Deux chauffeurs tués à bout portant à Kinshasa :Jpdh pour des sanctions exemplaires contre les auteurs
Journalistes pour la Promotion et la défense des droits de l’homme (Jpdh), organisation neutre de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique est vivement préoccupé par des actes de meurtre perpetrés contre deux chauffeurs de transport en commun à Kinshasa, capitale de la RD Congo ; intervenus respectivement le vendredi 20 et samedi 21 janvier 2006 à 9 heures.Tusevo alias Werra, domicilié sur l’avenue n°85, commune de Kimbanseke, Est de Kinshasa, a été tué par un militaire du nom de Makinologa Mahagi, transféré par la suite à l’Auditorat militaire. Lieutenant Makinologa, matricule 183490 TA, officier de transport du général-major Sikatenda au volant d’une Jeep Nissan Patrol verte à la plaquette recouverte des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardrc) avait, à son bord de la jeep, l’épouse du Général-major Sikatenda transportant un bébé. De l’autre côté, au croisement des avenues Kimwenza et Bongolo, commune de Kalamu, roulait un mini-bus Kombi de la marque VW immatriculée KN 0804 BB, de couleur verte roulait dans le sens contraire. A la bifurcation, le chauffeur de la Combi s’engage et entre en collision avec la jeep Nissan. Alors que les deux véhicules étaient bien immobilisés pour permettre aux agents commis à la circulation routière de reconstituer l’accident, de dresser le croquis des lieux et d’entendre les témoins, le lieutenant Makinologa sort un revolver GP de calibre 9 millimètres et pourchasse le conducteur qui fuyait. Le militaire tire à bout portant trois balles sur Tusevo qui tombe et meurt sur le coup. La Cour militaire a ouvert mercredi 25 janvier 2006 un procès en matière de flagrance sur cette affaire.L’autre automobiliste abattu par un policier s’appelle Eboko Mombenga. Samedi 21 janvier 2006 à 10 heures près, une Sunny noire, immatriculée Bc 9468 Bf, conduite par Djela Ngoyi et une Nissan bleue portant plaques Kv 5584 Bg conduite par Eboko Mombenga, domicilié sur l’avenue Mbakani n°17, au quartier Yolo-Nord, commune de Kalamu entrent en collision. Les deux chauffeurs se sont convenus d’informer leurs patrons respectifs en vue d’une solution concertée. C’est ainsi que leurs véhicules se dirigeront à Yolo. Mais à la hauteur de l’avenue Bongolo, Eboko imprime une grande vitesse à son engin. Cette attitude a été interprétée comme une fuite par Djema qui lança alors une clameur. C’est à ces instants-là qu’un policier de faction au point chaud Bongolo/Kimwenza (Centre de Kinshasa) ayant entendu des cris de détresse, s’arma de sa Fa et tira sur le fugitif qui sera atteint sur la tête. Eboko a rendu l’âme après avoir été transféré à l’Hôpital général de référence de Kinshasa.
Eu égard à ce qui précède, Jpdh proteste contre l’administration facile de la mort devenue monnaie courante à Kinshasa et exige que les deux familles éplorées soient prises en charge par les hautes hiérarchies de l’Armée et de la Police nationale congolaise ; que la justice dise correctement le droit en vue d’établir la responsabilité et sanctionner sévèrement les auteurs des meurtres.Fait à Kinshasa le 27 janvier 2006
Pour Journalistes pour la Promotion et la défense des droits de l’homme (Jpdh).Département des Alertes
