Quatre États de la région des Grands lacs font front commun contre les groupes rebelles

NAIROBI, le 26 octobre (IRIN) - Les représentants des gouvernements du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda et de l'Ouganda doivent se réunir jeudi à Kampala, la capitale ougandaise, pour discuter des mesures à prendre pour maîtriser les groupes armés étrangers opérant dans l'est du Congo, a indiqué UN News, le centre de nouvelles des Nations unies.
Reprenant les propos de Kemal Saiki, le porte-parole de la Mission des Nations unies en RDC (MONUC), UN News a indiqué que la rencontre de jeudi permettrait aux gouvernements de se mettre d'accord sur les mesures à prendre pour combattre les groupes étrangers qui opèrent dans l'est de la RDC.
Vendredi dernier, lors d'une rencontre à Kampala, les ministres des Affaires étrangères et les responsables de la sécurité des quatre états ont demandé que des sanctions internationales soient imposées aux groupes armés.
Les délégués ont convenu de demander aux puissances étrangères de mettre en place des mesures punitives (restrictions financières et refus de délivrance de visa) à l'encontre des membres des neufs groupes armés qui opèrent dans l'est du Congo.
Dans un communiqué conjoint publié à l'issue des deux jours de réunion sur la sécurité dans la Région des Grands Lacs, les participants ont indiqué qu'ils demanderaient à la communauté internationale de classer ces groupes armés dans la catégorie des « organisations terroristes ».
Toutefois, ils ne se sont pas prononcés sur la demande de l'Ouganda de déployer des troupes dans l'est du Congo, pour déloger l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), un des trois groupes rebelles ougandais de la Province Orientale, dans le nord-est du Congo. Kinshasa a rejeté cette demande peu après qu'elle a été formulée jeudi dernier.
Les délégués n'ont pas abordé la question du déploiement d'une équipe de vérification conjointe. Cette équipe, composée de soldats ougandais et congolais, devait être dépêchée en Province Orientale pour déterminer la position exacte des rebelles de la LRA.
Cependant, les participants à la réunion ont, dans un communiqué, indiqué que les pays voisins, qui avaient constitué un groupe pour
renforcer la coopération et la coordination en matière de sécurité au sein de ses Etats-membres souvent en conflit, prendraient des « mesures conjointes supplémentaires » pour chasser les rebelles de l'est du Congo.
Parmi les mesures envisagées figurent « les poursuites judiciaires,
l'extradition et le jugement des chefs des groupes rebelles, le refus de délivrer des visas et les restrictions financières et de collecte de
fonds », a noté le communiqué.
D'autres mesures pourraient être appliquées. En effet, les groupes
rebelles pourraient être interdits de toutes activités politiques et
être considérés comme des « groupes terroristes ».
Plusieurs groupes rebelles, appelés « forces négatives », ont profité de l'insécurité et de l'absence de justice dans le nord-est et l'est du Congo pour y établir des camps. Parmi ces « forces négatives » figurent la LRA, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ainsi que d'autres milices congolaises, ont précisé les responsables.
En août dernier, le gouvernement congolais avait donné aux groupes rebelles jusqu'au 30 septembre pour désarmer volontairement - un ultimatum que peu d'entre eux ont respecté.
Dans leur communiqué, les responsables ont également indiqué que les quatre états avaient « accepté de désarmer tous les groupes armés et milices de l'est de la RDC, en usant de tous les moyens nécessaires. »

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