JPDH lance un Sos pour Mayala Menayami
Journalistes pour la Promotion et la défense des droits de l’Homme (JPDH), organisation non gouvernementale de protection de la personne et de développement démocratique est vivement préoccupé par la disparition inopinée de M. Mayala Menayami, victime de la répression policière le 30 juin 2005, intervenue lors d’une manifestation pacifique organisée à Kinshasa par l’opposition politique avec en tête l’union pour la démocratie et le progrès social (Udps-opposition) , pour exiger la fin de la période de transition en RD Congo.
Né le 14 août 1976, la victime- marié et père de trois enfants- un jeune homme habitant le quartier Yolo-Nord, commune de Kalamu, est jusqu’à ce jour introuvable selon des rapports des Ongs de défense des droits de l’Homme établis au lendemain de la répression doublée d’une rafle systématique sur les manifestants. Outre quelques cas des décès enregistrés, certains des manifestants arrêtés et transférés dans certains cachots de la place ne donnent toujours pas signe de vie, selon des rapports relevés à cet effet. Epileptique et diabétique de son état, Mayala Menayami manifestait déjà ces signes ces jours-là selon sa famille qui a pu joindre JPDH. De même, des recherches menées pour le localiser se sont avérées vaines. Pire encore, les membres de la famille de la victime se disent traumatisés par des visites nocturnes et suspectes des personnes non autrement identifiées avec des menaces verbales surtout qu’ils ont déclaré se rappeler le lâche assassinat d’un autre jeun homme, tué par un policier au quartier voisin de Bongolo, dans les mêmes circonstances à la date du 30 juin 2005.
Eu égard à ce qui précède, JPDH recommande au gouvernement de :
-concourir à la cessation des actes d’intimidation à l’endroit d’une famille qui s’interroge encore sur la destination imposée à un être aussi cher arraché à l’affection des siens - à l’hypothèse où celui-ci serait vivant - ;
-reconnaître que l’organisation d’une manifestation publique est un droit garanti par la constitution de la République ; de même que la liberté d’association et l’adhésion dans un parti politique de son choix est sauvegardée dans la loi fondamentale.
Fait à Kinshasa, le 06 octobre 2005
Journalistes pour la Promotion et la défense des droits de l’Homme (JPDH)
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