SURVIVRE, le défi quotidien des enfants dans le conflit armé en RDCongo

Kinshasa, le 27 avril 2006

Chers Amis,

En dépit de signes apparents de progrès, les enfants de la République Démocratique du Congo continuent de subire des traitements inhumains parmi les pires au monde, selon un nouveau rapport de Watchlist on Children and Armed Conflict. Le rapport Survivre, le défi quotidien des enfants dans le conflit armé en République démocratique du Congo, documente des dizaines de violations incessantes, généralisées et flagrantes commises par tous le groupes et forces armés opérant en RDC contre les enfants, et demande que des actions immédiates soient prises pour protéger les enfants congolais et pour que les responsables rendent compte de leurs crimes.
« En dépit de la présence de la plus importante opération de maintien de la paix des Nations Unies, la promesse d’élections prochaines, et de milliards de dollars accordés par les bailleurs de fonds pour la reconstruction post-conflit en RDCongo, la situation de la plupart des enfants congolais n’est pas meilleure qu’il y a trois ans. La santé, la sécurité et le bien-être de certains enfants se sont même détériorés de façon dramatique » a affirmé Julia Freedson, Directrice de Watchlist on Children and Armed Conflict, un réseau mondial d’organisations non-gouvernementales basé à New York.

SURVIVRE décrit les violations abominables commises contre la sécurité et les droits des enfants dans chacune des six catégories principales identifiées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces catégories comprennent le meurtre et les mutilations d’enfants, les viols et autres formes de violence sexuelle contre les enfants, l’enlèvement d’enfants, le déni d’assistance humanitaire pour les enfants, les attaques sur les écoles et les hôpitaux, et le recrutement d’enfants dans des groupes et forces armés. De plus, le rapport documente une multitude d’autres abus, comme le déplacement forcé d’enfants, la coercition d’enfants pour l’exploitation illégale des ressources naturelles, et les détentions arbitraires d’enfants.
Ces violations contre les enfants sont commises sur toile de fond de progrès apparent vers la reconstruction en RDC, avec la démobilisation de milliers d’enfants des groupes et forces armés, la diminution considérable du nombre de personnes déplacées dans certaines régions, les efforts importants pour lutter contre la violence et l’exploitation sexuelles, et l’intégration des combattants des groupes armés au sein d’une armée nationale unifiée. L’arrestation par la Cour Pénale Internationale de Thomas Lubanga Dyilo de l’Union des Patriotes Congolais, accusé d’avoir enrôlé, conscrit, et utilisé des enfants au cours des hostilités en RDC, représente également un évènement positif.

« Les signes apparents de progrès ne doivent pas tromper la communauté internationale et laisser penser que les enfants de la RDC vivent désormais en sécurité » a cependant mis en garde Kathleen Hunt, Représentante de CARE International aux Nations Unies et Présidente de Watchlist. « Au contraire, des preuves écrasantes continuent de documenter des viols et actes de mutilations continuellement commis contre les jeunes filles, le recrutement et l’utilisation d’enfants par des groupes et forces armés, et d’autres types de violations infâmes contre les enfants. Par ailleurs, il est bien connu que des milliers d’enfants congolais meurent tous les jours de maladies qui pourraient être prévenues, et sont prives d’éducation et d’autres opportunités qui leur permettraient d’aller de l’avant. »
« Les autorités régissantes congolaises, l'équipe de l'ONU et d'autres n’ont pas encore mis en application une structure efficace de la protection d'enfant dans le RDC. Une disparité existe entre les engagements pour protéger des enfants dans la théorie et les pratiques réelles. Le trafic répandu des armes de petits calibres, les difficultés dans le procédé de désarmement, et la persistance de l'insécurité générale dans l’est de la RDC continuent à contribuer à la faible infrastructure pour la protection des enfants dans l'avenir, ».

« Des actions immédiates et soutenues doivent être entreprises par les autorités gouvernementales de la RDC, tous les groupes armés opérant en RDC, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC), la communauté humanitaire en RDC, les bailleurs de fonds, et la Cour Pénale Internationale, afin de protéger les enfants congolais d’autres violations et de trouver des remèdes pour ceux qui ont enduré des souffrances unimaginable », a poursuivi Hunt.

Nous avons l'honneur de vous inviter à lire ledit Rapport qui est un document de 76 pages en format pdf, disposnible au site web : www.watchlist.org

Nous vous prions d'en assurer large diffusion pour que les recommandations y relatif puissent trouver satisfaction auprès des instances habilitées, Et ce, en conformité avec les obligations découlant de la Convention relative aux droits de l'enfant ratifiée par la République Démocratique du Congo suivant l'Ordonnance Loi N° 90-048 du 21 août 1990.

Pour le COJESKI / RDC,

Fernandez MURHOLA
Coordonnateur National


Brève description du lien

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