Appel à garantir l’exercice des libertés publiques, une expression de la démocratie
Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (JPDH) est, depuis, saisi de nombreux cas de bastonnade, de brutalités, de repression et d’arrestation dont sont victimes des citoyens, non seulement à l’intérieur du pays mais également à Kinshasa. La dernière en date est la représsion sauvage d’une série des marches de protestation organisées, à Kisangani (Est du pays), Goma (Est du pays) et à Mbujimayi (Centre) par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-principal parti de l’opposition en RD Congo) exigeant la reouverture des bureaux d’enrôlement pour les militants du parti et la requalification du processus électoral à l’occasion du séjour mi-mars, du secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Plus près de nous, la mémoire collective se rappelle la brutalité intervenue à l’occasion de la marche pacifique tenue le 30 juin 2005 par des organisations politiques de l’opposition exigeant-conformément à l’Accord global et inclusif- la fin de la période de transition et protestant contre une éventuelle prolongation.Les actes de repression dont s’étaient rendus responsables des éléments de la Police nationale et qui défrayent la chronique à ce jour, sont ceux commis à la date du 30 juin 2005 sur des partisans des partis politiques de l’opposition, sur le boulevard « Triomphal » - à plus ou moins 100 mètres du Palais du peuple-, siège du Parlement de transition. Des militants de l’Udps furent arrêtés, battus et enfermés avant d’être relâchés, pour certains ; tandis que d’autres n’ont pu retourner chez eux. Toujours dans cette mouvance de prise de conscience, en 2004, ce fut un autre mouvement dénommé « Sauvons le Congo », une initiative du pasteur Kuthino Fernando et responsable de l’église de réveil « Armée de Victoire » à Kinshasa. Ce courant décriait la gestion de la res publica et appelait à une révendication populaire. Ses fidèles, résolument engagés dans le nouveau courant, furent arrêtés tandis que le matériel de la radio de l’église « Radio télévision Message de vie » RTMV fut confisqué. Il en était de même des proches parents de fidèles de l’église. Coiffeuse esthéticienne de son état, MULEKA NDJIBU MAMIE, 31 ans est comptée parmi des victimes ayant fait l’objet d’arrestations parce que jeune sœur à l’un des fervents fidèles engagés dans la foi à l’église « Armée de Victoire » et partisan avéré du mouvement « Sauvons le Congo », du nom de Chico Kazadi. L’autre motif de son arrestation était liée à la nature de sa clientèle, majoritairement composée des journalistes de RTMV et du fait que le salon de coiffure où elle prestait ait appartenu à son frère, aujourd’hui aux arrêts. A en croire la relation des faits livrés à JPDH, le 24 janvier 2004, MULEKA a été entendue sur procès-verbal par les services de sécurité, suivi de sa condamnation avant son transfert au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK-ex Prison Makala). L’engoisse et la détresse de la famille de MULEKA se justifient dans la mesure où la victime est absente des cellules du CPRK. Organisation de défense des droits de l’homme, JPDH plaide pour qu’une commission d’enquête doit diligentée en vue d’élucider les circonstances de l’arrestation de Muleka Ndjibu.
Fait à Kinshasa, le 31 mars 2006
Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (JPDH)
