Tracasseries et violences sexuelles à Kinshasa
La Voix des sans voix pour les droits de l'homme (Vsv) a publié, dans "Le Phare", un quotidien paraissant à Kinshasa, dans son édition n°2739 du mardi 13 décembre 2005, une série des dérives dont l'Agence nationale des renseignements (Anr) se serait rendu . L'Ong cite le cas de madame Kamiwele Winifred d'origine ougandaise, naturalisée congolaise de la République du Congo/Brazzaville, arrêtée puis mise en détention dans le cachot de l'Anr-Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, (Ouest de la RD Congo).Soulevant ainsi la problématique sur les violences faites à la femme, concept actuellement inséré dans le débat. D'autres témoignages ont ainsi fait état, toute la semaine dernière, de brutalité et tracasseries d'endurent au quotidien, les femmes vendeuses et maraîchères obligées de sortir tôt à l'aube pour s'approvisionner. La plupart d'entre elles se font retrousser par les agents de l'ordre en fausse patrouille. Illustration a été donnée au cours de l'atelier sur les violences sexuelles qui s'est tenu à la Paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa, avec un témoignage sur Mme JULIENNE ELONGE. Celle-ci avait eu un malheur de croiser, sur la 10ème rue, commune de Limete, un groupe d'agents de l'ordre en divagation. Ces derniers l'avaient totalement dépouillée au point de la laisser presque nue. Des menaces contre sa vie l(avaient obligée à quitter précipitamment la ville. Un autre témoignage non moins patent, c'est celui de Mlle MUSUAMBA MPOYI. A la différence de la JULIENNE ELONGE, MUSUAMBA MPOYI ainsi que son jeune frère, du nom de MPOYI MANNIX s'étaient sentis en insécurité après l'assassinat de leur père, un grand militant du Rcd durant la période de la clandestinité, en 2002. Cette situation, ajoute le témoignage, les a obligés à se soustraire aux menaces de ceux qui, à l'époque, étaient considérés comme une émanation du Rwanda. La question posée par les défenseurs des droits de l'homme était de savoir comment la loi sur l'amnistie pouvait s'appliquer dans ce genre de cas, où, le père assassiné, les enfants se sont sentis en insécurité et donnés, depuis ce jour, portés disparus.Comme recommandation, Journalistes pour la Promotion et la Défense des droits de l'homme (Jpdh) demande à ce que cessent, cette pratique qui annihile la dignité de l'homme au moment où la communauté internationale commémore le 57ème anniversaire de la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'Homme sous le thème : "Lutte contre la torture".
