999, de la formation assurée par les experts libyens sur les fondements du pouvoir populaire. Ce groupe très restreint devrait, à l’issue d’une formation supplémentaire en dehors du pays, devenir le fer de lance de la vulgarisation de l’idéologie du pouvoir populaire en RDC. Enfin , au congrès des CPP, faut-il également le préciser, je m’étais fait remarquer en qualité de secrétaire rapporteur d’une sous-commission présidée par le ministre de l’Energie de l’époque. Par ces précision, je n’entends nullement viser ou incriminer qui que ce soit, mais plutôt illustrer ma petite expérience sur le terrain politique qui est plus glissant en RDC que dans les pays où les piliers de la démocratie ne sont pas seulement mentionnés dans la loi fondamentale, mais aussi et surtout traduits en actes.
Ma véritable étiquette
Ma véritable étiquette, c’est celle d’un journaliste engagé dans la promotion des droits de l’homme. La formation reçue dans ce domaine et ma petite expérience de la vie m’ont aidé à comprendre et à soutenir que la réalisation des relations harmonieuses entre les individus, les peuples et les communautés, est essentiellement liée à l’information et à la formation des populations sur les droits de l’homme.
Je demeure donc attaché aux principes du métier de journaliste énoncés dans les instruments nationaux et internationaux, particulièrement le principe VIII de la Déclaration de l’UNESCO sur les médis ( de 1983) qui stipule : « Le véritable journaliste défend les valeurs universelles de l’humanisme, en particulier la paix, la démocratie, les droits de l’homme, le progrès social et la libération nationale, tout en respectant le caractère distinctif, la valeur et la dignité de chaque culture ainsi que le droit de chaque peuple de choisir librement et de développer ses systèmes politique, social, économique et culturel. Le véritable journaliste participe activement aux transformations sociales orientées vers une amélioration démocratique de la société (…) ».
Fait à Kinshasa, le 23 août 2005
Job NKUNA KATENDE
Journaliste au quotidien LA TEMPETE DES TROPIQUES de la RDC
Tél. : 00 243 81 320 28 80
E-mail : jobnkuna@yahoo.fr
